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 [Fic] Le Cirque Madyapno


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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Lun 5 Oct - 19:27

Il était écrit depuis un moment, mais le voici! Le nouveau cycle de la trilogie commence aujourd'hui!

Ce cycle n'a pas encore de nom... je ne trouve rien d'assez pertinent qui ne gâcherait pas le suspens ... ^^'

Alors le voici

Chapitre 1 : Froides Retrouvailles

Dans le Jardin du Palais Chaydeuvre, plusieurs statues de Pokémon toisent les visiteurs curieux de leur grande hauteur. Ces statues proviennent de différentes régions, notamment d’Unys avec qui le Palais a eu de nombreux échanges par le passé. Dans le cadre d’une exposition sur les Mythes des différentes régions, le Palais s’est vu prêté différentes statues pour l’année. Le jardin est donc particulièrement chargé en cette soirée d’été.

Cependant, récemment, plusieurs statues de grande valeur ont été dérobées à travers le monde. On sait par exemple que la statue de Vestigion représentant Palkia avait mystérieusement disparue en une nuit. Et c’était déjà le troisième cas depuis le début du mois. L’Inspecteur Besace y voyait là un voleur particulier, une sorte de collectionneur, qui disposait largement des moyens pour engager plusieurs personnes et l’aider à violer ainsi le patrimoine des régions. Depuis quelques jours, il était persuadé qu’ils allaient tenter leur coup ici, au Palais Chaydeuvre. C’était une occasion en or pour le cambrioleur, puisque le nombre de statues mythologiques y était exceptionnel. Aussi s’était-il arrangé avec le propriétaire pour se mettre en planque avec quelques-uns de ses hommes. Chaque soir, ils se relayaient pour surveiller le jardin.

L’Inspecteur patientait, accompagné de deux policiers, Arthur et Lucien. Ils s’étaient faits discrets et attendaient patiemment, cachés près des buissons, lorsqu’enfin quelque chose d’autre qu’un Hoothoot bougea.

Une masse gigantesque s’approchait de la statue qui représentait Kyurem, une statue qui appartenait au Palais mais qui était habituellement rangée à un endroit inaccessible au public. Besace avait l’impression qu’à chaque pas de la créature, le sol tremblait légèrement. Il fit signe à ses compagnons de rester silencieux et observa la chose plus en détail. Il s’agissait d’un Galeking. Mais celui-ci était bien plus grand que ceux que l’Inspecteur avait eu la chance de voir par le passé. Comment avait-il bien pu entrer ? Il attrapa une Pokéball et, sans se retourner, dit aux policiers de se préparer. Puis il s’élança hors des buissons et invoqua son fidèle Mastouffe.

- Au nom de la loi, je vous somme de vous rendre ! cria-t-il.

Il ne saurait dire ce qui l’inquiéta le plus. Le fait que le Galeking semblait seul ou bien que celui-ci venait d’éclater de rire en le voyant. Ou encore que ses deux associés ne l’avaient pas suivi ? Il se retourna, et constata, désemparé, qu’il n’y avait plus qu’un policier, une gigantesque paire de ciseaux plantée dans le dos. Il voulut se retourner pour faire face au Galeking, mais il reçut auparavant un grand coup sur la tête, l’assommant sur le coup.

Lorsqu’il se réveilla, L’Inspecteur Besace était à côté du cadavre du policier, qui n’avait pas bougé. Il se releva et constata avec effroi que son pauvre Mastouffe n’était, lui aussi, plus de ce monde. On aurait dit que le pauvre Pokémon avait été écrasé par un camion, ses entrailles s’étant dispersées sur le sol. Il ne retrouva jamais la tête du Pokémon.
Et pour ce qui était de la statue, elle avait évidemment disparue.




Camille se réveilla ce matin au son de son Crikzik. Habituellement, la petite fille était une partisane de la grasse matinée et malgré le chant de son Pokémon, elle restait, têtue comme une mule, allongée dans son lit encore longtemps. Mais aujourd’hui, Camille était très excitée. En effet, c’était le jour de son 9ème anniversaire et ses parents lui avaient promis de grandes surprises. Aussi se leva-t-elle d’un bond, prit son Pokémon dans ses bras, et descendit les escaliers. Elle remarqua directement les 3 grandes valises près de la porte, ce qui signifiait sans doute qu’ils allaient partir à l’étranger. Cela enchanta d’autant plus Camille. Ravie, elle entra dans la cuisine où Blanche, sa mère, mangeait un croissant.

