Neverused est en cours de déplacement vers le Forum PokéstratVous y retrouverez toutes les fiches à jour, avec une présentation bien plus agréable ! |
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Auteur | Message |
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| SimiaK Membre Noir |
Messages : 2947 Age : 24
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Sam 12 Sep - 16:38
ahah j'aime beaucoup !
Même si les Pokémon sont très peu présents de ce chapitre, tu joues super bien avec les sentiments et c'est génial, bon travail ! :) |
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| LucAaron Membre Emeraude |
Messages : 448 Age : 27
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Dim 20 Sep - 16:30
- Ranyel a écrit:
- Je suppose que tu es Fiendish Chain sur le serveur SD, LucAaron ?
Loupé, retente ta chance. Edit : En fait, pour l'instant tu ne vas pas pouvoir deviner puisque je n'arrive pas à aller sur la chatbox. À moins que ce ne soit un problème de serveur et que personne ne puisse s'y connecter, je pense savoir pourquoi je n'arrive pas à y accéder. Et si c'est ça, ça va (et ça commence déjà à) beaucoup m'ennuyer. - Ranyel a écrit:
- Attention en revanche, il arrive que les Pokémon Psy parlent en langage Pokémon lorsqu'ils ne sont pas en présence d'humain, par conséquent ça ne sera pas en italique !
Merci de prévenir, je me serais fait avoir, aussi non. Et si ça a déjà eu lieu, je me suis déjà fait avoir. Pour la ligne directrice, je ne saurais t'expliquer ; je sais juste que c'est le genre de scénario que je n'aime pas. J'avais oublié de mentionner dans mon dernier comm' deux trucs que j'aimais bien dans ta fic' : 1) De ne pas donner le nom des attaques. Au début, je ne comprenais pas trop pourquoi tu ne les utilisais pas, mais finalement, il s'avère que c'est plutôt cool. 2) De ne pas mélanger dialogue et narration. Ça peut paraître anodin, mais pour moi qui ai souvent besoin de relire par deux fois certains passages pour démêler la phrase du personnage de la narration, je trouve cette idée géniale. Exemple totalement random, au cas où tu n'aurais pas compris ce que je voulais dire : - Phrase aléatoire:
"Je sais, dis-je en regardant au loin, mais je préfère éviter les ennuis."
Quant à ces deux derniers chapitres, rien à dire de plus sur eux par rapport aux précédents. Edit : Bon allez, je me lance. Voudrais-tu que je fasse le correcteur orthographique ? Je demande parce que je suis assez sensible avec les fautes - quelles qu'elles soient. Je fais déjà ça avec une autre fic' - qui pour l'instant est au point mort, donc je n'ai rien à faire - donc ça ne me dérange vraiment pas. Au contraire, j'ai même pris du plaisir à faire ça. Et puis bon, il n'y en a pas énormément, non plus, donc ça ne devrait pas être très long. Après, c'est toi qui décides. Voilà, deuxième pavé terminé - tout de même plus court que le précédent, il me semble (Edit : si tu ne comptes pas les Edits). |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mer 23 Sep - 21:30
- Ma réponse à LucAaron:
- LucAaron a écrit:
- Je n'arrive pas à aller sur la chatbox. À moins que ce ne soit un problème de serveur et que personne ne puisse s'y connecter, je pense savoir pourquoi je n'arrive pas à y accéder. Et si c'est ça, ça va (et ça commence déjà à) beaucoup m'ennuyer.
Hum ya eu quelques soucis récemment mais elle est bien là au moment où je te parle - LucAaron a écrit:
- Pour la ligne directrice, je ne saurais t'expliquer ; je sais juste que c'est le genre de scénario que je n'aime pas.
Je ne sais pas moi-même quel est le genre de scénario de ma fic ^^. On peut grossièrement dire que c'est une "aventure" (ce terme flou), j'imagine. Mais j'essaye d'y mêler d'autres choses comme de l'humour, du drama, et d'autre sentiments divers et variés :p - LucAaron a écrit:
- 1) De ne pas donner le nom des attaques. Au début, je ne comprenais pas trop pourquoi tu ne les utilisais pas, mais finalement, il s'avère que c'est plutôt cool.
2) De ne pas mélanger dialogue et narration. Ça peut paraître anodin, mais pour moi qui ai souvent besoin de relire par deux fois certains passages pour démêler la phrase du personnage de la narration, je trouve cette idée géniale. 1- J'avais lu quelques fics avant de me lancer mais j'aime pas cette pratique, en effet. Quand tu vois genre un pokémon qui "echaîne plusieurs Aiguisages" ça casse le truc je trouve. Ça limite l'auteur dans les actions que peut faire tel ou tel pokémon (Braségali peut pas étrangler quelqu'un, il n'a pas ligotage !!!) ou bien ça lui laisse le droit de faire utiliser des attaques invraisemblables à son pokémon (Rhinoféros qui sur mdr). C'est au final se rendre prisonnier du jeu, et je préfère décrire ces actions pour que ça soit plus souple, quitte à être en difficulté pour certaines capacités (comme gardevoir qui lance éclat magique). 2-Ah euh ça ne me paraissait pas plus fou que ça en fait. Mais maintenant que tu le dis, je sais où j'ai choppé ce truc, dans la même fic que celle où j'ai eu l'idée des musiques et des pdvs qui changent d'un chapitre à l'autre : une excellente fanfic de Katawa Shoujo, un visual novel lui aussi excellent (18+ quand même). - LucAaron a écrit:
- Voudrais-tu que je fasse le correcteur orthographique ? Je demande parce que je suis assez sensible avec les fautes - quelles qu'elles soient. Je fais déjà ça avec une autre fic' - qui pour l'instant est au point mort, donc je n'ai rien à faire - donc ça ne me dérange vraiment pas. Au contraire, j'ai même pris du plaisir à faire ça. Et puis bon, il n'y en a pas énormément, non plus, donc ça ne devrait pas être très long.
Après, c'est toi qui décides. Hum, ça ne me dérange pas, mais vu que je finalise souvent mes chapitres au dernier moment et que je suis souvent à la bourre je ne pense pas que je vais te les envoyer, puis que tu me les renvoies pour que je les publies. par contre je te précise certaines choses : le fait que je dise "pokémons" au pluriel et tout à fait volontaire, de même pour "mentalis", je sais que ces orthos sont incorrectes mais je voulais éviter de surcharger le texte en majuscules pour plutôt laisser ça aux noms propres, comme nous on ne dirait pas Chiens et Humains. Ce qu'on peut faire c'est qu'une fois publiés tu les cites, tu les corriges et tu m'envoie en mp cette version Je te remercie si tu le fais mais te met surtout pas la pression pour ça ^^
Bon désolé pour ce retard ^^ J'ai du trouver un temps dans mes révisions pour écrire, en plus ce chapitre et ceux qui vont lui succéder ne sont pas les plus évidents à écrire, bref, bonne lecture !!! Chapitre 17DéborahLa lumière du jour finit par me réveiller. Après quelques instants, je pris mon portable et regardai l'heure : 8h47, soit treize minutes avant que l'alarme programmée sur mon appareil ne sonne. Quant à Lucas, il dormait toujours d'un sommeil paisible. Il était moins matinal que moi, donc le réveil allait certainement lui être utile. Je souris en me levant et m'étirant, me demandant si nous avions réveillé les filles avec nos bêtises d'hier soir. Enfin, ce sourire disparut rapidement quand je me rappelai ce qu'on était censés faire aujourd'hui. Ou plutôt, les personnes avec qui j'allais devoir faire ça. Mon père. Pourquoi était-il venu ? Pour prendre de mes nouvelles, pour s'excuser ? Ou alors suivait-il Cynthia dans le moindre de ses déplacements, comme un assistant ? Et pourquoi ne voyageait-il plus avec ma mère ? Tant de questions de bousculaient dans ma tête. Tout en continuant d'y réfléchir, je fis le tour du lit, pour regarder la mer par la fenêtre. La façon la plus directe de trouver une réponse à toutes ces interrogations serait bien évidemment de demander au principal intéressé. Mais je ne voulais pas lui parler. Pas après qu'il nous ait laissées tomber, ma sœur et moi. Tout à coup, des mains surgirent de derrière moi et m'enlacèrent au niveau vu ventre, avant de me tirer en arrière, me précipitant ainsi sur le lit. Le coupable se mit à rire de manière étouffée. Je me retournai alors pour me retrouver au-dessus de lui. -Hey.
-Bien dormi, beau gosse ?Il rigola de plus belle. -Bien sûr. Mais tu as toujours l'air soucieuse.Des fois, je me demandais s'il avait réussi à apprendre de son gardevoir pour lire mes sentiments. -Euh... Ouais, bon, je ne sais pas quoi faire vis-à-vis de mon père. Que ferais-tu ?Il se redressa pour s’asseoir en tailleur sur le matelas. -Hé bien... Je ne sais pas trop. Peut-être que tu devrais lui laisser une occasion de s'expliquer. Si tu as le sentiment que ça finira forcément en engueulade, et que tu ne le veux pas, ne le fais tout simplement pas et agit de manière distante sans forcément t'enfuir dès que tu le vois. De toute manière, ils ne seront pas longtemps ici avec nous.Cela me semblait être pas mal comme plan. YinvarnMes amis humains venaient de partir à leur rendez-vous, me laissant ainsi avec leurs autres pokémons. Après avoir vu mon reflet de cizayox à la peau abîmée dans la fenêtre, je décidai d'aller voir ce que faisaient les autres, histoire de m'occuper. Sur l'un des deux canapés du salon dormaient Nouche, et l'absol nommé Kerne, si mes souvenirs étaient exacts. Les deux pokémons qui accompagnaient à l'ami de Déborah étaient blottis l'un contre l'autre, et occupaient une grande partie du siège si bien que Sophiane avait à peine la place de s'asseoir au bout de celui-ci. Elle était d'ailleurs en train de lire un livre dont je ne pouvais deviner le sujet, ne sachant pas déchiffrer les écritures humaines. De l'autre côté du salon, le braségali et le lockpin regardaient une émission de combats pokémon à la télévision, à son réduit afin de ne pas déranger les autres. N'ayant rien de mieux à faire, je décidai alors de me joindre à eux : une fois assis, le pokémon ardent s'adressa à moi : -Tiens, Yinvarn, tu tombes bien ; tu vas pouvoir trancher. Alban et moi ne sommes pas d'accord sur un point : je pense que c'est le baggaïd qui va gagner le combat.Le lockpin répondit juste après tout en agitant ses mains, comme à son habitude : cela contrastait beaucoup avec le braségali qui était bien souvent les bras croisés où en train de se lisser le menton, comme c'était le cas à présent. -Mais non Akaï, tu dis nimp' ! Le pandarbare a l'air de savoir 100 fois mieux ce qu'il fait que l'autre, là ! Je vois comment tu peux penser ça, 'fin c'est évident, quoi.Encore un débat entre ces ceux-là. Même si ça ne faisait qu'un mois que je les connaissais, je savais qu'ils s'y adonnaient souvent mais que le lockpin perdait souvent car le braségali était plus mature et connaissaient bien plus de choses. D'après ce que je voyais à l'écran, le combat était pourtant à l'avantage du pokémon patibulaire . -Hum, je ne sais pas trop... Je ne saurais pas dire, vraiment.Après un instant, Élude nous rejoignit alors que le lockpin se plaignait que le pandarbare qu'il pensait gagnant ait finalement perdu. -Comment ça se fait ? Raah, t'as dit ça au pif de toute façon !
-Non. Tu n'observes pas assez, c'est tout.Akaï approuva ce que venait de dire le martiali d'un hochement de tête, avant d'ajouter : -Si tu ne te concentrais pas que sur l'action globale mais aussi sur les attitudes des combattants, tu verrais peut-être plus facilement ces choses là. Par exemple, le baggaïd était confiant depuis le début du combat, et observait son adversaire dans un premier temps, alors que le pandarbare se contentait de foutre des coups sans même réfléchir. Cela lui a permis de repérer le bon moment où attaquer, et donc de gagner. Si tu faisais pareil, tu te battrais peut-être un peu mieux.La nouvelle arrivée me surprit en sautant à coté de moi, alors qu'Alban répondit quelque chose qui semblait être une insulte à son voisin de canapé. -Hop, alors comment te sens-tu depuis que tu avec nous ? Tu vois, ça ne se passe pas si mal...Elle était si franche que cela me déstabilisa durant un court temps. -Pour tout te dire... ouais , vous êtes sympas, et Déborah et ses amis aussi. Je suis un peu perdu car ça contraste quand même pas mal avec ma vie d'avant. J'aimerais bien lui rendre service, pour la remercier, mais...Je balançai mes jambes d'avant en arrière tout en regardant mes pinces, le tout couvert de craquelures divisant ma peau de métal. Le martiali regarda celles-ci avant de me répondre. -Tu sais, tu n'es pas obligé de te battre pour elle ou quoi que ce soit. Par exemple, Alban ne se bat presque jamais, tout comme Anne et Kerne. Ce n'est pas parce que nous sommes des pokémons que nous devons le faire. Ces humains sont assez progressistes sur ce point de vue : ils nous laissent en dehors de nos pokéballs, nous considèrent comme leurs égaux -enfin essayent car ce n'est pas toujours évident- et nous écoutent. D'ailleurs, l'ami aux cheveux gris de Déborah, William, tu vois qui c'est ?
-Ouais.
-Hé bien, il compte devenir maire de Doublonville afin de lutter pour l'égalité homme-pokémon. Enfin bref, de ce que tu m'as raconté, ça doit te changer de ton précédent entourage humain, je pense.
-Effectivement...
DéborahNous étions dans le salon du fameux Pierre Rochard, avec Cynthia et le principal intéressé, qui avait servi des boissons assez exotiques, dont j'avais déjà oublié le nom. Lucas et Julie venaient de résumer l'avancée de leurs recherches et de formuler leur demande d'accès aux recherches du scientifique dont ils nous avaient parlé. Je m'étais un peu ennuyé pendant ce temps, mais avais fait semblant de suivre la conversation pour ne pas à avoir à regarder mon père. Il n'avait d'ailleurs pas tenté de me parler durant le trajet, ce qui était appréciable, en quelque sorte. Le jeune homme d'affaires, après ce long moment d'écoute, prit alors la parole. -Très bien. Bon, j'ai conscience que ces recherches sont très importantes pour vous, mais je ne peux rien vous garantir ; de ce que je me souviens, cet homme travaillait dans des secteurs de recherches sensibles, il est donc probable qu'on vous refuse cet accès. Je ne pourrais alors rien y faire, car je n'ai pas encore de siège au conseil administratif de Sylphe.Mes deux amis eurent l'air un peu déçus, avant que Lucas ne lui réponde. -Nous comprenons tout à fait. Nous allons rester à l'hôtel en attendant votre réponse, en espérant que celle-ci soit en notre faveur.
-Cela étant dit, que comptez-vous faire plus tard ?La question pouvait paraître intimidante de la part d'un homme qui était jadis un maître de ligue, avant de se consacrer pleinement à l'entreprise de son père, Devon, avant qu'elle ne soit rachetée par Sylphe plus tard. Mes amis répondirent brièvement qu'ils allaient continuer leurs recherches, et naturellement l'attention vint alors sur moi, qui répondit après avoir bu une gorgée de cette étrange boisson. -Je comptais devenir championne d'arène pour succéder à ma soeur qui compte reprendre les études... Une fois que j'aurai trouvé ce que je veux faire plus tard, je ferai de même, dans le domaine qui me convient.Dans notre pays où tant de sciences et de cultures étaient apparues autour des pokémons, il était devenu très difficile ces dernières décennies de se décider dans quel branche poursuivre ses études, ces pauses étaient donc courantes. Cependant, les programmes scolaires étaient si denses et optimisés que nous pouvions apprendre en 3 années les même notions que les étudiants d'autre pays apprendraient en 5 ans, ce qui permettait de compenser les éventuelles années d'inactivité. Je guettai une réaction de mon père par rapport à ce que je venais de dire : heureusement, il ne montra aucun signe de son opinion là-dessus. -Oh, je vois. Tu as emmené tes pokémons avec toi ?
-Non. Ils sont à l'hôtel. Sans vouloir vous offenser, je n'utilise mes pokéballs que si je suis vraiment obligée de le faire.Mon interlocuteur parut surpris. Cynthia, qui était restée passive jusque-là, lui dit d'un ton un peu moqueur : -Une aspirante championne qui boycotte les produits de Sylphe... Quel effet ça te fait, Pierre ?L'homme ria. -Non, je suis surtout étonné d'entendre ces propos de la bouche d'une dresseuse, surtout à cet âge... habituellement, les jeunes dresseurs veulent à tout prix avoir un contrôle total sur leurs pokémons, et ne les considèrent pas toujours comme des amis mais plus comme des outils. Enfin, à défaut de vous faire obéir comme certains d'entre eux, vous avez certainement des liens plus étroits avec vos compagnons que bien des dresseurs...Un silence vint alors. Même si les propos de Pierre semblaient être du goût de tous, on ne pouvait s'empêcher de penser à Cynthia, qui portaient six sphères certainement remplies à sa ceinture. Cette dernière, consciente des regards qui pesaient sur elle, ou sur ses pokéballs, se racla la gorge et prit un ton très sérieux pour s'adresser à Alicène, qui jouait avec ses mains, comme d'habitude. -Au fait, je voulais te dire que tes... pouvoirs n'étaient pas anodins, jeune fille. À vrai dire, je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui pouvait avoir un spectre en lui sans être possédé. Si le fait que tu aies des visions soit aisément dissimulable, et un peu plus commun, sache qu'il faudra être prudent avec tes amis spectres. Il pourrait t'arriver des broutilles si cela se voyait.L'intéressée jeta un coup d’œil vers Julie avant de répondre. -Ne... ne vous inquiétez pas, m-madame, ça fait longtemps que... que j'ai cette capacité, et jamais p-personne ne l'a remarqué.L'ancienne maîtresse de ligue semblait perdue dans une sorte de réflexion : je me demandais même si elle avait écouté ce qu'on venait de lui dire. Ce qui était sûr, c'est qu'elle semblait préoccupée, voire soucieuse.