- Bon anniverchaire ma chérie ! dit cette dernière en voyant Camille et Crikzik entrer, la bouche pleine. Tu veux un croichant ?
- Oui ! répondit la petite en en attrapant un. Dit dit, on va où ?
- Ha ça c’est une surprise, Camille !
- Et papa ? Il dort encore ? Je peux aller le réveiller ?!
- Non papa ne dort plus, trésor. Il est allé chercher Marie et Henry.  
- Tonton et Marraine viennent aussi ?!
s’exclama Camille, toute réjouie. Mais c’est trop génial !

Enchantée par les dernières nouvelles, Camille se dépêcha de finir son petit déjeuner puis s’empressa d’aller se débarbouiller avant d’enfiler ses vêtements, une robe rose pâle, semblable, mais plus rudimentaire, à celle que portait son autre Marraine, qu’elle appelait Tata Edith. Puis elle entendit du bruit au rez-de-chaussée et fila en abrégeant son brossage de dents pour accueillir Henry et Marie.

Henry, le frère du père de Camille, était un ancien Pokéathlète qui faisait maintenant parti des commentateurs vedettes du Pokéathlon de Doublonville. Malgré sa retraite sportive, il continuait d’entretenir son corps régulièrement. Henry était manchot, ayant perdu son bras gauche. Camille l’avait déjà plusieurs fois interrogé à ce sujet, mais son oncle changeait à chaque fois de version de l’histoire. Sa fille, Marie, était quant à elle une dresseuse bien connue à Jotho. C’était la première marraine de Camille. Elles étaient très complices, puisque Camille était toujours gardée par elle lorsque ses parents sortaient le soir. Elle avait alors l’occasion de faire des choses inédites et habituellement interdites, comme manger des tonnes de cookies pour souper, sans même un légume. Ils étaient accompagnés de leurs Pokémon. Camille les connaissaient tous. Elle adorait particulièrement Grodoudou et Pashmilla pour leur douceur et leur gentillesse. Par contre, même s’ils étaient tout aussi gentils que les deux femelles, Scalproie, Ténéfix et Elekable effrayaient un peu la jeune fille, de par leur apparence et leur carrure plus imposante. Enfin, évidemment, il y avait son père, Hector, qui portait les valises pour son frère handicapé avec l’aide de Cizayox. Ensemble, ils encombraient le hall d’entrée et se marchèrent l’un sur l’autre lorsqu’ils voulurent souhaiter un bon anniversaire à Camille qui dévalait les escaliers.

- Alors ma puce ? demanda Henry. Qu’est-ce que ça fait d’avoir 7 ans ?
- Maiheu ! Tu sais bien que j’ai 9 ans aujourd’hui !
- Déjà 9 ans ?
répéta Marie. Tu deviens une grande fille dis-donc !
- Et elle a très bien réussi à l’école !
rappela Blanche depuis la cuisine.
- Elle a donc amplement mérité ce que nous lui avons réservé pour ces vacances et son anniversaire ! dit Hector en embrassant sa fille.

L’anniversaire de Camille coïncidait justement avec le début des grandes vacances. Elle était inscrite à l’école de Doublonville et y avait appris à lire, écrire, calculer, etc. Elle attendait l’année suivante avec impatience car elle pourrait enfin avoir des cours d’initiation au combat Pokémon une fois la Rentrée venue. Avec ses parents, elle avait eu plusieurs fois la chance d’observer de grands combats officiels, puisque sa mère était Championne et son père membre de Conseil 4 de Jotho. Elle espérait pouvoir, comme Marie, partir un jour à l’aventure pour devenir quelqu’un d’important comme ses parents.

- Tu sais quand il arrive ? demanda Henry à Hector.
- Oui, il sera là dans quelques minutes, répondit celui-ci après avoir regardé sa montre.
- Vous parlez de qui ? demanda Camille avec curiosité. Quelqu’un d’autre doit venir ?
- Une vieille connaissance de papa et maman doit venir nous chercher pour aller à notre destination de vacances, dit Blanche en arrivant avec un sac au dos. On ferait bien de sortir pour l’attendre, non ?
- Bonne idée
, dit Hector. Va falloir m’aider à porter les valises, par contre, je n’ai pas 10 bras.
- Et moi, tu crois que j’en ai plus ?
demanda Henry en plaisantant.

Hector appela son Cizayox à la rescousse et ils prirent ensemble plusieurs valises. C’est Elekable qui attrapa les deux dernières. Ils sortirent ensuite ensemble de la maison pour se poser au seuil de la porte. Camille portait Crikzik dans ses bras. Elle sursauta quand, soudainement, un Pokémon apparut devant ses yeux. C’était un grand oiseau vert qui se tenait debout, les ailes blanches repliées comme des bras le long du corps. Camille devina qu’il s’agissait d’un Xatu. Elle avait déjà pu en voir dans des livres mais elle n’avait jamais eu l’occasion d’en apercevoir un pour de vrai.

- Camille, voici Xatu ! dit Hector avec un grand sourire.
- Comment il a fait pour venir comme ça ? demanda l’enfant.
- Xatu est capable de se téléporter, dit Blanche. Il peut se déplacer d’où il veut et où il veut d’un clin d’œil.
- Woaw !
s’exclama Camille, impressionnée.
- C’est lui qui va nous faire voyager, comme ça on arrivera rapidement sur place.

Camille déglutit. Est-ce que ça faisait mal, la téléportation ? Et puis, même si elle était très curieuse, la jeune enfant se sentait intimidée par le Pokémon et elle serra d’autant plus son Crikzik, tel une peluche qui manifestait son mécontentement par quelques notes de musique. Sa mère la prit par l’épaule et elle s’avança timidement vers Xatu, qui n’avait presque pas bougé depuis son arrivé. Lorsqu’ils furent tous rassemblés autour de lui, Xatu ouvrit rapidement ses ailes et ses yeux scintillèrent. Camille ne s’était pas attendue à ça et elle sursauta à nouveau avant de constater qu’ils n’étaient plus à Doublonville.

Ils se trouvaient dans une sorte de large prairie à l’herbe fraîchement coupée. Tout autour d’eux, il y avait plusieurs roulottes colorées et, derrière elles, un grand chapiteau rouge et blanc, avec des touches dorées, se dressait fièrement. Mais ce n’était pas tout, des dizaines de Pokémon étaient aussi présents et poussèrent des exclamations réjouies à leur arrivée. Camille les regarda, émerveillée. Ils avaient beau être nombreux, elle aurait été capable de tous les nommer, ou presque. Certains de ces Pokémon étaient plus impressionnants que d’autres, notamment Tauros, Rhinoferos, Ursaring, Némélios, Bêtochef, Jungko et Simiabraz, qui étaient un peu plus en retrait. Un Cupcanaille et un Limaspeed jonglaient tout en leur adressant des sourires joyeux. Un Mr.Mime et un Qulbutoké maquillés leur adressèrent de grands signes de bras tandis qu’Eoko, Grodrive, Insolourdo et Canarticho s’exprimaient dans leur langage, incompréhensible des humains. Néanmoins, un Pijako, qui faisait face à Camille, était présent pour faire la traduction.

- Un Bon anniversaire Camille ! De la part de toute la Troupe ! s’exclama l’oiseau.
- Waouh ! s’écria la jeune enfant. Où on est ?
- Nous sommes à Unys, pas loin de la ville de Méanville, dit Hector. On a réservé des chambres d’hôtel là-bas pour rester quelques jours. Mais ce soir, nous allons assister à une représentation du Cirque. Ce sont tous d’anciens amis.

Camille était soudainement très excitée, comme à son réveil. Elle n’avait jamais été au cirque par le passé et elle avait hâte de faire connaissance avec les Pokémon de la Troupe. Comme s’il avait lu dans ses pensées, Xatu s’exprima, directement traduit par Pijako.

- Tu peux aller jouer avec les Pokémon présents en attendant la représentation de ce soir. Tout est déjà prêt.

Camille ne se fit pas prier et courut, Crikzik dans les bras, à la rencontre des Pokémon de la Troupe, suivie par Grodoudou et Scalproie. Seul Xatu était resté en retrait, pour parler avec Hector, Blanche, Henry et Marie.  




Un homme était assis sur un siège, le visage crispé en un sourire forcé. Il portait des vêtements rayés blancs et bleu. Il n’avait pas bougé depuis qu’il s’était assis là. Derrière lui, un Escroco, adossé à un mur, et un Papilord à la fenêtre étaient en grande conversation.

- Et à quoi ça va nous servir, au final ? demanda l’Escroco. Tu peux m’expliquer ça, Dédain ?
- Aucune idée,
dit le Papilord en nettoyant la lame d’un petit sabre. Mais ce sont les ordres du Patron, et on ne rechigne pas contre les ordres du Patron.
- N’empêche, je ne vois pas en quoi cela nous aidera à atteindre nos objectifs !
- Et alors ? Je te rappelle que nous ne serons quasiment pas impliqués dans l’affaire. C’est l’autre imbécile qui va devoir agir,
ajouta-t-il en désignant l’homme assis.
- Me parle pas de celui-là, je me demande encore pourquoi on l’a épargné.
- Aarsten, même si je partage ton avis au sujet de ce gars, ce sont les ordres du patron, un point c’est tout.
- Ouais, ouais, le patron… mais je me demande quand même…
- Aartsen, ta gueule. Juste, ta gueule.