Dernière édition par Ranyel le Ven 16 Oct - 22:36, édité 2 fois |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Dim 4 Oct - 23:59
Yo ! Voici un nouveau chapitre. Une petite nouveauté : j'indiquerais dorénavant au début de chaque passage à qui appartient le point de vue. Je vais edit les autres chapitres pour faire de même. Bonne lecture ! Chapitre 18NoucheJe ne comprenais pas. Lucas venait de raccrocher et je pouvais déjà deviner de ce que j'avais entendu et de sa mine défaite que la réponse de ce Pierre Rochard n'était pas celle qu'il aurait voulu entendre. Pourquoi refusaient-ils ? Pourquoi ne pas s'entraider pour des recherches, quel était l'intérêt de garder des connaissances pour soi ? Je savais que bien des choses de la société humaine m'échappaient encore du fait que je ne sois âgée que de 8 ans seulement, mais cela me semblait irréaliste. Attendant une réaction de sa part, je sentis la main de Déborah, qui me caressait jusque-là, s'immobiliser. Mon ami me regarda alors avant de reposer le téléphone sur le combiné et de dire, désabusé : -Bon. Il m'a dit que le conseil avait refusé notre demande, malgré le fait qu'il ait insisté.Un silence régna quelques instants, avant que Julie ne se mette à grogner. -Fait chier... On fait quoi maintenant, hein ?Elle soupira avant de se mettre à tourner en rond dans la pièce, la main sur la bouche et le regard perdu. Alicène posa sa main sur son épaule pour tenter de la réconforter, mais ça ne semblait pas vraiment l'affecter. Je décidai alors d'intervenir. -Pourquoi devrait-on leur demander de toute manière ? Nous pourrions aussi nous adresser à ce scientifique directement.L’aînée répondit d'une voix un peu aigre. -Oui, c'est ce qu'on comptait faire au départ, mais on a aucune info sur lui. On sait pas comment le joindre, et les journaux ne parlent plus de lui depuis longtemps. Seul Sylphe pourrait éventuellement savoir où le trouver, mais il ne veulent rien nous dire sur lui, ou sur ses recherches. Putain... Euh.... ?Elle venait de se retourner et de voir Alicène tomber au sol devant elle. -Oula ! Tout va bien ?La sportive se leva du canapé et demanda s'il fallait qu'elle aille chercher son père, avant de constater que la jeune fille était en train de se relever, à l'aide de Julie. Elle marmonnait quelque chose. -Je, euh... j'ai la tête qui t-tourne un peu...
-Allonge-toi quelque part et repose-toi un peu d'accord ? Tu ne manges pas assez, toi !Julie aida son amie à s'allonger sur le canapé où je me trouvais, me forçant ainsi à changer de place. Au moment où je bondis sur le ventre d'Alicène pour lui laisser l'opportunité de me câliner si elle le souhaitait, je croisai son regard qui me fit une drôle d'impression le temps d'un clignement d'oeil, comme si j'avais la sensation qu'une plusieurs personnes m'observaient. Parcourue d'un léger frisson, je me dis alors que ça n'était qu'une impression, avant de me laisser caresser par celle dont les yeux violets avait réussi à me troubler. Déborah, quant à elle, sembla se rendre compte de quelque chose. -Hé, j'y pensais, vous pouvez ptet' demander à William de faire faire des recherches sur ce type à ses potes, là ? Les hackers.
-Pas con. Pas sûr que ça nous mène quelque part, mais je vais l'appeler.Le brun sortit dans le couloir, le téléphone à la main. WilliamAprès avoir frappé à la porte de l'appartement, je tournai la poignée et entrai dans celui-ci sans attendre, trouvant alors mes amis dans le salon, chacun sur son ordinateur. La pièce n'était pas vraiment rangée et les tables étaient couvertes de bibelots, papiers et de quelques périphériques informatiques, pas toujours en très bon état. Olivier, un jeune homme un peu enveloppé, aux cheveux bruns accompagnés de yeux marrons, se leva pour me saluer. -Yo, Will' ! Ça va ?
-Ouais.Je me dirigeai alors vers sa colocataire et lui tapotai sur l'épaule. La concernée, blonde, dotée d'une frêle constitution et de grands yeux verts, me fit signe de la main. Nommée Karine, elle était sourde et ne parlait qu'en langage des signes ou par écrit. Ces deux personnes, en plus d'être mes amis, étaient des alliés précieux et me fournissaient toujours les informations dont j'avais besoin : il étaient aussi si proches l'un de l'autre que leur relation était plutôt difficile à décrire. Habillé tous deux d'un sweat, je me sentais un peu de trop avec ma chemise et mon jean. Après quelques instants de "dialogue" via clavier et fichier texte ouvert pour l'occasion, j'inscrit sur l'écran la raison pour laquelle j'étais venu les voir : "Un ami a besoin d'informations sur David Guéranel, un scientifique ayant travaillé pour Sylphe. Ce dernier semble être injoignable, et je vous demande de trouver un moyen de le contacter, ou au moins de nous dire ce qu'il est devenu, si vous n'êtes pas trop occupés en ce moment."Les deux hackers tendirent un pouce en signe d'affirmation. "Parfait. Je compte sur vous, comme d'habitude."Un porygon et un motisma apparurent à l'écran. Ils assistaient mes amis dans leurs recherches et leurs... actions sur le net. Une bulle apparut au-dessus de la tête du deuxième. "C'est comme si c'était fait !"Et ils disparurent. Mes amis rirent, alors que je sortais les quelques feuilles de notes que j'avais conçues à partir des informations que m'avait fournies Lucas. AlicèneIl faisait froid et le vent soufflait si fort que ma robe, prise dans celui-ci, me gênait pour marcher. Le ciel, empli de nuages gris, était en harmonie avec le paysage qui se limitait à une végétation morne et périssante, entourant la maison terne, harcelée par les éléments vers laquelle je me dirigeais. Ce bâtiment, dont tous les volets étaient fermés, faisait grandir en moi une sensation de malaise au fur et à mesure que je m'en approchais. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de m'avancer. Arrivée à quelques mètres du perron, le vent s'était tu. Je commençais à ressentir une douleur au ventre, alors que des larmes coulaient sur mes joues, sans sanglots. Où étaient mes amis spectres ? Où était Julie ? J'étais seule face à une demeure des plus inquiétantes, et l'envie d'hurler que j'avais ne pouvait être satisfaite, les muscles de mon visage étant comme figés. J'entendais cependant quelque chose : une sorte de bourdonnement qui gagnait en intensité alors que je tendais ma main vers la porte en bois de sapin. Il était devenu insupportable, au même titre que mon mal de ventre dorénavant atroce. Une fois arrêtée face à la porte, elle s'ouvrit : le bourdonnement devint strident, et apparût un visage mutilé, couvert de sang et doté d'un unique grand œil qui me transperçait. Cette chose m'inspira tant de peur et de dégoût que ma poitrine devint comme embrasée, tandis que j'hurlais comme je ne l'avais jamais fait. -Aaaaaaaah !
-Hé ho, du calme, On est là !L'image du monstre quitta mon esprit pour laisser place à la réalité : Déborah était en train de me secouer. Derrière elle, je pouvais voir son père ainsi que Julie, tous deux inquiets. Cette dernière me prit dans ses bras. J'eus la douce impression d'être auprès d'un feu après avoir frôle l'hypothermie. -Chhh... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?Encore un peu sonnée, j'échouai à lui répondre de manière audible. Cependant, Sophiane finit par dire ce que j'avais essayé de formuler : -Elle a eu une vision.Après quelques secondes, Julie s'écarta de moi et me regarda dans les yeux. -Hum, je... Non, on en parlera plus tard. Il faut que tu te reposes, hein ? Tu as l'air exténuée.
-Je, euh... Oui, j-je vais rester allongée.
Elle avait vraiment l'air inquiète, donc autant ne pas discuter ses ordres, d'autant plus que je n'avais effectivement pas envie d'en parler. Pourquoi fixait-elle mes yeux comme ça ? Quelques heures plus tard, je me réveillai, toujours allongée sur le canapé. La pièce était maintenant baignée dans une lumière beaucoup plus discrète, sans doute en provenance d'une lampe. Je n'avais pas le souvenir d'avoir eu de vision ou de rêve durant mon sommeil : cela me rassura, dans un sens. Il ne me fallut pas beaucoup de temps avant d'identifier la cause de mon réveil : deux personnes parlaient, Déborah et son père. Ils étaient sans doute assis à la table située derrière le canapé où je me trouvais : je devais donc me contenter de leurs voix. -... Je ne vois pas pourquoi nous te laisserions venir avec nous.
-Parle moins fort, Déborah, s'il te plaît ! Ton amie dort encore.
-Ah, oui. Mais nous sommes assez grands maintenant.
-Bon... écoute, c'est Cynthia qui m'a demandé ça, ok ? Et à titre personnel, je n'aime pas trop l'idée que vous partiez à la recherche de ce scientifique seuls. Vous êtes certes des adultes, mais vous avez encore beaucoup à apprendre, et vous échouerez bien des choses.Malgré la demande de son père un peu plus tôt, la sportive monta d'un ton. -De quoi ? Tu penses être un adulte responsable, toi ? Est-ce que ce que vous avez fait, maman et toi, ça l'était ?
-Non, mais...
-Non, exactement ! Alors que vas-tu nous apprendre ?
-Tu parles sans savoir. J'ai suivi ta mère dans sa soif d'aventure pour la protéger. Vous emmener avec vous, c'est ça qui aurait été irresponsable.
-Pourquoi faire passer ça avant ses enfants ?
-Tu n'est pas assez âgée pour comprendre. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons eu envie d'arrêter de voyager, et nous vous avons fait. Mais les années sont passées, et ta mère était de nouveau appelée par le monde.
-C'est donc de sa faute, c'est ça que tu me dis ?Le père soupira. -Ta mère est ce qu'elle est. Peu avant de vous laisser, elle était en train de dépérir. Le fait qu'elle aie même envisagé... le suicide à cette époque ne me surprendrait même pas. Elle en avait besoin. Alors nous sommes partis.Un silence passa. -Tu exagères. Et puis, c'était dangereux de nous laisser seuls quand même ! Blanche avait beau avoir l'âge d'une adulte, vous auriez du vous douter que...
-Assez. Ose me dire que tu n'aurais pas fait toutes ces conneries si nous avions été là. Ose me dire que tu aurait été sage si Blanche t'avait eue à l’œil. Au même titre que ta mère, tu as un goût pour le danger et tu t'attires des ennuis de manière spontanée.
-Que... quoi, non mais...Cette fois-ci, ce fut au tour de la fille de soupirer. -Pourquoi tu n'est plus avec maman, là ?
-Elle a décidé qu'elle devait être seule pendant un moment. Je me suis beaucoup disputée avec elle, mais elle n'a rien voulu entendre. Mais j'espère qu'elle aura toute de même assez de sagesse pour ne rien faire d'inconsidéré.
-Je vois. Donc tu penses te ramener comme une fleur, comme ça, comme si tu étais resté avec nous toutes ces années. Comme si tu avais été un bon père.
-.... Exactement. Je sais pas si tu me pardonneras un jour pour ça, mais à vrai dire j'en ai rien à faire. Ce qui m'importe, c'est que vous allez partir dans une chasse à l'homme dans la région la plus dangereuse du pays.
-Comment ça ?
-Hoenn connait une hausse de la criminalité plutôt inquiétante depuis plusieurs années, à cause de plusieurs événements, notamment depuis les reconversions des Team Magma et Aqua qui n'emploient plus de criminels désormais : des dresseurs attaquent régulièrement les gens sur les routes pour les déposséder. Alors, vous vous battez de manière honorable, toi et tes amis. Je ne pourrais rien vous apporter sur ce plan. Mais qui vous soignera sur les routes ? Et bien que je place beaucoup de confiance en Lucas et Julie, ce ne sont pas des personnes sages pour autant. Il ne suffit pas de bien savoir se battre pour pouvoir voyager en toute sécurité.Je n'entendis plus rien pendant quelques instants. -On reparlera de ça plus tard, papa. Je vais me coucher, et demain je verrais avec les autres si on te laisse venir avec nous.Des bruits de pas venant près de moi se firent entendre, et j'entendis une porte s'ouvrir, puis se fermer. J'entrouvris mes paupières et vis alors Déborah, adossée à la porte et les mains sur le visage. |
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| Iggy Spring Membre Perle |
Messages : 859 Age : 25
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Lun 5 Oct - 21:28
Equilibre, ou, la fic avec le moins de commentaire du forum.
Alors qu'elle est excellente, le récit est bien mené, les personnages sont toujours aussi intéressant à suivre, et on se sent proche d'eux dans leurs développements respectifs.
Malgré les changements de narrateur assez fréquents, on est pas perdu ! (surtout grâce aux petites têtes, d'ailleurs gg, elles sont bien faites) Et tu t'adaptes parfaitement à chaque changement de point de vue c:
Encore une fois, ta fic est relaxante, en partie grâce aux musiques très adaptés aux situation ! |
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| SimiaK Membre Noir |
Messages : 2947 Age : 24
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Lun 5 Oct - 22:44
Tu l'as dit Loup', mais on ne juges pas le Talent d'une fic au nombre de commentairs qu'elle recoit. Justement, c'est qu"il n'y a rien a redire, et a ce stade les qualités on deja toutes été cités ~
En tout cas j'espere que Ranyel a conscience que sa fic est loin d'être ininteressante, tres loin de là ! (♥) |
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| Mar1162 Membre Blanc |
Messages : 1586 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 6 Oct - 0:09
Ranyel je t'ai mis un négapi par accident je vais te mettre un posipi a un autre endroit Edit sinon j'aime beaucoup ta fic Edit2:c'est fait je t'ai donné un posipi |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Jeu 22 Oct - 23:16
Bon, ça faisait un bout de temps que j'avais pas posté de chapitre moi... du coup, comme en plus c'est le chapitre pivot de l'acte, il est beaucoup plus gros que les autres (à peu près deux fois plus). Il était aussi assez chaud à écrire, je ne vous le cache pas. Enfin, bonne lecture ! Ps : La fiction vient de dépasser les 100 pages sur mon fichier texte \o/ Chapitre 19JulieLes amis de William n'avait finalement pas mis longtemps avant de retrouver des informations sur l'homme que nous cherchions. L'ennui, c'est qu'il était mort. Un voisin avait été témoin d'un accident aux conditions étranges, qui s'était soldé par l'embarcation en civière du scientifique et sa femme, tous deux enveloppés dans des sacs mortuaires. Ces morts n'avaient pas été rendues publiques et la seule trace de cet événement malheureux présente sur le net existait sous la forme d'un témoignage inquiété dudit voisin de ce qui avait bien pu se passer dans la demeure de monsieur Guéranel. Bien que ça ne soit pas vraiment fiable, c'était la seule piste qu'il nous restait : il nous restait donc plus qu'à vérifier si c'était vrai en se rendant à l'adresse que nous avait communiqué notre ami. Cynthia ayant pas mal de choses à faire, elle nous avait annoncé qu'elle nous quitterait aujourd'hui, nous laissant alors avec le père de Déborah. Nous avions discuté de l'acceptation de celui-ci dans le groupe la veille, et avions finalement conclu qu'il nous accompagnerait, ce qui parût ne pas plaire à notre amie aux cheveux rouges. Je m'étais douté en voyant son comportement l'autre jour qu'elle ne s'était pas réconciliée avec celui-ci, mais j'espérais que le voyage allait permettre cet événement. Enfin, elle devait sûrement penser à autre chose pour l'instant : elle nous avait demandé de venir dans ce coin reculé de l'île, afin de défier l'ancienne championne de la ligue de Sinnoh, alors que le soleil était en train de se lever sur la mer. Se tenant devant ses pokémons, Déborah s'adressa à cette dernière : -J'ai discuté avec mes pokémons et nous voulons t'affronter, dans un match à 3 contre 3. Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas perdu et nous voulons à nouveau nous frotter à un adversaire coriace.Le père de la sportive haussa les sourcils et fit une sorte de moue désapprobatrice, alors que Cynthia parut presque étonnée par cette demande. Elle sourit, avant de répondre : -Si tel est ton désir. Mais je te préviens : nous vous ménagerons pas. -C'est exactement ce que je veux. -Parfait. Adrien, peux-tu arbitrer le match ?Le grand homme hocha de la tête, avant de demander aux dresseuses d'envoyer leurs premiers pokémons, qui furent le lockpin pour l'une et un lucario pour l'autre. Au top, ils se jetèrent l'un sur l'autre : cependant, Alban esquiva le poing de son adversaire avant de le faire tomber à terre avant de le narguer. Par la suite, il se contenta d'esquiver le plus d'attaques possibles avant de se servir de la force de son adversaire pour l'affaiblir. Il se servait bien de son principal atout, son agilité. Peu de temps, après, il finit par assommer son adversaire pour de bon, qui fut rappelé par Cynthia. Alban, quant à lui, s'en était très bien tiré en paraissant à peine fatigué et recevait les félicitations de Déborah, qui n'avait donné que très peu d'ordres contrairement à son opposante. L'archéologue envoya alors un spiritomb. Ce dernier, tourbillonnait comme la fois où je l'avais vu, et fixait le lockpin d'un air étrange. Quand M.Stein annonça la reprise de l'affrontement, l'étrange pokémon émit une petite flamme qui atterrit sur Alban, qui n’avait pas pris la peine de faire attention : cela eut pour conséquence de le faire paniquer. Il essayai de frapper son adversaire, mais n'y parvint pas, avant de finalement s'écrouler après plusieurs émissions d'ondes obscures du spiritomb, qui n'avait pas bougé de tout le combat, la faute à se sa prison de pierre qui le retenait. Déborah afficha une expression plus que contrariée devant ce pokémon : elle devait certainement se demander comment elle pouvait s'en débarrasser. Malgré le fait qu'elle était notre amie depuis longtemps, elle n'avait jamais combattu de spectre de sa vie, puisque mes pokémons et moi avions toujours refusé ses invitations au combat : contrairement à elle ou à mon frère, nous n'aimions pas nous battre pour le plaisir. Finalement, elle envoya son deuxième combattant, qui était Élude. Le martiali, conscient de la façon dont Alban s'était fait battre, esquiva sans problèmes les petites flammes violettes que lui envoyait son opposant, mais ne fit pas grand chose d'autre : les quelques fois où elle chargeait le spiritomb, elle ne faisait que le traverser et ressortait un peu plus engourdie à chaque fois. Elle en devint presque paniquée, à l'instar de sa dresseuse qui commençait à lancer des ordres de plus en plus contradictoires, avant de finalement se reprendre. -Attaque le avec plus de hargne ! Tu dois pas te retenir, c'est compris ? La prochaine fois il te foutra à terre !Bien que cet ordre pouvait être considéré comme abusif en combat, je comprenais toutefois pourquoi elle lui avait dit ça : il était connu qu'il existait quelques moyens de toucher un spectre, et l'abandon de toute retenue et pitié dans ses coups en faisait partie. Je n'avais jamais étudié ceci en détail cela dit, mais je savais néanmoins que c'était une des raisons pour lesquelles les pokémons classés comme étant du type Ténèbres avaient l'ascendant sur les spectre. Après un court instant où Élude regardai Déborah comme si elle attendait que celle-ci rectifie son ordre, elle fonça alors vers son opposant à une vitesse fulgurante, esquivant toutes ses balles spectrales, avant de finalement lui bondir dessus, mais sans le traverser cette fois. Les crocs plantés dans l'espace de fluide gazeux et tourbillonnant qui constituait le spiritomb, elle ne lâchait pas prise alors que celui-ci s'agitait dans tous les sens pour essayer de s'en débarrasser. Cependant, il finit par se reprendre, et émit plusieurs autres balles spectrales contre le martiali qui était désormais collé à lui. Bien évidemment, il les prit toutes de plein fouet et fut envoyé en l'air assez rapidement, retombant aux pieds de Déborah. -Putain de merde !Le juron de mon amie aux cheveux rouges ne passa pas inaperçu et fit hausser un sourcil à l'ex-championne de Sinnoh. Une fois le martiali rappelé dans sa pokéball, Akaï s'avança finalement. Contrairement aux deux autres, Déborah s'abstint de donner des ordres au braségali, qui se contenta de vomir un torrent de flammes sur le spiritomb, bondissant de temps à autre pour esquiver ses attaques. Au bout d'un moment, le spectre tourbillonnant finit par se réfugier dans sa pierre, preuve que le combat était bel et bien fini pour lui. Akaï, les poignets enflammés, dévisageait presque la femme blonde qui se tenait en face de lui. -Bien joué ! Voyons voir ce que tu peux faire face à mon dernier pokémon.Une fois sa pokéball ouverte après lancer, un être de même taille que le braségali en sortit. C'était un carchacrok, le pokémon réputé comme étant le compagnon le plus fidèle de Cynthia. Impressionnant, la première chose qu'il fit fût d'écarter ses membres avant d'un coup sec tout en poussant un long hurlement plutôt intimidant, mais pas assez au goût du braségali, ce qui était en soit une assez bonne chose. Au top, le dragon fonça droit sur le braségali, qui l'esquiva de peu et entreprit de l'attaquer dans son dos. Néanmoins, le carchacrok s'était déjà retourné et balaya le pokémon ardent d'un revers de patte. Par la suite, ils s'échangèrent plusieurs coups mais il semblait déjà évident que Akaï prenait beaucoup moins bien les attaques que son adversaire. Finalement, le braségali finit par prendre du recul et fit un mouvement qui me paraissait très risqué : un coup de pied sauté. Dans un hurlement intense et terrifiant, le carchacrok élança tout son corps contre lui, tel un avion et il en résulta une collision d'une violence incroyable. Le dragon finit alors par s'arrêter et hurla de nouveau, alors que Akaï gisait quelques mètres plus loin, balayé par la charge de son opposant. Déborah courut auprès de lui sans même prêter attention à Cynthia, nous, ou même le carchacrok. Elle semblait vérifier si Akaï allait bien, et le fit rentrer dans sa pokéball. -Bien, on dirait que j'ai gagné. Je ne suis pas sûre que tes pokémons soient assez forts pour pouvoir t'aider en tant que championne, il faudra qu'ils progressent, enfin le braségali était vraiment bon. Mais surtout, pourquoi tu ne lui as pas donné d'ordres ?Déborah, l'expression un peu neutre mais qu'on pouvait également qualifier de blasée, répondit d'une voix calme : -Il sait déjà se battre. Il sait même combattre mieux que moi : comment est-ce que je pourrais le guider lors d'un affrontement ?Cynthia semblait étonnée. -Les pokémons sont puissants et ont besoin d'être guidés. Si tu veux devenir une dresseuse de talent, tu ne devrais pas inverser les rôles de la sorte...Cette réflexion n'eut pas l'air de plaire aux pokémons du groupe, mais aussi à Lucas et Déborah elle-même. Le carchacrok n'eut pour sa part aucune réaction : il avait même l'air de ne pas être intéressé du tout par la discussion présente. -Effectivement, je ne suis pas une dresseuse à proprement parler. Je ne fais pas combattre mes pokémons. Ils se battent avec moi, et non pour moi, et si c'est cela qui nous empêchera de devenir plus forts, qu'il en soit ainsi. Pour rien au monde je ne les considérerais comme inférieurs. -Ce n'est pas ce que je voulais dire...Un silence de courte durée se produisit, avant que le carchacrok ne fut finalement rappelé par sa dresseuse. -Écoute, je ne dénigre pas le lien que tu as avec tes pokémons, fais comme tu le souhaites. Il faudra cependant te rendre à l'évidence que tu ne pourras pas toujours combattre avec eux : ce sont des êtres bien plus puissants que nous... Enfin bon, je vais finir par être en retard, nous reparlerons de ça plus tard. Bonne chance pour la suite de vos recherches, et soyez prudents !Comme lorsque nous nous étions vus à Bonville, elle s'envola à dos de guériaigle en nous saluant. Déborah scrutait le ciel en tenant la pokéball d'Akaï dans sa main droite, avant de tourner les talons. AkaïNous venions de quitter la voiture, laissant Alicène, qui ne voulait pas nous accompagner, avec Néval qui lui avait décidé de rester avec elle. Marchant (ou lévitant, pour certains d'entre nous) aux cotés de nos amis humains, nous nous dirigions vers la maison de ce fameux scientifique dans le silence, sur un sentier peu entretenu bordé d'arbres aux feuillages épais et verdoyants. Hélas, le temps plutôt agréable ne pouvait me faire oublier la défaite que j'avais essuyé ce matin, face aux pokémons de Cynthia. Je ne perdais pas souvent mes combats, mais c'était tout de même la deuxième fois que je faisais défaut à mon amie. J'espérais au moins que si par malheur la vision de cette jeune fille s'avérait être réelle, je saurais protéger Déborah de la créature d'horreur qui y était présente. C'était la raison pour laquelle Alicène n'avait d'ailleurs pas voulu nous suivre : elle nous avait dit qu'elle se sentait déjà pas très à l'aise à cette distance et que s'en approcher ne ferait qu'aggraver ce mal ; pourtant, elle nous avait également assuré qu'il n'y aurait sans doute pas de danger : selon elle, l'aspect morbide de sa vision n'était sans doute du qu'à son imagination et ne devait pas être pris en compte. Toujours était-il qu'une fois arrivés à la fameuse demeure, abattue par le temps, nous ne savions plus quoi faire. Elle était semblable à la description qu'Alicène nous avait donnée, ainsi qu'inoccupée, comme les deux autres habitations aux alentours. Située en marge de Lavandia, cette zone était désormais désertée du peu de gens qui y vivaient autrefois. Semblant perdre sa patience, Julie prit la parole. -Bon, on ne va pas rester planter là. Cette maison est inoccupée depuis longtemps, et nous n'allons rien voler dedans, juste voir si on peut y trouver des informations intéressantes.Cette déclaration, aussi franche que brute, fit hausser un sourcil à Lucas et lever la tête de M.Stein, qui afficha une mine renfrognée. -Attendez, vous n'allez tout de même pas rentrer par effraction...La femme aux cheveux châtains lui répondit avant même que Déborah n'ait eu le temps de le faire. -Monsieur Stein, ce que nous allons faire, bien que ce soit puni par la loi, ne va techniquement nuire à personne. Les habitants de cette demeure sont morts, et il clair qu'elle n'appartient plus à personne vu son état. Nous avons besoin de n'importe quelle information que l'ont peut trouver, donc prenez ça comme un mal pour un bien. -Vous êtes sûr que... -S'il te plait, Papa.L'expression légèrement exaspérée de l'humaine aux cheveux rouges fit tout de suite taire le grand homme. J'avais trouvé ça plutôt étonnant de sa part qu'elle ne s'énerve pas de suite, mais il semblerait qu'ils aient finalement pris le temps de discuter récemment : à défaut de bien s'entendre avec son père, elle pouvait au moins supporter sa présence. Une fois que le gardevoir eu fini de déverrouiller la porte d'entrée grâce à ses pouvoir psychiques, tous rentrèrent à l'intérieur à l'exception de M.Stein, Yinvarn et moi, à qui Déborah avait demandé de ne pas entrer car ils étaient déjà assez nombreux. Ne sachant pas quoi faire, l'homme se mit à regarder la maison en détail, mais aussi la flore environnante. N'ayant pas spécialement de sympathie pour lui étant donné la manière dont il s'était comporté avec mon amie, mais surtout car je ne pouvais pas lui parler dans sa langue, j'entrepris de parler de tout et de rien avec le cizayox. LucasNous nous étions finalement répartis un par pièce tant cette demeure était grande, et les recherches n'étaient pas vraiment des plus agréables : il y avait une quantité de poussière si grande qu'elle pourrait certainement tuer n'importe quel asthmatique en un rien de temps, et il fallait ouvrir les vieux volets pour avoir ne serait-ce qu'un peu de lumière, chose pas toujours facile surtout si les volets en question se décrochaient du mur. J'étais seul au deuxième étage accompagné de Nouche, et nous venions de fouiller deux des trois seules pièces que l'on pouvait y trouver : une pièce de rangement et un bureau bien rempli, mais exempt de toute information utile : le peu de documents relatifs à ses recherches avaient été rédigés bien avant le début de ses investigations sur le recensement des spectres. La dernière pièce était une chambre d'enfant : elle comportait quelques jouets, des cahiers par-ci et par-là mais surtout beaucoup de romans d'aventure et de livres documentaires. Je fus assez étonné d'apprendre que ce couple avait un enfant : rien dans ce que William ne nous avait dit semblait l'indiquer. Étant donné que les affaires de cet enfant étaient toujours ici, j'en conclus qu'il n'avait hélas pas échappé à ce qui avait emporté ses parents. -C'est curieux, il n'y a pas de photo... -Ah oui, les cadres sont vides. Peut-être que des membres de la familles sont venus les récupérer ? Bon, je pense pas qu'on trouvera quelque chose d'intéressant ici, allons rejoin... euh, Nouche ?Le mentali s'était mis à tituber avait de secouer sa tête dans tous les sens. Au moment où je me penchais pour le voir de plus près, j'entendis un bruit sourd dans mon dos. -Hé, ça va ?Nouche était à présent en train de trembler et avait les yeux fermés, comme si elle avait très froid. Ses messages télépathiques, quant à eux, étaient moins perceptibles qu'à l'accoutumée. -Euh.... Je n'arrive p-pas... aaah... à me concentrer...Elle rouvrit alors les paupières avant de se remettre à "parler" normalement. -Je ne sais pas ce qu'il s'est passé... J'ai eu un mal de tête soudain... Mais c'est passé, apparemment. -Allons rejoindre les autres. J'ai entendu un bruit à côté, quelqu'un a dû monter à l'étage.Une fois dans le couloir, nous vîmes que la porte du bureau était ouverte, alors que nous l'avions fermée. Chose plus étrange encore, la fenêtre l'était également, créant ainsi un courant d'air avec une autre fenêtre de la maison. Mais autre chose attira mon attention : un petit carnet qui semblait être tombé de l'étagère située sur la gauche de la porte. Il ne portait aucune inscription sur sa couverture en cuir marron, et ne me disait rien alors que j'étais sûr que nous avions tout passé en revue dans cette pièce. Après avoir feuilleté quelques pages, je me rendis compte qu'il s'agissait d'une sorte de journal intime, voire un journal de bord... ou d'un brouillon d'autobiographie. La personne qui l'écrivait, que j'assumais comme étant David Guéranel, parlait de l'avancée de ses dernières recherches sans trop donner de détails. De ce que je pouvais comprendre en lisant les dernières pages, cela faisait déjà un moment qu'il avait quitté Sylphe à l'heure où ils avait écrit sur celles-ci. Après m'être assuré que Nouche allait bien, je rejoignis les autres dans le jardin tout en continuant à lire le carnet. Au premier étage, je tombai sur Alban et Sophiane, qui évoqua un mal de tête similaire à celui que venait de subir Nouche. Un peu hébétés, nous fîmes le choix de ne plus nous préoccuper de ça puisque nous n'avions pas la moindre idée de ce par quoi cela pouvait être causé, et que ce problème s'était résolu de lui-même en quelques instants. Arrivés dans le jardin, je vis que tous les autres étaient là. Ils entouraient Alicène : Julie semblait étonnée et lui demanda pourquoi son amie était finalement venue nous rejoindre. -Je, euh... je m'ennuyais, donc finalement, je... je suis v-venue, je n'avais plus mal au ventre...Elle n'avait pas l'air dans son assiette, mais on ne pouvait pas vraiment dire que c'était inhabituel chez elle. Déborah rit un moment avant de la taquiner. -En tout cas tu t'es perdue pour arriver jusqu'ici, t'es arrivée de derrière la maison hahaha ! Hey, t'as trouvé quelque chose d'intéressant, Lucas ?Pendant que je leur expliquais comment j'avais trouvé ce livre, Néval sortait d'Alicène alors que Julie fronçait les sourcils en voyant cela, avant de se tourner vers moi en levant les yeux au ciel. -Je pense que je vais garder ce livre, il peut contenir des infos intéressantes. C'est une sorte de journal intime... Et vous, vous avez des infos ?Ma sœur haussa les épaules. -Rien d'intéressant, à part qu'il adorait la spéléologie, et qu'il a exploré genre toutes les cavernes de la route 111... Je t'assure, ses albums photos sont remplis de ça...Un instant de silence s'en suivit, durant lequel le regard du père de Déborah pesait sur nous, nous jugeant sans rien dire de l'acte illégal que nous venions de commettre. En rentrant vers la voiture, toujours dans le silence, je profitai de la lumière du coucher de soleil pour lire la dernière page remplie du carnet. "L'heure est arrivée, mes recherches sont finalement arrivées à leur terme : il est temps de révéler au monde ma théorie, que j'ai trouvé seul et par mes propres moyens, sans même l'aide de Sylphe. Je serais enfin reconnu comme un véritable scientifique ! N'étant pas imprudent, j'ai, par précaution, laissé le fruit de mon travail dans un endroit où mes rivaux ne le trouveront pas, du moins pas tant que j'aurais pas déclaré cette découverte auprès de l'Institut National des Sciences du Pokémon. Après cela, elle sera protégée et on ne pourra plus contester le fait que je sois à l'origine de celle-ci ! Et même s'ils parvenaient à la dénicher, je n'aurai qu'à demander à mon serviteur de se charger de ces voleurs. Quoi qu'il en soit, je vais m'empresser d'annoncer la nouvelle à ma famille ce soir, lors du repas. Il est d'ailleurs prêt !"La date de cette page correspondait à la veille du jour où on avait vu des ambulances emmener des cadavres depuis cette demeure... Cette découverte n'a donc jamais été rendue publique, et donc, le "fruit de son travail" dormirait quelque part, et pas chez Sylphe quand je vois avec quelle aigreur il parle d'eux. La seule chose sur laquelle je butais vraiment, c'était ce fameux "serviteur"... Parlait-il d'un majordome ? Ayant fait remarquer cette page à ma soeur, nous entrâmes dans une discussion assez agitée pour tenter de déterminer où est-ce qu'il aurait pu cacher une telle chose. Finalement, elle sembla avoir une révélation : -Ses albums photos les plus récents ne comportaient que des photos de la route 111 et étaient archi-bondés, comme s'il y allait tout le temps ! À mon avis, s'il y a un endroit où faut aller, c'est là-bas !Elle avait raison. Cependant, comme le faisait remarquer Déborah... -Mais, enfin, on peut pas être sûrs ! Et puis, la route 111 est l'une des plus grandes de la région ! -Je... je p-pourrais peut-être aider... J'ai b-bien réussi à trouver Julie, alors...La voix timide d'Alicène s'était fait entendre pour la première fois depuis que nous avions quitté la demeure Guéranel. Cette déclaration fit apparaître un large sourire sur le visage de ma sœur, qui prit son amie dans les bras : cette dernière avait l'air un peu confuse par cette action soudaine. -Mais oui ! Si tu nous as guidés jusqu'ici, alors tu pourras bien nous aider par la suite ! Je suis convaincue qu'en allant là-bas nous parviendrons à trouver ce que nous cherchons !Techniquement, elle ne nous avait pas guidé jusqu'ici : c'était plutôt les amis de William qui l'avaient fait. Mais il demeurait vrai que la maison telle qu'elle l'avait décrite était bel et bien celle que nous venions de visiter, bien que moins macabre. Me mettant à sourire à mon tour, je fis entendre mon avis sur le sujet : -De toute manière, nous n'avons pas tellement d'autre piste, et puis on pourra certainement en apprendre plus en lisant ce carnet. En tout cas, je suis partant.Déborah affichait, quant à elle, un air plutôt sceptique avant d'afficher un sourire dont la sincérité pouvait certainement être remise en question : la connaissant, elle ne voulait certainement pas jouer les rabat-joie. Quant à son père, il semblait déjà désespéré de nous voir partir dans une telle aventure avec autant d'insouciance. Nous étions pourtant emballés à cette idée, et même Alicène avait finalement adopté une expression de joie et ne dissimulait pas son excitation pour cette quête prochaine, qui était telle à une grande chasse au trésor dont les enjeux étaient si importants qu'il nous échappaient peut-être.
Dernière édition par Ranyel le Mar 27 Oct - 0:42, édité 1 fois |
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| Marianna Membre Platine |
Messages : 1098 Age : 25
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Ven 23 Oct - 19:09
Très beau chapitre, j'ai un peu de mal à juger de si longs textes mais j'aime bien l'histoire, continue :-) |
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| SimiaK Membre Noir |
Messages : 2947 Age : 24
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Sam 24 Oct - 10:26
SUper chapitre encore une fois, bien que plus long, tellement interessant que je ne m'en suis pas aperçu, et raaaah, tellement envie de connaitre la suite maintenant !