Le dénommé Aartsen se tut, apparemment vexé. Il se déplaça jusqu’au piano puis se mit à y jouer une mélodie rapide avec brio tandis que Dédain continuait à nettoyer ses armes. L’homme, lui, n’avait tout simplement pas bougé un muscle. C’était à se demander s’il pouvait respirer.




Pendant la journée, Camille eut l’occasion de rencontrer la totalité des membres de la Troupe, avec qui elle joua à différents jeux, comme un Cache-cache géant, ou une course à dos de Pokémon. Au milieu de l’après-midi, Edith, la seconde marraine de Camille, arriva, accompagnée des Hamers, Frederick et Estelle, des amis de la famille. Ils n’étaient pas venus les mains vides, puisqu’ils donnèrent quelques paquets cadeaux que Camille s’empressa d’ouvrir, pour découvrir une Pokémontre flambant neuve, trois Poképoupées, représentant Gloupti, Chenipotte et Toudoudou, ainsi qu’un livre intitulé « Les Pokémon de Jotho ». La jeune fille les remercia avec entrain et commença à feuilleter le dernier cadeau pour avoir un avant-goût de ce qu’elle y apprendrait d’utile lorsqu’elle pourrait se lancer dans une aventure.

- Ha, voilà les plus beaux ! s’exclama Marie en voyant les nouveaux arrivants.
- Salut Marie, dit Estelle. Tu vas bien ?
- Très bien et toi ? Félicitation pour ton diplôme de médecine, dit !
- Oui, merci, mais j’en avais marre de ces études, je suis contente de les avoir terminées ! Je vais pouvoir continuer de parcourir le monde.
- Un diplôme comme celui-ci te sera toujours utile
, dit Frederick. Et puis, il y aura bien un jour où tu te diras « J’suis trop vieille pour ces conneries ».
- Moi je trouve ça assez vivifiant, je dois dire,
dit Edith. Enfin, je trouvais, puisque depuis que je dois m’occuper du Clan, c’est un peu en dehors de mes préoccupations. Où sont les autres ?
- Blanche, Hector et Henry sont partis ranger les valises à l’hôtel,
dit Marie. Je reste ici pour surveiller Camille, mais elle n’en a pas besoin je crois. Mais je te retourne la question, Edith ! Où sont les Stones ?
- Rosa et Eden ne pourront pas venir aujourd’hui,
dit Edith. Des imprévus, enfin… elles viendront dès demain nous rejoindre.
- Ha, c’est dommage… Depuis que Rosa a gagné le Grand Festival, elle est très occupée, je présume ?
- Je ne suis pas sûr que ce soit à cause de ça qu’elles n’ont pas pu se libérer. A quelle heure est la représentation ?
- A 18h30. Les spectateurs commencent déjà à arriver.


En effet, Qulbutoké et Mr.Mime avaient dû cesser de jouer avec Camille pour s’occuper de la caisse et de l’Entrée. D’autres membres de la Troupe avaient aussi dû se retirer pour faire des démonstrations de leurs talents, telles des avant-goûts, tandis que Camille était restée à l’arrière du Chapiteau, avec Grodrive, Eoko, Cupcanaille, Grodoudou, Scalrpoie et Crikzik. Ils étaient en train de jouer lorsqu’arriva une jeune fille, qui devait avoir environ l’âge de Camille. Elle avait de longs cheveux blonds, un peu comme du maïs. Elle portait, à l’instar de Camille, une robe bleue ciel. Dans ses bras, elle avait une vieille Poképoupée représentant un Branette. Elle observait les Pokémon et Camille avec un mélange de curiosité et d’envie.

- Tu veux venir jouer ? demanda Camille lorsqu’elle aperçut l’inconnue.

La jeune fille rougit et acquiesça timidement de la tête. Les Pokémon l’accueillirent gentiment et ils commencèrent à jouer une partie de Touche-Touche. Au fur et à mesure de la partie, la petite était de plus en plus décontractée et les deux fillettes devinrent ainsi rapidement amies.