Bref, tu gères Ranyel ! ♥ |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Dim 1 Nov - 13:39
Salut, nouveau chapitre pour la Toussaint, du coup pour le point de vue ça sera un spectre ! Bonne lecture ! Edit : J'ai oublié de mentionner que le chapitre précédent ainsi que celui-ci ont été corrigés par Walksacred, merci à lui ! (Et désolé d'avoir oublié ;w;) Chapitre 20 Lambel Quelques jours s'étaient écoulés depuis notre expédition au manoir Guéranel, et nous avions commencé notre périple aux abords de la Route 211. Il faisait nuit lorsque nous avions décidé de bivouaquer en marge de la route, et d'y allumer un feu : nous étions parmi les arbres et il nous restait encore un kilomètre avant d'entrer dans la partie désertique de la route, mais nous progressions lentement afin de ne manquer aucune caverne. Au fur et à mesure de notre avancée, l'herbe s'était considérablement ternie et les arbres étaient de plus en plus espacés, témoignant de notre approche d'un milieu plus aride. Tous les autres à l'exception de Yinvar, Akaï, Élude, Sophiane et moi-même étaient auprès du feu ; il n'y avait pas assez de place autour de celui-ci et nous avions commencé à converser de divers sujets si bien que nous avons finis par être en marge des autres, assis sur des troncs. Alors que le Gardevoir avait emprunté le téléphone de Lucas pour discuter en langue Pokémon avec notre fils, le Martiali était en train de parler de son combat contre le Spiritomb. -J'ai du mal à saisir comment attaquer les spectres… pourquoi peut-on les toucher avec des rochers ou en les mordant, mais pas en les frappant ? Effectivement, cela lui avait posé problème lors de son duel. Il me semblait d'ailleurs que Déborah en avait parlé avec Julie un peu plus tôt dans la journée, n'étant pas très au point là-dessus. Je décidai de répondre à la question d'Élude, puisqu'elle me regardait en espérant que je saurais l'éclairer sur le sujet : j'étais habitué à ça étant donné que j'étais le plus âgé, surtout si l'interrogation portait sur les spectres. -Pour faire simple… Certaines découvertes avaient révélé que leur organisme était fait d'une matière "contraire" à ceux des êtres vivants, ce qui faisait que les uns et les autres ne pouvaient pas vraiment entrer en contact. Cependant, ce n'est pas le cas des objets ou éléments inanimés : c'est pour cette raison que vous pouvez frapper un spectre avec des gantelets en métal, ou que celui-ci peut vous percuter en prenant possession d'un objet. C'est aussi valable pour divers éléments tels que l'eau, le feu ou la foudre… Cette insensibilité aux spectres ne concerne que les être vivants les plus « basiques » : c'est d'ailleurs le critère qui permet de classer certains Pokémon dans le type « Normal » car ils sont dénués d'élément comme les humains, il me semble. Le braségali acquiesça et compléta ce que je disais. -En gros, si tu attaques un spectre en le frappant directement, ton corps va passer à travers le sien, et pareil pour lui. Si tu pouvais donner des coups de poing enflammés, tu le toucherais. Pour les morsures, c'est plus compliqué… je n'ai jamais vraiment compris la différence concrète avec un coup normal, mais être sans pitié en attaquant ces êtres permet de les toucher, et pas qu'un peu : c'est assez efficace. Les Pokémon classés comme étant du type « Ténèbres » sont spécialisés dans ce genre d'attaques. Le Martiali hocha la tête : il semblait avoir compris. -Peut-être que la colère est un élément, héhé… en tout cas, merci pour les explications. Bon, je me devais quand même de leur expliquer ça d'une manière un peu plus correcte. -En vérité, c'est pas vraiment ça. Certains scientifiques pensent que… plutôt que de vivre grâce à la nourriture ou à d'autre ressources, les spectres sont alimentés en partie par leur volonté. Ce serait pour cette raison que des attaques... disons… « viles » atteindrait leur esprit pour les affaiblir, comme s'ils prenaient des vrais coups. Les insectes aussi peuvent les affecter, mais c'est beaucoup moins efficace. Sophiane, qui venait de raccrocher, renchérit. -C'est un peu comme une attaque psychique, qui atteint le mental de l'ennemi pour l'affaiblir physiquement. -Exactement. Elle partit alors rejoindre les autres auprès du feu, sans doute pour rendre le portable à Lucas. Nos amis humains étaient en train de discuter, enfin… pour être exact, Alicène dormait la tête posée sur les genoux de Julie, et le père de Déborah fixait le feu d'un air penseur. Cela ne parût échapper au Cizayox. -Je me demande pourquoi il est venu avec nous, il n'a pas l'air de s'entendre si bien avec les autres, et nous n'avons pas eu les ennuis qu'il avait prédit pour le moment. Akaï, qui jouait avec une branche dont il avait mis l'extrémité en feu, l'agitant comme une baguette de Goupelin, lui répondit sans quitter son jouet des yeux. -"Pour le moment", en effet. Nous ne sommes pas encore arrivés dans la partie dangereuse de la route. Une fois dans le désert, il faudra nous tenir sur nos gardes. Concernant le père de Déborah, il tient énormément à sa fille malgré le fait qu'il l'a abandonné par le passé. Il avait juste estimé que sa femme avait plus besoin de lui ; maintenant qu'elle fait cavalière seule, je pense qu'il veut rattraper le temps perdu avec elle. Cela me faisait penser au père de Lucas et Julie, et me fit dire quelque chose d'une manière presque involontaire. -Il ne l'a pas vraiment abandonné, pas comme lui, en tout cas… La Gardevoir ne manqua évidemment pas ce que je venais de dire. -Tu fais référence à Hugues, c'est cela ? -Oui. Voyant les regards curieux du Cizayox et du Martiali, je n'attendis pas qu'ils me bombardent de questions avant de raconter l'histoire. -Je parlais du père de Julie et Lucas. Il les a quitté très jeunes, quelques années avant le décès de leur mère. Pour faire court, il avait développé une… certaine dent contre les spectres, après plusieurs années de cohabitation. Il lui avait alors demandé de choisir entre nous et lui. Bien évidemment, puisque ses recherches sur les spectres était l'un de ses raisons de vivre, l'autre étant ses enfants, Marie lui demanda de partir. Depuis lors, nous n'avons plus jamais eu de nouvelles de lui, pas même lors de sa mort. Je ne sais même pas s'il est encore vivant. Sophiane, qui regardait le sol depuis tout ce temps, ajouta : -Cet homme était devenu ignoble au bout d'un moment : je me rappelle qu'il était bien plus gentil quand il avait rencontré Marie, mais, sans que je ne puisse vraiment l'expliquer, il a nourri une rancœur contre vous… surtout toi Lambel. Mais je suis contente qu'il ne soit pas revenu empoisonner les enfants. Ils se débrouillaient très bien sans lui, et nous étions là pour les guider et les protéger. Elle me fixait d'un air presque mélancolique. C'est vrai que cette période de ma vie… enfin, de mon existence durant laquelle nous avions du élever Julie et Lucas comme si nous étions leurs parents était quelque chose qui me manquait un petit peu, je devais bien l'admettre. Elle était proche de la vérité quand elle avait employé le mot « ignoble ». Peu avant son départ, il se montrait très sévère avec ses enfants, surtout avec Julie qui avait déjà du retard sur son petit frère en terme de psychokinésie. Hugues était un kinésiste de renommée et leur avait transmis ce don, mais seul Lucas répondait au minimum à ses attentes, ce qui fit que Julie s'est davantage tournée vers sa mère, et ses études pour les spectres. J'étais intervenu plusieurs fois afin de la défendre lorsqu'il élevait la voix sur elle, ce qui n'arrangeait pas vraiment les choses. Yinvar, qui regardait un Cerfrousse brouter de l'herbe en bas de la colline, posa alors l'interrogation suivante : -Je me demande ce qui se passera si jamais nous le rencontrons… Je ne saurais pas dire ce qu'il se passerait, mais je n'étais pas sûr de vouloir le savoir. Mais bon, ces enfants devenus adultes, Julie, Lucas, Déborah et Alicène, tous avaient réussi à s'en sortir jusque-là alors qu'ils ont plus ou moins grandi sans vrais parents. J'étais convaincu qu'il arriveraient à surmonter bien des obstacles à eux seuls, alors ce n'est pas lui qui les arrêterait. |
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| Ranyel Membre Saphir |
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mer 11 Nov - 22:51
Voici le chapitre 21, bonne lecture, et merci à Walksacred et LucAaron qui se sont proposés pour corriger mes chapitres o/ Chapitre 21Déborah-Allez, allez ! Grouillez !Alicène et Julie avaient du mal à grimper le talus en haut duquel nous venions de monter. Nos agresseurs étaient lents, mais nous n'étions guère mieux : ils avaient l'avantage du terrain et la tempête de sable provoquée par leur Hippodocus n'arrangeait rien. Celle-ci nous fouettait le visage et nous empêchait de les voir : nous ne savions même pas combien ils étaient. Les cris qu'ils poussaient de temps à autre nous permettaient cependant de deviner qu'ils ne voulaient certainement pas juste dialoguer. Mon père, qui était resté en retrait derrière les filles, n'avait quant à lui aucun mal à se déplacer : il avait certainement été confronté à ce type de terrain durant ses aventures avec ma mère. Il finit par prendre la fille aux cheveux violets sous le bras pour lui faire monter la pente plus vite, alors que Julie s'agrippait à lui pour s'aider. Lucas, après un court échange avec Sophiane, nous dit quelle direction il nous fallait prendre : cette tempête nous déboussolait, et nous avions du mal à retrouver la caverne dans laquelle nous avions passé la dernière nuit. À défaut d'avoir un autre plan, nous pensions que nous pourrions au moins les semer de cette façon,ou bien les combattre dans un milieu moins défavorisant pour nous. Quelques mètres plus tard, nous entendîmes un ordre d'attaque : j'eus à peine le temps de réagir que je sentis le sol bouger en-dessous de moi, puis quelque chose m'agripper violemment : il s'agissait d'une patte de Minotaupe. Heureusement pour moi, Akaï réagit très rapidement et brûla celle-ci d'un coup de poing enflammé, avant de sortir son propriétaire du sol pour le marteler de coups : hélas, il réussit à se défaire de l'emprise du Braségali et retourna s'enfouir dans le sol. Ayant entendu un rugissement du coté de Lucas, je vis que son Absol essayait de trancher un Triopikeur à l'aide de sa corne, le faisant ainsi fuir. Par la suite, il y eut une progression plutôt difficile durant laquelle nous subîmes plusieurs assauts : le chaos était tel que je me demandais qui de nos agresseurs étaient des bandits ou des Pokémon sauvages. Parmi eux, un humain, doté d'une cagoule et de lunettes de moto, nous avait sauté dessus et avait essayé de nous frapper avec une batte, mais il fut rapidement neutralisé par l'action conjuguée de mon père, Lucas et Yinvarn. Finalement, la tempête s'estompa. Nous étions également arrivés à la caverne : essoufflés, nous nous précipitâmes à l'intérieur afin de nous reposer. Mon père sortit son Nanméouïe de sa pokéball, et celui-ci aida le Gardevoir à soigner les autres à l'aide de vibrations curatrices. Le grand homme, quant à lui, nous demanda si nous étions blessés. Ayant vérifié l'état de la cheville que le Minotaupe avait saisie, je répondis par la négative. Maintenant que le danger semblait écarté, je sentis l'adrénaline en moi se changer en colère. Au-dehors de la caverne, il n'y avait que des terres arides et des falaises à perte de vue. Ni ville, ni route, ni forêt. Cela faisait déjà une semaine qu'on était dans ce putain de désert, et… … -C'est la troisième fois qu'on se fait attaquer…Je venais de me retourner vers les autres en leur disant ça. Certains affichaient un air désolé, d'autres détournaient le regard. Mon père, lui, me regardait dans les yeux. J'étais d'accord avec lui sur le fait que ce voyage était un poil risqué, et surtout dont l'intérêt était plus qu'incertain : malgré ma témérité et mon goût pour le combat, j'en avais déjà assez de ces embuscades de merde qu'on se tapait. -C'est le bordel ici ! Même dans les profondeurs de Doublonville je me sentais plus en sécurité, au moins il y avait pas une grande distance à parcourir pour être à l'abri ! Là si on se fait choper, on meurt. Faut qu'on se barre de là, vraiment ! On n'est même pas sûrs que ce que vous cherchez est ici…Julie, qui jouait jusque là avec quelques cailloux à même le sol rocheux de la caverne, me répondit d'une voix lasse : -Je l'ai déjà dit, c'est la seule piste qu'on a. Vous êtes libres de partir si vous le voulez, au pire. Si je dois voyager seule, je le ferais.Un moment de silence. Je ne savais pas moi-même quoi répondre à ça : elle avait raison, au final, mais bon, elle savait très bien ce que je voulais dire par là. -Fais pas l'idiote. Perso, je vous laisserais pas tomber. J'essaie plutôt de te convaincre que c'est du suicide de continuer cette expédition. -Il faudra plus que quelques attaques pour me faire peur. Tu sais, je suis déjà fait agresser plein de fois lors de mes voyages, alors que vous étiez à Doublonville, Lucas et toi. -Ce n'est pas de peur qu'il s'agit, mais de sagesse.La voix grave de mon père nous surprit un peu : il prenait pas souvent part aux discussions, surtout s'il s'agissait de disputes. -La peur, c'est lorsque l'on perd ses moyens face à quelque chose, et qu'on ne peut l'affronter. Déborah n'a pas peur, et je pense que vous la connaissez assez bien pour savoir ça.Mon amie la spectrologue sembla un peu frustrée de cette réponse. Elle n'avait pas vraiment d'arguments à opposer pour que l'on reste ici, en fait. Au bout d'un long moment, Lucas se leva et déclara : -C'est peut-être trivial pour toi Déborah, mais ces études sont très importantes pour nous. De plus, nous avons fait plus de la moitié du parcours jusqu'à la bordure nord du désert : il ne nous restera plus qu'à longer celui-ci car les autres cavernes du coin se trouvent à cette limite. J'estime que le plus dur a été fait.J'allais lui répondre, et pas de la plus tendre des manières, mais le signe que me fit le braségali m'en dissuada. Adossé au fond de la caverne derrière tous les autres, il avait agité sa patte pour me faire signifier qu'il me fallait me calmer . Il se mit alors à parler en langage Pokémon, que Sophiane s'empressa de nous traduire : -L'important, c'est de ne pas nous diviser. En outre, nous pourrons traiter cette question plus tard. Pour le moment, nous devons nous débarrasser de ces bandits. S'ils ne nous ont pas suivi dans cette caverne, c'est qu'ils nous attendent dehors. Vous croyez vraiment qu'ils nous auraient lâché comme ça ?J'espérais qu'il n'avait pas raison, mais ça devait sans doute être le cas. Le soupir que poussait mon père, et l'absence de stupeur chez lui contrairement aux autres me laissait penser qu'il se doutait depuis le début que ces salauds nous attendaient à la sortie. Il y eut un grand moment de silence, avant que le Gardevoir ne se remette à nous parler : -J'ai la sensation que nous devrions pas rester ici, je sens que…Une légère secousse se fit sentir, suivi d'une autre plus intense. -Ils essayent de faire s'écrouler la caverne, nous devons partir !En quelques instants, nous étions déjà en train de courir au-dehors, nous plongeant à nouveau dans une tempête de sable. Au moins, nous étions sûr que c'était eux à présent. Au milieu de plusieurs cris de Pokémon, dont certains ne me disaient rien, mon père hurla : -Ne restez pas immobiles, et guettez le sol ! Ne vous faites pas avoir par leurs Pokémon !Après cela s'ensuivit l'un des combats les plus chaotiques qui m'aient été donnés de faire : humains comme Pokémon, ils nous sautaient dessus et se retiraient sans que nous n'ayons le temps de riposter après avoir paré ou esquivé leurs attaques. Le sable voletant d'une manière de plus en plus intense, nous étions désorientés et nous ne pouvions même pas les voir à travers ces épais nuages dans lesquels ils se réfugiaient après leurs assauts. C'est après avoir repoussé un de ces bandits d'une droite que je sentis le sol se mouvoir sous mes pieds : Après m'être retournée, je constatai que quelque chose creusait à toute allure vers Alicène, créant un relief au sol. Cette dernière se retourna lorsqu'elle m'entendit hurler de toutes mes forces : -ATTENTION !Une grande queue de pierre jaillit du sol et s'enroula autour d'elle, qui semblait paniquer comme jamais. Cela fit crier Julie qui détourna complètement son attention de son agresseur, lui valant alors un coup de poing sur la tempe tandis qu'elle essayait de courir vers son amie. Au moment-même où Akaï et moi-même nous précipitions vers elles, je sentis une drôle d'impression. Tout d'un coup, nous étions devenus lents. Nous pouvions voir chaque grain de sable en suspension en l'air. Je vis dans le regard du Braségali qu'il était tout aussi perplexe que moi en voyant cela. Par ailleurs, l'Ossatueur qui fonçait sur mon père semblait beaucoup plus rapide, mais il fut alors violemment intercepté par une forme verte, que j'identifiai ensuite comme étant un Cacturne. Je vis également la queue de l'Onix se desserrer sous l'effet de ce qui semblait être de la psychokinésie et lâcher Alicène dans le sable, et j'entendis des cris très graves, comme s'il étaient passés au ralenti. Au bout de quelques minutes qui me parurent interminables, cet effet étrange prit fin, alors que la tempête commençait enfin à s'estomper. On pouvait maintenant voir des gens et des Pokémon s'enfuir, certains d'entre eux portant leurs acolytes probablement inconscients sur le dos. Devant nous se dressait un homme de taille moyenne, aux cheveux courts et à la barbe brune. Il était habillé d'un ensemble chemise/pantalon aux couleurs du désert avec des rangers, et portait également une casquette et un tonfa dans chaque main. Ses membres portaient tous des bracelets métalliques qui semblaient plutôt lourds, et dont l'utilité me laissait plus que perplexe. De part d'autre se tenaient un Cacturne et un Kaorine, tous deux également dotés de ces poids. -Bonjour à vous voyageurs. Mon nom est Serge. Je savais bien que ce nuage, c'était encore ces minables. Ne vous inquiétez pas, ils ne reviendront pas de sitôt. L'un de vous est-il blessé ?Julie était en train de se relever et se tenait la tempe gauche d'où s'écoulait du sang. Mon père suggéra alors de nous réfugier du soleil à la caverne avant de commencer à panser les blessés, tout en s'aidant des pouvoirs curateurs de son Nanméouïe et de Sophiane. Pendant ce temps, Nouche posa la question qui démangeait probablement la plupart d'entre nous : -Comment avez-vous fait ? C'était une distorsion, n'est-ce pas ? -En effet. C'est pour ça que nous portons ces poids, si vous vous posiez la question. En plus de nous aider à nous battre, ça nous permet d'ailleurs de voyager très rapidement dans le désert. Des armures entières seraient encore meilleures, mais nous serions alors en train de cuire au soleil.Des explications sur ce qu'était la distorsion suivirent, mais il me semblait que seul mon père en profitait vraiment : je savais déjà ce que c'était, puisque Lucas m'avait rabâché les oreilles avec tout ce que pouvaient faire les pouvoirs psychiques. L'allure de cet homme, dont le sourire semblait quelque peu fatigué, était pour le moins étrange, et son Cacturne me dévisageait bizarrement. Son Kaorine, quant à lui, semblait fixer le vide. -C'est très imprudent de voyager en ayant aussi peu d'expérience du désert, vous savez. Surtout en ce moment, c'est n'importe quoi : il y a de ces enfoirés partout, et ils jouent les vautours comme des fumiers dès qu'ils peuvent. J'ai entendu dire que les autorités de Hoenn vont enfin intervenir sur cette route, mais c'est pas gagné pour eux…Lucas, qui s'était abstenu de parler après les présentations avec cet homme, semblait plongé dans une intense réflexion, à laquelle il mit fin en se levant, et en annonçant, à la surprise de tous : -Nous avons besoin de quelqu'un pour voyager à travers ce désert. Accepteriez-vous de nous accompagner ? |
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| SimiaK Membre Noir |
Messages : 2947 Age : 24
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Jeu 12 Nov - 20:13
Je commente pour que cette fic apparaisse au dessus des autres, car elle mérite clairement d'être lue ! Tout a déja été dit a son sujet ! Juste bon courage pour la suite car franchement c'est toujours génial a lire |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Dim 6 Déc - 21:57
Bon après presque un mois d'absence voici le nouveau chapitre, qui en plus est assez court (logiquement les prochains seront plus longs, désolé :c). J'ai pas eu assez de temps, ou plutôt je n'ai pas réussi à l'optimiser ; ça ira sans doute mieux par la suite. Bonne lecture ! Chapitre 22SophianeTrois jours plus tard, nous étions en train de marcher (ou léviter, comme c'était le cas pour moi et mes amis spectres) dans une grotte que nous venions d'explorer, nous dirigeant alors vers la surface, éclairés par Néval ainsi qu'une torche portée par Serge qui menait le groupe. Cet homme semblait plutôt sympathique, et bien que cela faisait seulement quelques jours qu'il voyageait à nos côtés, je n'avais rien perçu de négatif dans ses pensées ou ses intentions. Comme toutes les autres cavernes dans lesquelles nous nous étions aventurées, nous n'avions rien trouvé de spécial : j'étais un peu chiffonnée de sentir que l'optimisme de Julie semblait perdre en intensité au fur et à mesure que nous progressions le long du désert, le nombre de cavernes restantes réduisant alors à vue d’œil. Déborah était toujours un peu énervée par le voyage en lui-même, et semblait ne pas apprécier Serge, tout comme Alicène ; il était en revanche plus dur pour moi de ressentir cela chez elle, tout simplement parce que j'avais du mal à lire ses émotions, pour une raison qui m'échappe. Mais sa gêne envers cet homme était évidente et plutôt visible, à l'image de l'aisance qu'elle avait en présence de Déborah il y a quelques semaines. Dans l'ensemble, on ne pouvait effectivement pas dire que la bonne entente était ce qui pouvait le mieux caractériser notre drôle de petit groupe, et pourtant les chamailleries de Lambel et Néval n’arrangeaient pas les choses, même si c'était assez drôle par moment. Néanmoins, j'essayai de profiter un maximum de ce voyage, comme par exemple en admirant les parois et la formations rocheuses de cette caverne. Elle était assez profonde mais les couloirs étaient larges et il y avait parfois des cristaux qui reflétaient la lumière au plafond, ce que je trouvais assez magnifique. De temps à autre, nous croisions des pokémons ou même des spéléologues : nous avions d'ailleurs eu une petite frayeur à un moment, lorsque cet énorme gigalithe s'était mis à grogner alors que Julie l'avait touché par inadvertance. Heureusement pour nous, il s'était contenté de partir, lentement mais sûrement, dans un autre coin de la caverne pour ne plus être dérangé. Enfin sortis, nous fûmes pendant un instant éblouis par la lumière du soleil de fin d'après-midi, qui rayonnait sur le désert au loin, et donnait une teinte vert olive aux quelques parcelles d'herbe qui avaient pu pousser sur le terrain aride de bord de désert où nous nous trouvions. Cependant, la contemplation fut de courte durée : tout le monde se tourna vers Alicène au moment où ses jambes se dérobèrent sous ses pieds. Julie et le père de Déborah se précipitèrent vers elle pour constater son état : elle avait toujours les yeux ouverts mais ne semblait plus être consciente de ce qu'il se passait autour d'elle, et avançait son bras droit dans le vide alors que ses lèvres remuaient lentement sans produire le moindre son. Tandis que ces deux-là étaient en train de l'appeler, probablement vainement puisqu'il semblait que c'était une de ses visions, Serge, qui n'était pas au courant de son don, suggéra qu'elle ne s'était pas assez hydratée et son cacturne était déjà en train d'apporter une gourde à la jeune fille. Quant à moi, je ne parvenais pas à lire son esprit et j'en ressentis une grande frustration. Pourquoi semblait-elle être imperméable à une quelconque forme de communication télépathique ? Même lire ses émotions était très ardu… Au bout de quelques instants, après avoir faiblement prononcé quelque chose, elle revint à elle. Alicène se secoua la tête avant d'accepter la gourde que lui tendait le pokémon cactus et de boire quelques gorgées après l'avoir remercié. La sœur de Lucas lui demanda comment elle se portait. -Je… je vais bien, enfin… je n'ai rien vu d'effrayant, cet-te fois...
-Tu as dit quelque chose à la fin ?
-Oui… Il s'agit du Mont Chimnée… ce que… ce qu'on cherche se t-trouve là-bas.
Lucas et Julie se regardèrent mutuellement avant de sourire et de prendre la jeune fille dans leur bras, sous les regards un peu interloqués de Serge et de ses pokémons. -Oui, enfin, ça se précise ! Merci beaucoup Alicène !Un peu hébétée, Alicène répondit en bégayant encore plus qu'à l'accoutumée au jeune homme qu'elle était ravie de pouvoir rendre service, mais qu'il fallait d'abord s'assurer de la véracité de cette vision, ou du moins de si elle était vraiment en rapport avec leurs recherches. Un peu plus tard, nous étions arrivés au motel dans lequel nous avions décidé de passer la nuit. Tous les autres étaient dans à l'intérieur, répartis dans les chambres, excepté Néval, qui m'avait aperçue par inadvertance et était resté pour discuter un peu. De ce qu'il m'avait dit, la jeune fille aux cheveux violets dormait déjà dans sa chambre ; sa vision avait sans doute du l'épuiser. Quant à moi, je m'étais isolée derrière le motel qui faisait le dos aux bois qui nous séparaient des pentes du Mont Chimnée, qui reflétait la lumière du coucher de soleil dans un éclat orangé. J'avais essayé de me concentrer afin de voir ce qui allait nous arriver là-bas… sans succès malheureusement. Je n'arrivais plus à prédire ces derniers temps, sans doute à cause de la fatigue ou de la chaleur. C'est pour cette raison que j'avais dit au mélancolux que sa présence ne me dérangeait pas : même s'il se montrait parfois insupportable en groupe, mais surtout avec Lambel, je devais bien admettre qu'il était sympathique lorsqu'il n'avait qu'un seul interlocuteur. -Je ne comprends pas… Alors que cette humaine peut prédire l'avenir, moi, j'en suis incapable… Si tu savais à quel point ça m'angoisse : nous allons nous rendre là-bas sans avoir la moindre idée de ce qui nous attend.
-Ben, et comment font les autres aventuriers ? Et puis, rien ne dit que nous allons forcément avoir des ennuis là-bas. Franchement, si Alicène pense que nous pouvons y aller, je crois qu'on peut bien lui faire confiance. Après tout, elle n'a jamais eu tort jusque-là.Même si ça m'ennuyait de l'admettre, il avait raison. Pourtant, je me sentirais bien plus rassurée de le voir par moi-même plutôt que de la part d'une humaine que nous ne connaissions pas depuis si longtemps que ça. Le mélancolux évoqua alors Serge : -Cet homme ne sait toujours pas ce que nous cherchons. S'il pense que nous sommes à l'affût d'un trésor, ou qu'il se rend compte de la valeur de ce que nous recherchons, quelle sera sa réaction ? Peut-on lui faire réellement confiance ?
-Je ne sais pas vraiment. De ce que j'ai pu lire en lui, il semble avoir un bon fond…Néval s'agita un peu comme à chaque fois qu'il semblait avoir trouvé une bonne idée, ou en tout cas ce qu'il croyait en être une. -Je vais le surveiller en me cachant dans un des objets de sa chambre, comme ça on sera fixés !
-Mais son kaorine va te voir…
-Non, il est dehors, regarde là-bas !Il agita un de ses bras vers un petit monticule au-dessus duquel le pokémon lévitait, contemplant le paysage à l'horizon alors que le cacturne était en train de se reposer sur un banc près du motel. -T'inquiètes pas, je suis un pro de l'infiltration ! NévalRoooh… Mais pourquoi ne faisait-elle pas confiance ? Ne pas croire en ma discrétion, c'est assez incroyable, quand même. Là, le gars me voyait même pas alors que j'étais caché dans la peinture accrochée à droite de son lit, m'offrant une vue parfaite sur celui-ci, la porte et même la fenêtre et l'extérieur, enfin, avant qu'il finisse par fermer les rideaux parce que le soleil s'était couché. Allongé sur le lit, il était vêtu de son ensemble couleur sable mais avait retiré ses bracelets, tout en ayant défait quelques boutons de sa chemise. Il lisait un roman abîmé sorti de son sac depuis tout à l'heure, rien de très palpitant. Avant ça, il avait passé un coup de téléphone à quelqu'un de sa famille, probablement son frère ou sa sœur puisqu'il parlait de «Papa » et « Maman ». Celui-ci n'avait pas duré très longtemps et était inintéressant au possible : il avait demandé des nouvelles de sa famille, en avait donné des siennes… vraiment rien de consistant. … Et en fait, je me faisais chier maintenant. Et je ne pouvais plus partir : si je tentai de m'extraire de ce cadre, il bougerait à coup sûr et il l'entendrait, vu le silence total de la chambre. Je me sentais trop con. Au bout d'un looooooong moment d'attente insupportable, on entendit de très légers coups contre la porte de la chambre. L'homme soupira et referma son livre avant de se lever et d'aller ouvrir. C'était Alicène qui avait un regard qui semblait un peu perdu mais surtout, tremblait légèrement. Elle commença à balbutier des choses un peu incompréhensibles alors que Serge, perplexe, lui dit qu'elle pouvait rentrer si elle le souhaitait. Elle était simplement vêtue d'un T-shirt trop grand qui lui arrivait jusqu'aux genoux, que je reconnus comme étant un de ceux de Déborah. Cela faisait presque office de robe de nuit et attestait donc qu'elle n'avait effectivement pas pris le soin de se changer après sa sieste, ce qui me parût étrange ; elle était de nature très pudique et timide, qu'était-elle donc venue faire ?
Dernière édition par Ranyel le Mar 22 Déc - 12:18, édité 1 fois |
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| LucAaron Membre Emeraude |
Messages : 448 Age : 27
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Lun 7 Déc - 22:12
Je me suis dit que j'allais commenter afin de te donner un encouragement éclair, quand je me suis souvenu que je devais encore te répondre. Voici donc ma réponse : Pour la chatbox, le problème venait bien de mon côté : la semaine, je suis à l'internat, et le pare-feu de sa wifi fait que je ne puis me connecter à la CB. Mais au final, ça ne me dérange pas plus que ça, n'étant pas quelqu'un à la parole facile (pour résumé). Du coup, au cas où je me connecterais miraculeusement sur la CB, mon pseudo est Thojac. Mouais... mauvais emploi du mot "genre" de ma part. Ce que je voulais dire par là, c'est que ça se sentait qu'après la mort de leur mère, Lucas et Julie allait continuer ses recherches/partir à la recherche du coupable du meurtre. Et après avoir lu le prologue, j'avais espéré que la ligne directrice ne s'oriente pas vers un de ses deux choix. Mais bon, ça ne me dérange pas plus que ça, et je me suis vite fait à l'idée. Et comme je l'avais dit plus haut, les nombreuses intrigues ultérieures (la question de l'évolution de Néval, etc.) cachent énormément la principale. Voilà. Je n'ai rien à dire sur le reste, si ce n'est que si tu limites le novel de Shoujo à +18, je vais éviter de le lire, étant sensible à tout ce qui est sanglant, et/ou les scènes pas catholiques me mettant mal à l'aise plus qu'autre chose. |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 8 Déc - 2:10
Ta formulation "limiter le novel de Shoujo à +18" me parait plus qu'étrange et j'ai peur de ne pas avoir bien compris ce que tu entendais par là, mais je te rassure quant au fait qu'il n'y aura rien d'insoutenable dans ma fiction. Après, je ne connais pas ton seuil de tolérance mais sache que mon but n'est pas vraiment de choquer ou de creuser dans le toujours plus gore/sale.
Il y aura sans doute quelques scènes un peu crues mais elle seront justifiées et je mettrais peut-être les passages un peu trop violents en caché (genre spoiler ou surligné noir). Merci pour ton post en tout cas. |
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| LucAaron Membre Emeraude |
Messages : 448 Age : 27
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 8 Déc - 10:14
Euuhhh... Tu confonds ta fic' et le novel que tu avais cité dans ta dernière réponse, là. Concernant ta fic', ne t'inquiètes pas, il y a rien de violent pour l'instant, même le meurtre du prologue n'avait rien d'extrême. Franchement, je ne me fais aucun souci sur la compatibilité entre ta fic' et ma tolérance. Quant au novel, tu avais dit dans ta précédente réponse : - Ranyel a écrit:
- Ah euh ça ne me paraissait pas plus fou que ça en fait. Mais maintenant que tu le dis, je sais où j'ai choppé ce truc, dans la même fic que celle où j'ai eu l'idée des musiques et des pdvs qui changent d'un chapitre à l'autre : une excellente fanfic de Katawa Shoujo, un visual novel lui aussi excellent (18+ quand même).
Et je t'ai juste répondu que si tu conseilles aux mineurs de ne pas lire le novel, je ne le lirai moi-même pas pour les raisons citées plus haut. C'est tout... |
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| Ranyel Membre Saphir |
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 29 Déc - 22:28
Ah je vois, j'avais rien compris xD Le visual novel dont je parlais est pas choquant du tout, enfin je préfère quand même dire qu'il faut avoir plus de 18 ans car c'est ce qui est spécifié par les créateurs du jeu Voici la suite, bonne lecture ! Merci à Darki pour m'avoir aidé à trouver la première musique. Encore merci à Walksacred pour la correction. Chapitre 23JulieJe me demandais bien où était passé Néval, depuis tout à l'heure. Peut-être était-il dehors avec le gardevoir ? Je regardais par la fenêtre le mont Chimnée, notre prochaine destination. J'étais sûre que nous allions y trouver quelque chose, au plus profond de moi, et ce même si je ne disposais pas de don comme Sophiane ou Alicène. Mais peut-être que j'étais trop optimiste. Mon petit frère et Déborah étaient en train de débattre à propos de qui prendrait quel coté du lit ; quant à moi, je devais dormir avec notre amie, mais l'avais laissée seule dans sa chambre pour le moment car elle avait eu envie de se reposer dès lors que nous étions arrivés à l'hôtel. J'entendis alors un cri strident, qui venait d'une autre chambre. Après un court instant durant lequel, perplexe, je regardais mes deux amis tout aussi surpris que moi, je me précipitai dans le couloir, vers la seule porte du couloir en-deçà de laquelle s'exfiltrait un rail de lumière. Alicène... La personne qui avait poussé ce cri, et dont je me doutais déjà de l'identité, fit irruption de cette même porte en tombant, avant de se relever de manière on ne peut plus maladroite et de se jeter contre moi en criant. Alicène semblait vraiment perdue et apeurée, et je ne parvenais pas à comprendre ce qu'elle me disait. Nous nous tenions dans la lumière qui venait de cette chambre, occupée par cet homme qui nous accompagnait depuis plusieurs jours. La main tendue vers mon amie, il semblait être choqué et ne disait rien. -Dis-moi ce qu'il s'est passé, Alicène ! Calme-toi, je suis là ! -Il… il m'a… il m'a touché… en… en bas… -QUOI ?Ce cri, que Déborah, Lucas, Serge et moi-même avions poussé à l'unisson laissa place à un silence on ne peut plus grave. Mais il s'écoula très peu de temps avant que notre amie aux cheveux rouges n'ait marché vers l'homme, en l'attrapant au col et en lui criant dessus. -T'as fait quoi, espèce de bâtard ? -C'est faux ! Elle ment, je n'aurais jamais fait une chose pareille !Je baissai mon regard vers la fille que je tenais dans mes bras, qui commençait à pleurer. Elle n'était pas très vêtue, et je demandais bien ce qu'il s'était passé pour qu'elle se retrouve dans sa chambre habillée ainsi. Je sentais une colère monter en moi également, contre cet homme qui avait mis mon amie dans cet état, mais j'essayais de me contrôler car je devais avant tout la réconforter. Je décidai donc de la raccompagner à sa chambre. Avant de partir, j'entendis Lucas menacer l'homme : -Je vais chercher Sophiane et Nouche, je vous préviens, si elles me confirment que vous mentez, ça va barder pour vous ! On n'hésitera pas à vous livrer aux flics !
Mon frère ne faisait apparemment pas totalement confiance à la jeune fille, sinon il la croirait sur parole. J'eus envie de lui faire une réflexion à ce sujet mais je devais d'abord m'occuper de mon amie. AkaïAprès avoir entendu ce cri, le cacturne, le kaorine et moi-même étions rentré dans le motel et nous dirigions vers la source de celui-ci : je vis Lucas dans sa chambre, qui était apparemment en train d'essayer de réveiller Nouche, avant d'arriver devant ce qui semblait être une dispute. On pouvait notamment entendre les voix de Déborah et de Serge, qui étaient tous deux en train de crier l'un sur l'autre. -Ça suffit ! Je n'ai rien fait à cette espèce de folle, elle est venue me voir et s'est mise à hurler pour rien !La sportive le secoua avant de lui répondre. -Tu nous prends pour des cons, espèce de connard ?Au moment où le cacturne vit la scène, il me bouscula et alla aider son maître. Il poussa Déborah contre le mur de gauche pour qu'elle lâche son maître ; heureusement, j'eus le temps de réagir et m'interposa entre elle et lui, au cas où il aurait voulu la frapper. Lui et moi nous regardâmes droit dans les yeux pendant un moment. Le grand homme aux cheveux rouges entra alors dans la pièce, et se figea en voyant la scène. Il savait qu'avancer davantage pourrait être mal interprété par le cacturne, et se tint à distance pour parler à sa fille, assise par terre, qui se massait l'épaule gauche endolorie par le choc avec le mur. -Qu'est-ce que… Tu vas bien ? -Oui. Ce gars, il a… -Je sais, Lucas m'a expliqué. Mais il n'arrive pas à réveiller Nouche, et Sophiane est introuvable, il est un peu paniqué. Monsieur, je ne sais pas si vous réalisez ce que vous venez de faire, mais nous ne vous laisserons pas partir. -Vraiment ? Vous croyez que vous allez me retenir ? Je vais pas rester ici une minute de plus. Vous n'êtes qu'une bande de tarés illuminés.Il venait de finir d'enfiler ses bracelets, et ordonna à son kaorine de lancer une distorsion. J'eus cependant le temps d'attraper le cacturne afin de tenter de le maîtriser. Celui-ci se débattait alors que Serge fonçait vers M.Stein, qui réussit néanmoins à l'arrêter en pleine charge. Grand et fort, il était bien le père de Déborah ; celle-ci, se leva en criant «Papa ! » d'une voix déformée par la distorsion, et agrippa le dos de Serge. Malheureusement, nous ne parvînmes pas à les arrêter pour de bon : les entraver ne semblait pas vraiment les affecter, et il finirent alors par s'extraire de la chambre en nous poussant comme si nous étions de vulgaires ballots de paille, avant de filer à une vitesse hallucinante, suivis par le kaorine. Peu de temps après arrivèrent Lucas et l'homme qui gérait ce motel, et il fallut lui expliquer ce qu'il s'était passé. Exaspéré, il finit par nous demander de rejoindre nos chambres et nous souhaita une bonne nuit, sans trop y mettre le cœur. Il aurait vraiment pu se montrer plus aimable compte tenu ce qu'il venait d'arriver. LambelUn peu plus tard, nous étions presque tous réunis dans la chambre de Déborah et Lucas, et nous avions laissé Alicène se reposer dans l'autre chambre, avec le braségali et le lockpin pour la garder. La discussion était plutôt animée et pas vraiment dans le bon sens du terme : chacun reprochait à l'autre son comportement par rapport à cet incident. Mais les réflexions convergèrent vers une seule personne dès lors que Sophiane fit son entrée dans la pièce ; les jeunes lui demandèrent où elle était passée, puis finirent par lui expliquer ce qu'il s'était passé une fois qu'ils eussent constaté que le gardevoir ne comprenait pas de quoi ils parlaient. -C'est terrible… Je ne comprends pas comment ce cri ne m'a pas réveillée. Je me suis réveillée il y a quelques minutes seulement, car je m'étais assoupie derrière le motel. Désolée… Mais, Néval a vu ce qu'il s'est passé, non ?Ils se tournèrent vers le mélancolux, qui sembla confus pendant un instant, avant de répondre. -Oui, elle a dit vrai. Cet homme s'était avancé vers elle et l'a fait entrer, puis lui a mis une main sur les fesses. Elle a d'abord été surprise, puis elle lui a demandé d'arrêter, mais il a continué à la… la toucher, donc elle a finit par se débattre et crier.Un grand silence dans la chambre, vite interrompu par Déborah qui lâcha un juron assez vulgaire pour faire froncer les sourcils de son père. Lucas finit par poser la question qui était également apparue dans mon esprit : -Pourquoi tu n'es pas intervenu ? Pendant, ou même après, quand je cherchais à avoir un témoignage ? -Ben, en fait, j'étais… -Hé, attends Lucas. Va falloir arrêter avec ta connerie de témoignage. Tu crois vraiment qu'elle a menti ?Cette intervention très sèche de Julie ne laissait rien présager de bon. -Non, mais avec ses visions, on ne sait jamais, et... -Tu l'a prise pour une tarée ? Elle est pas complètement déglinguée tu sais, ça lui arrive parfois de vivre sa vie, elle est pas en vision h24, et tant bien même ça serait le cas elle s'en serait rendue compte après coup. Et dis-moi pourquoi le gars se serait enfui s'il était innocent ? La vérité, c'est que c'était ton idée d'engager ce mec, et bien sûr, la première chose à laquelle t'as pensé, c'est de sauver ton honneur ? -Quoi ? Non mais va te faire foutre bordel ! Tu me prends pour qui à la fin ? Puis bon, tu voues une confiance absolue à cette fille qu'on a rencontré il y a pas si longtemps, et elle t'a complètement retourné le cerveau à ce que je vois. Ouais, je peux encore douter d'elle, je doute toujours de tout et tu le sais très bien !La sportive se leva de sa chaise et commença à agiter les bras en râlant à son tour. -Mais depuis le début, ce putain de voyage est une idée de merde, on tombe que sur des crevards et on s'engueule tout le temps ! Et aller au mont Chimnée, vous croyez que ça sera mieux ? On va se faire massacrer là-bas, à tous les coups. Vous avez toujours été plus raisonnés que moi, pourquoi vous faites les attardés depuis qu'on est partis ?Son père se leva et prit la parole : -Les enfants, calmez-vous, on ne va nulle part là… -Facile à dire, mais toi tu voudrais qu'on fasse rien, Déborah, hein. Tu voudrais qu'on se barre, qu'on abandonne. Tu peux te barrer, vas-y ! Prends Lucas avec toi, au moins je l'aurais plus dans les pattes !Elle n'y allait pas de main morte avec son frère, et évidemment, il réagit de plus belle : -Tu serais déjà morte dix fois si t'étais partie seule ! Tu sais à peine te battre, seul Lambel aurait pu te protéger, alors c'est bien beau de dire ça ! -Baissez le ton, votre amie dort à coté. Arrêtez de… -Ben voyons, je vais rentrer toute seule au bercail, déjà que tous ensemble on en a chié alors toute seule ça sera facile, bien sûr ! -Ben ouais, t'es si forte après tout, et…M.Stein soupira un grand coup avant frapper du poing sur la table. -ÇA SUFFIT !Les jeunes se turent immédiatement mais continuèrent à se lancer des couteaux du regard. M.Stein pointa alors du doigt Nouche et Sophiane, qui se tenaient dans un coin de la pièce. -Depuis tout à l'heure, elles essaient de vous raisonner. Mais vous êtes apparemment trop occupés à vous prendre le bec inutilement, et vous n' « entendez » même pas ce qu'elles disent par télépathie.
Ils avaient maintenant l'air d'adolescents qui venaient de se faire gronder après une dispute puérile. Le mentali fit enfin part de ce qu'elle voulait dire depuis tout à l'heure. -Nous ne devons pas nous disputer, cela ne sert à rien de débattre sur à qui la faute ou ce qu'il fallait faire, c'est passé maintenant. -Nous devons rester unis. Et nous redoublerons de vigilance s'il le faut. Déborah, tu sais très bien que nous n'abandonnerons pas, mais tu aimerais qu'on soit plus prudents, n'est-ce pas ? -… Oui. Je veux juste que nous soyons plus vigilants, et que nous ne laissions plus personne se joindre à nous : nous sommes suffisamment nombreux et nous n'avons pas besoin de qui que ce soit maintenant que nous avons passé le désert.Le gardevoir hocha doucement la tête avant de poursuivre : -C'est cela. De plus, un inconnu pourrait découvrir le fait le rapport particulier qu'entretient Alicène et les spectres, où tenter de s'accaparer ce que nous cherchons. Si notre amie a bien vu, nous ne devrions plus être très loin de notre objectif de toute manière.
La discussion continua sur un ton bien plus doux, et bien plus optimiste qu'auparavant, malgré le fait que les jeunes ne semblaient pas s'être tout à fait réconciliés. J'avais néanmoins remarqué que Néval avait disparu : en fait, je pensais qu'il avait du partir juste après que nous lui ayons posé des questions. Il me semblait qu'il agissait d'une manière vraiment étrange ces derniers temps, en accord avec les phénomènes bizarres de plus en plus fréquents que nous subissions. Je me demandais, non sans ressentir un peu de culpabilité, si cela n'était pas dû à cette fille, et j'espérais en tout cas que ceux-ci prendraient fin dès lors que l'on aurait trouvé la preuve que nous cherchions. Malgré ça, je n'appréciais pas de sentir que la situation pourrait rapidement nous échapper à ce train-là.
Dernière édition par Ranyel le Mer 30 Déc - 11:31, édité 1 fois |
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| Marianna Membre Platine |
Messages : 1098 Age : 25
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mer 30 Déc - 6:41
J'ai vraiment bien apprécié mais surtout la deuxième partie où il se disputait que la première. Alors bon c'est bien écrit, tu as de la plume comme on dit et tes phrases s'enchaînent vraiment très bien donc ça fait toujours vraiment plaisir de te lire et en plus la musique était un peu flippante et ça met vraiment bien dans l'ambiance. Mais le truc avec la première partie, c'est peut être car je ne suis pas francophone et que je lis ça à une heure très tardive mais j'ai eu très difficile à comprendre ce qu'il se passait (C'est peut être aussi car ça fait longtemps que je n'ai plus lu ta fic). Je te donne un exemple : - Fanfiction a écrit:
- J'entendis alors un cri strident, qui venait d'une autre chambre. Après un court instant durant lequel, perplexe, je regardais mes deux amis tout aussi surpris que moi, je me précipitai dans le couloir, vers la seule porte du couloir en-deçà de laquelle s'exfiltrait un rail de lumière.
Alors c'est très bien dit et avec le contexte, j'ai compris mais, en-deçà, s'exfiltrait, j'ai eu du mal à comprendre et donc j'ai dû relire plusieurs fois pour m'imaginer la scène. Ensuite viens la phrase : - Fanfiction a écrit:
- Alicène.
Et c'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus rien compris, comme c'était le seul mot de la phrase, j'ai cru que tu voulais dire qu'on changeait de point de vue mais que tu avais juste oublié de mettre l'icone. Donc de là : - Fanfiction a écrit:
- La personne qui avait poussé ce cri, et dont je me doutais déjà de l'identité, fit irruption de cette même porte en tombant, avant de se relever de manière on ne peut plus maladroite et de se jeter contre moi en criant.
Comme tu venais de dire Alicène juste avant et que tu ne dis pas tout de suite l'identité de la personne (oui tu le dis une phrase après mais bon), ça confirme mon idée qu'on avait changé de point de vue et que tu parlais du point de vue d'Alicène et non de quelqu'un d'autre - Fanfiction a écrit:
Alicène semblait vraiment perdue et apeurée, et je ne parvenais pas à comprendre ce qu'elle me disait. Nous nous tenions dans la lumière qui venait de cette chambre, occupée par cet homme qui nous accompagnait depuis plusieurs jours. Alors, je vois Alicène donc j'ai compris seulement à ce moment-là qu'on est dans le point de vue de Julie et donc que c'est Alicène qui a crié donc je reprends un peu le fil de l'histoire mais... - Fanfiction a écrit:
- La main tendue vers mon amie, il semblait être choqué et ne disait rien.
Comme cette phrase est mit en ligne plus basse que les autres, ça se passe en 1/2 secondes dans la tête, hein mais j'ai associé le ''amie'' et ''il'' puis j'ai vu le ''E'' à amie et donc là je me suis rendue compte que ''ah ok, il parle de l'homme''. Ce n'est pas grave et ce n'est pas de ta faute, c'est juste que comme cette ligne est mise à part du paragraphe on associe pas tout de suite l'homme et le ''il'' donc, même si ça ne porte pas à confusion quand on relit, ça ralentit la lecture. Et puis là, ça faisait longtemps que je n'ai plus ta fanfic et donc je me suis un peu emmêlée les pinceaux avec les personnages : - Fanfic a écrit:
- Ce cri, que Déborah, Lucas, Serge et moi-même avions poussé à l'unisson laissa place à un silence on ne peut plus grave. Mais il s'écoula très peu de temps avant que notre amie aux cheveux rouges n'ait marché vers l'homme, en l'attrapant au col et en lui criant dessus.
-T'as fait quoi, espèce de bâtard ?
-C'est faux ! Elle ment, je n'aurais jamais fait une chose pareille !
Je baissai mon regard vers la fille que je tenais dans mes bras, qui commençait à pleurer. Elle n'était pas très vêtue, et je demandais bien ce qu'il s'était passé pour qu'elle se retrouve dans sa chambre habillée ainsi. Je sentais une colère monter en moi également, contre cet homme qui avait mis mon amie dans cet état, mais j'essayais de me contrôler car je devais avant tout la réconforter. Alors encore une fois, ce n'est pas de ta faute, le chapitre est vraiment très bon je n'exprime que mon ressenti. Alors, comme ça fait pas mal de temps que je n'ai plus lu ta fanfiction (le dernier chapitre remonte un peu), j'ai oublié qui était la fille aux cheveux rouges donc j'ai cru que c'était Alicène qui s'avançait puis ''la fille que je tenais dans les bras''... c'est sûrement d'Alicène que tu parles donc ce n'est pas elle qui s'est avancé, etc... Et il y a un jonglage avec fille et amie qui fait qu'on ne comprend plus trop de qui on parle (je sais, c'est très difficile d'être clair sans que le lecteur confonde les personnages quand il y a autant de monde) . Donc bien sûr, en relisant, j'ai compris à quoi chaque ''pronom'' renvoyait, j'ai compris ce qu'il s'est passé, ne t'en fais pas pour ça mais ça m'a prit du temps à bien comprendre. Il y a aussi un moment quand Cacturne sépare Serge et Déborah ou ''l'homme aux cheveux rouges'' si on n'a plus lu les précédents chapitres depuis un peu longtemps on peut s'y perdre un peu facilement dans qui est quoi. Donc voilà, la deuxième partie a été beaucoup plus fluide pour ça et j'ai lu ça beaucoup plus rapidement que la première. Le Chapitre est très très bien en lui même c'est juste que toutes ces petites confusions au début m'ont dû me faire relire plusieurs fois les phrases pour comprendre parfaitement la situation de l'histoire. Et surtout, ce n'est pas peut être pas de ta faute, à l'heure où j'écris ce message il est 00:40 chez moi et je suis vraiment crevée donc c'est possible que ma mal compréhension soit dû à la fatigue. Je le redis, j'ai vraiment super bien aimé ton chapitre, tu écris bien et c'est vraiment très très plaisant à lire, j'ai adoré ce chapitre. La première partie a juste été un peu compliqué à comprendre pour moi, je ne suis pas francophone, c'est peut être pour ça aussi. La dernière partie était vraiment bien et je l'ai + appréciée. Posipi pour ce bon chapitre et j'attends avec impatience le prochain ! |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mer 30 Déc - 11:11
Oh le bordel xD
Désolé pour la confusion, que tu sois francophone ne change pas grand-chose à mon avis, c'est surtout que j'aurais du me douter qu'avec autant de persos, d'espacement entre les chapitres et une narration pas toujours très claire, ça finirait par paumer quelqu'un
Je regrette un peu d'avoir mis autant de persos maintenant, mais bon je vais faire avec Pour le "Alicène." Ben euh c'est vrai qu'on peut interpréter ça comme un fail, mais ne t'inquiètes pas, je vérifie toujours plusieurs fois qu'il y a bien toutes les icônes et les musiques avant de publier, ça ne se produira probablement jamais. J'ai édité pour que personne d'autre tombe dans ce piège
Merci pour ta critique en tout cas o/ |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Sam 9 Jan - 21:59
Plop, nouveau chapitre, bonne lecture ! Note : Ce chapitre concerne un personnage qui ne revient pas souvent dans l'intrigue principale et que certains lecteurs ont peut-être même pu oublier étant donné que les chapitres ne sortent pas très rapidement. Voici donc un rappel au cas où vous seriez concerné par ce problème :
Chapitre 13 (première partie) Chapitre 15 (deuxième partie) Chapitre 24LandryCela faisait bientôt vingt minutes que les anciens membres de la brigade se rassemblaient dans l'entrepôt, dégagé pour l'occasion. Il se situait en marge de la ville, et était presque inaccessible si l'on n'empruntait pas les tunnels qui se trouvaient sous Doublonville. Il nous offrait comme seules sources de lumière les quelques vielles lampes accrochées aux poutrelles d'acier qui formaient le squelette de l'entrepôt, ainsi que la lune elle-même que l'on pouvait apercevoir par les vitres placées en hauteur, juste en-dessous du toit, qui n'avaient sans doute pas été lavées depuis un bon paquet d'années. Cette réunion, reportée suite aux descentes de police dans les abysses de Doublonville, avait été planifiée par le Capitaine qui avait sans doute l'intention de nous faire un discours sur la façon dont notre groupe allait évoluer. Étant l'une des subordonnées directes du Capitaine, j'étais montée sur l'estrade avec le Lieutenant Aldir, son autre « bras droit » : un grand homme barbu aux cheveux gris et au visage doté de traits durs. Toutes les personnes de la salle, quelle que soit leur rang et leur provenance, avaient revêtu l'uniforme militaire gris caractéristique de notre ancienne brigade, accompagné de gantelets en acier, de bottes en cuir et d'un béret marqué de notre insigne : un cercle plein blanc muni de deux ailes bleu saphir. Je constatai avec surprise que nous étions tout de même une cinquantaine, soit presque la moitié des effectifs au moment de la dissolution de notre groupe. Je pouvais m'estimer heureuse d'avoir pu trouver un masque avant aujourd'hui afin de remplacer celui que cette gamine aux cheveux rouges avait cassé : peu de personnes de ce groupe avait déjà vu ma cicatrice au visage, et je tenais à ce que cela reste ainsi. Un bruit causé par des pas lourds attira mon attention vers la droite de l'estrade : le Capitaine venait de monter et se dirigeait vers nous d'une démarche assurée. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vue, mais elle était toujours vêtue de la même manière : un grand manteau noir par-dessus son uniforme et un masque à gaz couvrant l'intégralité de son visage, qui faisait qu'elle avait de quoi en effrayer plus d'un. Cette manière de s'habiller ne faisait que de la rendre plus imposante alors qu'elle était déjà grande, et ne laissait visible qu'une seule partie de son corps : ses cheveux bruns coiffés en une longue natte qui descendait jusqu'à sa taille, comme une deuxième colonne vertébrale. En la voyant, tous, y compris Aldir et moi, firent le garde-à-vous. Elle nous salua brièvement avant de déclarer d'une voix déformée par son masque à gaz : -Je suis heureuse de constater que vous êtes venus nombreux à avoir répondu à mon appel. Je dois cependant m'entretenir rapidement avec le Lieutenant Aldir et le Lieutenant Landry, puis la réunion pourra commencer.Elle nous fit signe de sa main gantée pour faire comprendre de venir auprès d'elle. -Bien. Tout d'abord, je vous félicite pour avoir organisé cette réunion. J'imagine que vous savez sur quoi elle portera ?Évidemment. Je préférai laisser mon collègue répondre par l'affirmative de sa voix grave, pour ne pas à avoir à réprimer un soupir. -Bien. Lieutenant Landry, puisque je sais que vous ne prendrez vraisemblablement pas part à ce projet, vous pouvez rester à nos côtés sur l'estrade durant la réunion ou ne pas y assister si vous le souhaitez, mais que vous restiez ou non, je compte bien évidemment sur vous pour ne pas interférer.
Elle me laissait donc le choix… Mais bon, je ne tenais pas particulièrement à ce que les membres du groupe se posent des questions sur mon absence, et je pouvais bien me tenir durant son speech, même si je ne comptais participer à ce fameux projet. -Compris, Capitaine. Je vais tout de même rester à vos cotés.Elle me fixa à travers la vitre réfléchissante de son masque. -Parfait. Allons-y.Nous reculâmes et nous plaçâmes de part et d'autre du Capitaine, les bras croisés dans nos dos. Le Capitaine, quant à elle, commença son discours d'une voix certes feutrée, mais qui était parfaitement audible dans le silence presque religieux que les rangées de soldats se tenant devant elle s'étaient appliqués à faire. -Cela fait maintenant presque six ans que notre brigade a été dissoute, et je constate avec joie que bon nombre d'entre vous me sont restés loyaux. Nous avons été jetés par l'État, déclarés comme criminels alors que nous protégions les civils des dangers que représentaient les spectres. Ils ont du nous évincer pour sauver leur peau, et avons été forcés de vivre dans l'illégalité depuis lors. Pour subsister malgré cette trahison, nous avons conquis des quartiers, détruit des gangs et tourné la police en dérision. Nous nous sommes implantés dans la plupart des grandes villes de Johto, et surtout, nous dominons à présent les abysses de Doublonville.Certains des membres du groupe venaient en effet d'ailleurs, notamment d'Oliville et Mauville. Là où les gens auraient normalement applaudi, durant la pause de l'oratrice, ils gardèrent le silence, attendant la suite. -Auparavant, nous étions presque deux fois plus nombreux : certains se sont rendus aux autorités après le désastre de Rosalia, d'autres ont fui le pays avec leur famille, et le reste a fini en prison ou au cimetière. Malgré cela, nous autres sommes restés unis à cause de ce massacre qui a changé nos vies à jamais. Combien d'entre nous avons perdu un membre, un visage, ou même notre santé mentale, ce jour-là à Rosalia ?Le discours prenait une tournure bizarre. Évoquer cet événement me surprit : c'était un jour traumatisant pour beaucoup d'entre nous. Maintenant qu'elle le rappelait, je constatai avec tristesse le nombre d'amputés, de borgnes et de défigurés dans la salle, témoignant effectivement de la violence de cet affrontement. J'avais subi moi-même une entaille au visage ce jour-là, alors que j'avais tenté de raisonner le ténéfix qui menait leur groupe, juste avant que le carnage ne commence. -Mais tout ceci va bientôt changer : j'ai rencontré un homme qui va nous sortir de cette situation, nous ôtant ainsi notre statut de criminel et nous permettant même de poursuivre le travail que nous effectuions avant, pour ceux qui le souhaitent encore. Bien que les spectres ne soient pas tous mauvais, il faut se rendre à l'évidence que certains groupes posent de plus en plus de problèmes à travers le pays, et l'État n'y fait absolument rien. Cet homme, surnommé Omnis, va pouvoir nous apporter tout le soutien logistique et politique dont nous avons besoin pour reprendre la lutte contre ces groupes, avec une nouvelle technologie qui garantit que nous n'aurons plus jamais à subir les horreurs que nous avons connues à Rosalia.Je ne pouvais pas nier le fait que les tensions avec certains groupes de spectres vivant aux abords de zone peuplées avaient en effet pris une certaine ampleur ces derniers temps. Et dire que j'avais rejoint cette brigade dans le but de côtoyer les spectres, êtres qui m'avaient toujours fascinée… Je n'avais pas eu le niveau pour effectuer des études afin de devenir une scientifique, donc il ne m'était resté que ce programme qui visait à « améliorer » nos relations avec eux, lancé par l'État il y a de ça huit ans. J'étais la plus apte à dialoguer avec les spectres dans le but d'éviter le conflit, mais cela n'avait pas suffi et je m'étais alors retrouvée à devoir les combattre, avec regret. Cependant, je ne pouvais pas abandonner le Capitaine après tout ce qu'elle avait fait pour moi, et c'était pour cette raison que je l'ai suivie jusqu'au bout lors des derniers mois d'existence de la brigade. Je me demandais de quelle technologie elle parlait : je me tenais au courant des dernières recherches en spectrologie depuis très longtemps mais rien ne me venait à l'esprit actuellement. -Je vous propose donc de vous joindre à Omnis et moi, afin de faire renaître ce groupe de ses cendres, et de contribuer à la sécurité du pays, qui ne pourra qu'acclamer la Brigade Spectrale !Elle avait littéralement crié ses derniers mots en levant en poing droit en l'air, alors que tous les soldats devant elle s'étaient mis à applaudir. Étais-je la seule à ne pas apprécier ce plan ? À me sentir mal à l'aise quand j'entendais mon ancienne supérieure, que je respectais plus que quiconque, placer tant de confiance en un inconnu qui nous promettait quelque chose d'invraisemblable, et une lutte vaine qui ne semblait être motivée que par la haine et la vengeance ? Heureusement que je portais un masque finalement. Les autres n'ont pas pu voir l'expression de dégoût que mon visage affichait probablement à l'heure actuelle. Qu'étions-nous devenus ?
Dernière édition par Ranyel le Mar 12 Jan - 22:09, édité 1 fois |
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| LucAaron Membre Emeraude |
Messages : 448 Age : 27
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Dim 10 Jan - 22:00
Oulà... je me demande bien... ce qu'il s'est passé à Rosalia ! Oui, je me soucie plus du passé que du futur, et alors ?Par contre, je tiens à te faire part d'un petit oubli, que j'ai mis en gras : - Ranyel a écrit:
- Bien que les spectres ne soient pas tous mauvais, il faut se rendre à l'évidence que certains groupes posent de plus en plus de problèmes à travers le pays, et l'État n'y fait absolument rien.
C'est tout pour moi ! À plus ! |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Lun 25 Jan - 21:19
Coucou ! Merci pour la faute repérée, LucAaron ! Voici un nouveau chapitre, bonne lecture ! Et remerciez Walksacred qui repasse après mes vilaines fautes (En fait il avait pas encore fait le chapitre d'avant, donc ça explique la présence de faute) mais remerciez-le quand même pour les autres chaps qu'il a fait o/ Chapitre 25Lucas-Bon vous êtes prêts ?Ma sœur était pleine d'énergie ce matin. Installés dans une caverne située au pied du mont Chimnée, nous nous préparions pour son ascension et avions marqué sur une carte les emplacements de toutes les cavernes à explorer. Alicène avait eu deux jours pour se reposer depuis son agression, et à peu près tout le monde avait l'air motivé et en forme pour cette balade, malgré le manque de confort de ces dernières nuits. Enfin, quelqu'un manquait à l'appel : le père de Déborah était introuvable et celle-ci avait déjà fouillé les alentours, sans succès. L'air soucieux que son visage affichait se transforma soudainement en une expression de surprise, alors qu'elle brandissait un bout de papier qu'elle avait ramassé près du sac de couchage de M.Stein. -"J'ai vu en me levant ce matin qu'il ne nous restait plus du tout de nourriture, donc je suis parti faire des courses à Vermilava. Cela va me prendre beaucoup de temps, donc ne m'attendez pas pour grimper le mont. Faites attention à vous, et à ce soir !". Euh…C'était plutôt inattendu qu'il nous laisse comme ça, alors qu'il avait souvent tendance à s'inquiéter pour nous. Mais le manque de provisions était également un problème assez préoccupant, et je doutais que sa présence ne change quoi que ce soit à cette expédition : mis à part quelques pokémons sauvages, il n'y avait pas grand-monde sur les pentes de cette montagne. -On y va vraiment sans lui du coup ?La sportive semblait quelques peu hésitante à ce sujet, mais ma sœur n'était pas de ce bord-là. -Je pense qu'on peut. Il nous fait confiance, et puis il n'y aucune raison que ça se passe mal.Après avoir vérifié que nous disposions de tout l'équipement nécessaire, nous partîmes sur le sentier qui menait vers les hauteurs rougeoyantes du mont Chimnée. Sept heures et une poignée de cavernes fouillées de fond en comble plus tard, et nous étions déjà fatigués de cette expédition. Il ne nous en restait que deux, dont celle devant laquelle nous nous tenions actuellement. Son entrée, large et sombre, donnait sur une sorte d'esplanade rocheuse : on aurait presque pu construire quelques maisons ici, si ce n'était pas si difficile d'accès, notamment à cause du dénivelé. Ces pentes, assez raides et parsemées de quelques rares buissons aux feuilles fines, ne nous avaient pas facilité la tâche. La vue était magnifique à cette altitude-là : on pouvait voir le désert de la route 111, mais aussi les quelques étendues boisées qui siégeaient en bas du mont. En contrebas, nous pouvions également voir un camérupt en train de dormir, que nous avions contourné afin de ne pas réveiller. La promenade s'était d'ailleurs passée sans histoires. J'avais cependant été gêné à quelques reprises car Kerne me collait comme jamais, fait inhabituel de sa part. L'absol avait en effet tenu à venir avec nous pour une fois, alors qu'il n'aimait pas vraiment se balader en temps normal. Il était vraiment très agité aujourd'hui et n'avait pas voulu dire à Sophiane pourquoi il se comportait ainsi. Après avoir soufflé un peu, nous pénétrâmes la caverne, accompagnés de nos pokémons. Celle-ci semblait être une ancienne cheminée du volcan à en juger tout le basalte qu'on pouvait y trouver, mais surtout parce qu'elle était constituée d'un très long couloir qui s'enfonçait de plus en plus dans les profondeurs de la terre. Nous nous étions renseignés sur l'activité du volcan dernièrement, afin d'être sûrs de ne prendre aucun risque. Celui-ci était toujours en éruption, ce qui faisait qu'il évacuait constamment la pression. Il n'y avait par conséquent aucune chance que son activité ne devienne soudainement brutale, et donc que des cavernes comme celle que nous étions en train d'explorer soit alors concernées. Il faisait tout de même de plus en plus chaud au fur et à mesure que nous descendions. Au bout d'une dizaine de minutes, nous arrivâmes devant ce qu'il semblait être un cul-de-sac. Mais avant même que l'un d'entre nous ne se mette à exprimer sa déception, Sophiane nous fit part d'une chose que nous ne pouvions percevoir. -Je sens des pokémons très près. Il y a une autre cavité à proximité, c'est sûr.Lambel arriva à sa hauteur et lui demanda de le guider vers l'endroit où elle captait lesdits pokémons. Une fois cela fait, il entra dans le mur, et Julie l'interpella : -Attends Lambel, qu'est-ce que tu…Une sorte de grondement se fit entendre, et un énorme rocher situé près du mur s'enfonça dans la paroi à laquelle il était collé, pour ouvrir un passage vers la cavité. On pouvait voir le magirêve nous attendre de l'autre côté, lévitant à coté d'un levier. -… Bien joué, vous deux !Je sentis quelque chose m'agripper : Déborah s'était mise à me secouer et souriait. -Yeah ! On a enfin trouvé quelque chose, ça doit sûrement être ça !Ma sœur avait l'air également contente, mais ne put s'empêcher de la faire redescendre sur terre. -Allons, allons. Il est trop tôt pour se réjouir, peut-être que cette installation n'a rien à voir avec ce que nous cherchons.Pour moi, c'était évident que ça n'était pas le cas : ça serait une trop grande coïncidence. Mais elle avait tout de même raison : il ne fallait pas s'emballer tout de suite. -Ouais, après tout, c'est peut-être une ancienne planque de la Team Magma…Le braségali sembla pouffer de rire à sa manière, de la blague de Déborah. Elle s'attendait sans doute à ce que plus de gens en rient, donc je me devais bien de la chambrer. -Ah ben alors ça serait vraiment cocasse ça hein !
-… Oui, bon, ça va…Je venais alors de remarquer qu'Alicène n'avait presque pas réagi à cette découverte, mis à part l'apparition d'un sourire vague. Elle semblait être dans la lune, sans doute à cause de la fatigue. Quelques mètres plus loin, nous étions arrivés devant une grande porte en acier sur laquelle était inscrit "Danger de mort, accès interdit au public" . En chemin, nous avions croisé les quelques galékids que Sophiane avait senti, qui s'étaient empressés de sortir maintenant que la voie était libre ; ils avaient d'ailleurs commencé à grignoter le bas de ladite porte.Après un court moment où ma sœur avait observé la porte, elle se tourna vers nous. -Que fait-on ?
-Laisse-nous faire, héhé…Néval passa derrière elle, suivi du magirêve, et traversèrent la porte, nous plongeant ainsi dans le noir. Le mélancolux avait manifestement oublié qu'il était notre seule source de lumière, et Julie ne manqua pas de lui faire remarquer en l'insultant à travers la porte. La voix étouffée de Lambel se fit entendre de l'autre côté : -Retourne les éclairer.
-Oui, oui, rooh…Néval revint avec nous pour nous éclairer, alors que l'autre spectre continuait de nous parler. -Il n'y a rien de spécial de ce coté, à part une espèce de machine… Il y a des écrans et… Ah, je crois que c'est un ordinateur. Il n'y a rien qui a l'air dangereux en tout cas. Dois-je ouvrir ?Un ordinateur ? De quoi pouvait-il bien s'agir ? À vrai dire, je me rendais compte que je n'avais même pas envisagé quelle forme aurait pu prendre les travaux de Guéranel. Vu l'endroit, je m'attendais à des documents papier… mais une machine ? Il semblait en tout cas que ce panneau fixé sur la porte ne servait qu'à dissuader les éventuels visiteurs de la franchir, et non pas à les protéger d'un danger inexistant. Après une rapide concertation, nous dîmes à Lambel d'ouvrir cette porte, ce qu'il fit en prenant possession de la serrure. La pièce dans laquelle il se trouvait était plutôt grande, et fut faiblement éclairée par deux lampes après que nous ayons appuyé sur l'interrupteur situé près de la porte. L'ordinateur qu'avait évoqué le spectre semblait être composé d'une grande console en métal dotée d'un large écran et d'un clavier assorti de plusieurs boutons, le tout recouvert d'un fine couche de poussière. Elle était branché à une espèce de machine étrange qui avait une forme ovoïde, parsemée de câbles et et surmontée d'un orbe violet. Un espèce de bourdonnement en émanait, et plusieurs de ses LEDs clignotaient de temps à autre. En levant la tête, je m'aperçus que cette installation était reliée à des câbles d'alimentation qui filaient dans une faille au plafond, probablement vers la surface puisqu'on pouvait voir un peu de lumière du jour si on se plaçait juste en-dessous d'elle. Si ce trou était assez grand pour y faire passer ces câbles assez aisément, il ne permettait en revanche pas le passage d'un humain. -Je vois… C'est comme ça que c'est alimenté, à mon avis ça doit être relié au réseau électrique du téléphérique, à part ça, je ne vois pas comment ça pourrait fonctionner…
-Nous devrions chercher comment l'allumer.Nouche disait vrai. C'était donc au bout de quelques minutes que nous parvînmes à trouver le bouton d'alimentation : L'écran s'alluma alors pour afficher "Sortie de veille...", puis "Êtes-vous un nouvel utilisateur ?". Deux boutons apparurent en-dessous de ce message, un "Oui" et l'autre "Non". Je me demandais alors si c'était un piège, si par exemple les données contenues dans cet ordinateur allaient s'effacer si l'on répondait "Oui". Mais nous n’eûmes de toute façon pas le temps de décider puisque l'écran afficha un nouveau message. "Délai d'attente dépassé. Vous êtes de toute évidence un nouvel utilisateur. Je suis le propriétaire de cette machine, David Guéranel. Si vous êtes parvenus à venir jusqu'ici, c'est que je suis certainement mort, et mon serviteur également. J'avais tout fait pour qu'on ne me vole pas le fruit de mes recherches, mais maintenant que je suis mort, ça n'a plus d'importance. Il faut quand même que le monde sache. J'espère cependant que vous aurez l'honnêteté de me citer en tant que père de cette découverte."Ce message était très troublant. J'avais l'impression que cet homme l'avait écrit en sachant que cela allait lui arriver. Je me souvint alors de son journal de bord, où il exprimait régulièrement ses craintes concernant des gens qui voudraient voler ses recherches, voire le tuer : il était probablement paranoïaque. Comme je l'avait également constaté, il tenait beaucoup à acquérir de la gloire avec ses travaux, et même à titre posthume. "Autant vous expliquer de manière concise ce qu'effectue cette installation. Comme nous le savons déjà, les spectres sont constitués d'une matière qu'ils ont en commun, une sorte de matière unique en dissonance avec la matière organique (et, dans une moindre mesure, la matière en général), ce qui explique pourquoi ils peuvent se rendre intangibles. La principale découverte que j'avais faite par le passé, avec des chercheurs de Sylphe, est que les êtres, vivants ou "morts", émettent un genre d'onde qui n'a rien à voir avec le son ou la lumière. Elle peut être soit du type "Sei" dans le cas d'un humain ou d'un pokémon, ou du type "Shi" s'il s'agit d'un spectre. Chaque être émet sur une fréquence différente mais il apparaît que les entités de même espèce ont une fréquence très proche, ce qui rend possible de répertorier le nombre d'êtres vivants et de spectre pour chaque espèce, qu'elle soit connue ou non.
J'ai donc eu l'idée de concevoir un engin qui permettait de capter ces ondes sur l'ensemble de la planète. J'ai malheureusement été pris de court dans la conception de cette machine, ce qui fait que si elle est effectivement capable de classer les ondes Shi par espèce, elle ne peut en revanche pas encore le faire pour les ondes Sei, mais les deux sont cependant comptabilisées. Cela m'a tout simplement permis de constater que les spectres devenaient des vivants à leur mort et vice-versa. En effet, la somme du nombre d'ondes Sei et Shi est constante à tout instant : l'ordinateur indique qu'à chaque onde d'un type disparaît, une autre de l'autre type est alors détectée. Je pouvais enfin prouver ma théorie ! Enfin...
Cette machine doit encore être perfectionnée pour être la plus précise et irréprochable possible. Elle a cependant sans doute accumulé assez d'informations durant ce temps pour convaincre n'importe qui que ce que j'avance est vrai. Elle contient également beaucoup de documenation sur la façon dont ces travaux ont été menés, et des pistes vers d'autres théories plausibles.
Puissiez-vous faire bon usage de ma création."C'est dans le silence, tout fébriles d'avoir vu ce discours à la fois dérangeant et excitant, que nous vîmes alors une fenêtre s'ouvrir, qui affichait une liste de spectres pour chaque espèce, associé à un effectif et une fréquence donnée. Au-dessus de celle-ci était écrit le pourcentage d'ondes Sei, qui s'élevait à 56 % ainsi que celui d'ondes Shi, qui était donc de 44 %. Sur une colonne à droite de l'écran figuraient des raccourcis qui renvoyaient probablement vers des rapports détaillés concernant cette théorie et le fonctionnement de la machine. Ce pourcentage de spectres m'étonnait vraiment, mais je me souvint alors, en voyant la ligne correspondant aux spiritombs, qu'ils comportaient 108 âmes chacun. De plus, les spectres étaient bien plus discrets que les pokémons : l'écran affichait d'ailleurs des espèces non répertoriées pour certaines fréquences, ce qui indiquait qu'il existait encore des nouveaux types de spectre à découvrir. Je me tournai vers ma sœur et me jetai dans ses bras : nous criâmes comme jamais et nous mîmes à bondir partout comme des puces surexcitées. -On a réussi, yeees !Akai, Sophiane, Néval et Déborah se joignirent à nous pour célébrer cette trouvaille avec une étreinte comme nous en avions jamais fait. C'est alors que je sentis quelque chose de froid me tapoter le bras. En me tournant, je vis Yinvarn, qui désigna Alicène de sa pince en acier. Elle était à genoux et se tenait la poitrine, en respirant d'une manière qui semblait peu aisée, et bruyante. -Qu'est-ce qu'il t'arrive ?C'est après m'avoir entendu demander ça que les autres cessèrent leur danse de joie et payèrent attention à la jeune fille, qui avait la tête baissée. -Je…. J'ai du mal à… respirer… Pa… Non...Ma sœur l'approcha et posa sa main sur les siennes. -Bon… Je ne sais pas vraiment ce que tu as, mais on ne va pas traîner ici. De toute façon nous devons rentrer car la nuit va pas tarder à se coucher, et nous reviendrons ici plus tard.Elle l'aida à se relever. Après avoir regardé une dernière fois l'écran de cette formidable installation, je suivis les autres. Cette machine pouvait bien attendre, elle ne risquait pas de s'envoler. En passant près de notre amie, je constatai qu'elle suait à grosses gouttes, et tremblait légèrement. Peu-être était-elle claustrophobe ? Non, nous l'aurions remarqué auparavant. Elle avait peut-être eu un coup de chaud, alors… En tout cas, il nous fallait sortir d'ici sans trop tarder. Et l'absol s'amusait encore à me marcher dans les pattes, mais que voulait-il à la fin ? |
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| LucAaron Membre Emeraude |
Messages : 448 Age : 27
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 26 Jan - 18:32
Merci Ranyel ! Et Walksacred aussi ! Par contre, une petite question : est-ce que tu as corrigé ce chapitre, Walksacred ? Juste que : - Ranyel a écrit:
- Elle contient également beaucoup de documenation sur la façon dont ces travaux ont été menés, et des pistes vers d'autres théories plausibles.
Vous n'avez pas l'impression qu'il manque une lettre ? Concernant l'histoire en elle-même, quelque chose me dit qu'il va arriver un malheur à la machine. À moins qu'il n'arrive au groupe ; n'oublions pas Kerne qui se comporte bizarrement. M'enfin, on verra bien... Aussi non, j'ai remarqué qu'à chaque chapitre il y a un mystère de plus, mais qu'il n'y en a aucun qui se résout, ce qui fait qu'elles s'empilent les unes sur les autres. Encore un grand merci à vous deux et bon courage pour la suite - surtout à Walksacred ! |
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| Ranyel Membre Saphir |
Messages : 291 Age : 29
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| Sujet: Re: [Fiction] Équilibre - Mar 16 Fév - 19:20
Salut ! Pas grand-chose à dire, sinon... Bonne lecture ! Merci à Walksacred pour la correction ortho (Et merci pour la faute LucAaron) Chapitre 26SophianeL'esprit encore embué par toutes les informations que nous venions d'assimiler, mais aussi par l'émotion que cette découverte avait éveillée en moi, je ne vis quasiment pas le temps passer lors de la marche vers la sortie de la caverne. Je sentais que Lucas et sa sœur étaient encore plus bouleversés que moi. Cependant, notre jeune amie semblait mal en point, et cela ne semblait pas s'être arrangé durant la remontée. Julie ne cessait de lui demander si elle pouvait encore marcher, si on devait s'arrêter pour qu'elle se repose et ainsi de suite. On pourrait peut-être lui reprocher d'être trop pressante, mais ses inquiétudes semblaient être fondées : il suffisait de regarder le visage d'Alicène pour s'en rendre compte, car il était livide et déformé par une grimace de douleur. Elle se tenait toujours la poitrine, comme si elle essayait de réprimer un incendie intérieur. J'aurais aimé pouvoir lire en elle pour essayer de mieux comprendre ce mal, mais je n'y parvenais pas, comme d'habitude. Arrivés à mi-chemin, la jeune fille aux cheveux violets s'adressa alors à Julie d'une voix plus rauque qu'à l'accoutumée, tout en se défaisant de son bras qu'elle lui avait donné pour aider à marcher : -Je pense… je p-pense que ça… pfff… que ça ira maintenant… Juste, … laissez-moi respirer un peu…Elle poussa Julie en avant, et se redressa en marchant d'une manière qui semblait un peu plus assurée. L'aînée parut durant un temps hésitante, puis finit par se dire que ça irait pour elle. Le reste de la remontée se passa dans le silence, finalement rompu par les deux kinésistes qui échangeaient à propos de ce que nous allions faire prochainement. Lambel, qui lévitait à mes côtés, me fit un sourire radieux comme j'aurais aimé en voir plus souvent, sourire que je lui rendis. Cela me faisait penser que nous allions bientôt rentrer, et que nous allions revoir notre enfant. Néanmoins, l'attitude de Kerne me préoccupait : il était agité et inquiet depuis que nous étions partis, et refusait de me dire pourquoi. Il fallait dire que la conversation n'avait jamais été son fort... Une fois à l'air libre, nous constatâmes que le soleil allait bientôt se coucher, et qu'il faisait moins chaud qu'avant, une petite fraîcheur agréable compte tenu de l'endroit d'où nous venions de sortir. Lucas souleva alors une question que je m'étais également posée : -Je ne sais pas comment on va tirer cette machine d'ici…Sa sœur parut réfléchir un court moment avant de répondre. -On verra bien. De toute manière, je pense qu'il y a un moyen de copier ses données. -Imagine quand on va révéler ça au monde entier… Les gens prendront de nouveau la spectrologie au sérieux !Elle sourit en acquiesçant. -Oui, ça va… -Vous n'allez pas… Non, vous ne le ferez pas !… Qui est-ce qui venait de parler ? Cette voix rocailleuse m'était inconnue. Tous les autres, humains comme pokémons, se regardaient les uns les autres d'un air étonné, avant de se tourner vers la vraie source du son : Alicène. Elle nous fixait d'un regard vide, et tremblait comme tout à l'heure. Sa respiration, lente et profonde, était parfaitement audible. -Vous n'allez rien faire. Le monde n'a pas à savoir ça.L'absol s'était mis à grogner. -Qu'est-ce que tu racontes ? C'est une blague, non ?Julie avança vers elle, l'air confus. Mais la jeune fille lui hurla dessus : -NE M'APPROCHE PAS !Ce qui eut pour conséquence de la figer sur place, abasourdie. C'est à cet instant que je sentis que quelque chose d'étrange se passait. Je pouvais maintenant lire ses émotions, mais... elle en avait trop. Je lisais à la fois de la colère, de la tristesse, du regret et de la peur, et cela ne cessait de changer. Je pris alors la « parole », enfin, à ma manière pour faire part de mes observations : -Elle n'est pas seule à... penser, elle a beaucoup trop d'émotions différentes à la fois pour une personne...La respiration d'Alicène devenait de plus en plus rauque et bruyante. Au bout d'un moment, elle se mit à crier en se tenant la tête : -AAAH !!! JE… VOUS ÊTES STUPIDES ! VOUS N'AVEZ PAS CONSCIENCE DE CE QUE VOUS COMPTEZ FAIRE… GNIAAAH… IMBECILES !Elle secoua sa tête dans tous les sens, avant de se calmer, rivant alors ses yeux froids sur nous, la respiration toujours haletante. -Vous ne me laissez pas le choix.Elle tendit alors ses bras vers nous, les paumes ouvertes. Au moment où je compris ce qu'elle allait faire, je dis à mes amis de reculer. Et je ne m'étais pas trompée : un flot constitué de plusieurs dizaines de spectres sortit en trombe de ses mains, accompagné de leurs cris, mêlés aux nôtres, pris de surprise. Ils étaient innombrables, et nous attaquaient sauvagement. Heureusement pour nous, il ne semblait que ce n'étaient que des petits spectres qui n'avaient même pas évolué. Dans la panique, Déborah me bouscula en voulant éviter l'un d'entre eux, et prit une des chaînes qui pendaient à l'arrière de la ceinture de Lucas : elle l'enroula autour de son poing droit et abattit violemment le fantominus qui allait se jeter sur lui. -Fais gaffe !Les assauts fusaient de tous les cotés. Des chaînes, des flammes et des balles spectrales volaient dans tous les sens, certains pokémons et Déborah bondissaient d'un adversaire à l'autre. Quant aux deux autres humains, ils restaient plutôt statiques, se concentrant sur leurs chaînes pour entraver nos assaillants. Pour ma part, je passais l'essentiel du combat à esquiver puis à contre-attaquer avec mes pouvoirs psychiques. Bien que nombreux, ces spectres étaient relativement faibles. Je vis alors qu'Alicène avait commencé à courir vers l'entrée de la caverne, et en informa les autres : -Elle s'enfuit !Notre amie sportive la regarda, et, courut à sa poursuite avec son braségali. J'avais baissé ma garde durant ce court moment, mais un autre de mes compagnons vint à mon secours : Kerne. L'absol était plus vif que jamais, et se battait mieux que nombre d'entre nous, ce qui pouvait s'expliquer par le fait qu'il avait beaucoup d'expérience concernant le combat avec les spectres puisqu'il avait aidé Madame autrefois. Au bout d'un moment, il ne restait presque plus aucun spectre en état de nous nuire, les autres s'étant enfuis ou gisant au sol. Yinvarn, Nouche, Alban et Élude étaient inconscients, à terre. Après s'être assuré qu'ils ne souffraient d'aucune blessure grave, Lucas fit rentrer le mentali dans sa pokéball. Julie semblait quant à elle complètement perdue, et rangeait une pokéball dans sa poche, tandis que Néval avait disparu. Un hurlement fendit l'air et Akaï s'écrasa à mes pieds. Je regardai vers la caverne, et vit alors Alicène fracasser le visage de Déborah d'un coup de poing. Elle tituba en arrière en se tenant le nez, qui se mit à saigner à cause du choc. -PUTAIN, CONNASSE ! D'où elle a cette force sérieux ? Je vais te démolir !Elle se jeta sur elle et tenta de l'attraper, alors que Lucas lui cria de faire attention. La démente fit un saut sur le côté pour l'esquiver, avant de l'attraper dans le dos en agrippant son t-shirt, et de la projeter dans le vide. Un bruit sourd accompagné de cris m'indiqua que Déborah dévalait la pente, hors de ma vue. Le jeune homme fut tentée d'aller l'aider, mais il fallait d'abord neutraliser cette fille et Julie ne manqua pas de le lui rappeler. -Ne t'inquiète pas, elle s'en sortira. Mais toi…. Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, Alicène, mais ne crois pas que je resterais là sans rien faire !Elle fit un mouvement de bras et ses deux chaînes, qui enlaçaient des spectres inanimés jusque-là, s’élevèrent dans les airs et se mirent à tournoyer en rythme, contrôlées par elle qui devait probablement faire des gros efforts pour se concentrer sur ses armes en plus de notre adversaire. Lucas fit de même avec trois chaînes, et s'éloigna lentement de sa sœur. Je me disais qu'Alicène aurait certainement plus de mal à se défendre si nos attaques provenaient de cotés différents. L’aînée se tourna alors vers nous et nous ordonna de rester en arrière. Elle avait probablement raison : s'approcher d'un humain qui avait assez de force pour assommer un braségali était probablement une mauvaise idée d'autant plus qu'il ne restait que plus que Lambel et Kerne qui pouvaient se battre. Le spectre et moi aurions éventuellement pu l'attaquer à distance, mais nous risquerions de la blesser, alors que les chaînes pourront l'entraver et la neutraliser. Nous restâmes donc là à les regarder faire, non sans éprouver de la frustration de ne pas pouvoir aider davantage. Notre adversaire esquiva sans problème la première chaîne que Lucas lui envoya, puis une autre, et anticipa même son retour vers son propriétaire. Elle était vraiment très vive et rapide, mais heureusement pour nous, la pression constante qu'ils lui faisaient subir était telle qu'elle ne pouvait même pas espérer s'enfuir ou s'approcher au corps-à-corps, ce qui lui aurait permis de contre-attaquer. J'avais cependant un doute quant au fait que Julie puisse se battre de manière prolongée, l'usage de psychokinésie l'ayant toujours épuisée assez rapidement. Au bout d'une dizaine de minutes, tout ce qu'ils avaient réussi à faire avait été d'enrouler une de leurs chaînes autour de son bras droit : Cette entrave n'était pas des plus efficaces, mais j'avais l'impression qu'Alicène commençait à s'épuiser. L'avantage de ce combat était que, depuis tout ce temps, ils avaient la totalité de l'attention de leur adversaire portée sur eux. Et notre amie sportive l'avait bien compris. Couverte d'égratignures et semblant boiter, elle venait de remonter toute la pente et la saisit brutalement par derrière avant de l'entraîner par terre. Elle bloquait ses bras avec les siens et avait bloqué ses jambes en fermant les siennes autour d'elle. -J'te tiens !Elle se mit à se débattre en hurlant et il sembla qu'il était difficile pour Déborah de maintenir son étreinte autour d'elle, malgré la différence flagrante de carrure entre les deux filles. Au bout d'un moment, elle se cambra et hurla avec une intensité jamais vue, une grimace de haine déformant son visage. Elle commença... à léviter, et Déborah la lâcha de surprise, avant de reculer de quelques mètres, anticipant une quelconque attaque. Le corps qui flottait en l'air tremblait, et ses membres et sa tête pendaient tristement, sous nos yeux ébahis. La lumière environnante perdit en intensité, et une forme noire s'éleva de la bouche d'Alicène, qui retomba à terre avec un bruit sourd, avant d'être prise de convulsions, de vomir et de finalement perdre conscience. Cette chose… Je savais ce que c'était. Et mes compagnons aussi : je sentais leur peur et leur panique. J'entendais encore les hurlement de Lucas et Julie, d'il y a huit ans... Il s'agissait de la créature qui avait ôté la vie de leur mère. La forme sombre partit en direction de la caverne, ce qui atténua l'assombrissement de la luminosité ambiante. Julie, qui avait laissé tomber ses chaînes, interpella son frère d'une voix légèrement tremblante : -Lucas… cette chose, c'est… -Oui. Nous devons la suivre, ou elle va détruire la machine !Je jetai un coup d'oeil à Déborah qui s'était approchée du corps d'Alicène qui gisait au sol. Elle croisa le regard de son ami et agita le bras vers la caverne tout en rappelant ses pokémons tombés au combat dans ses pokéballs. -Je suis blessée à la jambe, m'attendez pas ! Je vais m'occuper d'elle, allez arrêter cette merde !Les deux kinésistes ne se firent pas prier et ramassèrent leurs chaînes, avant de courir vers l'entrée de de la grotte, suivis par Kerne, Lambel et moi. Avec cette chose qui nous y attendait, jamais aucune caverne ne m'aura parue aussi sombre.
Dernière édition par Ranyel le Jeu 24 Mar - 19:39, édité 1 fois |
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