- Tu t’appelles comment ? demanda Camille.
- Je m’appelle Eve, et toi ?
- Moi c’est Camille, et c’est mon anniversaire aujourd’hui !
- C’est vrai ? Tu as quel âge ?
- Neuf ans tout pile, et toi ?
- Moi j’aurai 9 ans aussi dans 1 mois !
- Tu viens d’où ? T’habites ici ?
- J’habite Méanville, et toi ?
- Moi je viens de Doublonville, mais je vais à l’hôtel ce soir parce qu’on voyage en téléportation pour mon anniversaire.
- En télé-quoi ? C’est où Doublonville ?
- C’est une grosse ville de Jotho, et même que ma maman elle est Championne de l’Arène.
- Camille ?
appela soudainement la voix de cette dernière.

Les deux fillettes s’arrêtèrent de parler et Blanche arriva, accompagnée de son Ecremeuh.

- C’est bientôt l’heure, trésor ! Ho mais… qui est-ce ?
- C’est Eve, c’est ma nouvelle copine,
répondit Camille avec allégresse, faisant rougir son amie.
- Ha génial ! Mais ses parent doivent la chercher, sûrement…
- Mes parents sont à l’étranger,
dit Eve. C’est mon Tuteur qui m’a amené ici, mais il me laisse faire un peu ce que je veux…
- Dis maman, elle peut venir à côté de nous pour voir le Cirque ?
- Hum… Si ça ne la dérange pas…
- Super ! s’exclama la fillette.





Les Pokémon de la Troupe firent ce jour-là une Représentation digne de leur réputation. La parade, dirigée par Tauros, mettait en scène Pijako qui esquivait de justesse les assauts des lourds et puissants Pokémon qu’il présentait en même temps.

Vinrent ensuite les jongleurs, Limaspeed et Cupcanaille, qui se disputèrent en surenchère, rajoutant toujours de nouvelles balles et autres objets à leur spectacle. Cette partie se termina lorsque Cupcanaille, qui avait eu moins de balles que Limaspeed, mangea 5 pommes que ce dernier utilisait, rétablissant l’équilibre à l’hilarité générale.

Bétochef fit son apparition et montra l’étendue de sa force physique en soulevant divers poids, ainsi que plusieurs membres du public, dont Fredérick. Il tenta ensuite de soulever une haltère, mais sans succès. Le public parut déçu, jusqu’à ce que Mr.Mime débarque et attrape l’haltère pour la ranger, puisqu’il s’agissait d’un simple ballon.

Canarticho, Insolourdo, Eoko et Grodrive, l’ancienne Garde Rapprochée du Seigneur Poutine, arrivèrent ensuite pour défier des membres du public. Leur travail d’équipe leur permis de rivaliser contre de puissants Pokémon. Après avoir défait deux spectateurs lambda, ils firent égalité contre le Scorvol et le Pyrax d’Edith.

De retour sur scène, Mr.Mime commença son numéro clownesque avec son partenaire, Qulbutoké, qui renvoyait inexorablement toutes les tartes à la crème que Mr.Mime lui lançait au visage, malgré l’usage de différentes techniques, comme un canon.

Les acrobates suivirent en mettant en scène leurs talents d’équilibristes, capables de marcher sur un ballon roulant lui-même sur un câble tendu. Ils mirent ensuite leur souplesse à disposition de prouesses dont l’être humain aurait certainement été incapable, à travers des sauts magnifiques et des acrobaties dangereuses.  

Camille assistait aux spectacles avec émerveillement, retenant son souffle, riant aux éclats et manifestant sa bonne humeur. Elle était assise à côté de Marie et d’Eve, dont Blanche n’avait pas réussi à trouver le Tuteur avant que ne commence la Représentation. Elle et son mari étaient assis juste derrière, aux côtés d’Henry, Fréderick et Edith. Estelle était assise à côté de Marie. Lorsque Scalproie entra sur scène, Camille poussa une exclamation de surprise et se retourna vers Henry.

Le Lanceur de Couteau fut présenté par Pijako comme un ancien ami présent exceptionnellement pour montrer qu’il n’avait pas rouillé depuis tout ce temps. Attrapant sa collection de couteau, il perça toutes les balles que Cupcanaille lança en l’air. Puis il fit venir Henry, qui se plaça contre un mur dressé là par Bétochef. Il lança ses couteaux avec une précision légendaire. Néanmoins, le public poussa des cris lorsqu’un couteau alla se placer dans la manche d’Henry… Avant que celui-ci ne manifeste qu’il n’avait pas de bras dans cette manche.

Scalproie quitta la scène et fut remplacé par Grodoudou. Camille était surexcitée en voyant le Pokémon de sa Marraine sur scène. La Chanteuse entonna alors son chant, toujours aussi magnifique et serein qu’auparavant. Cette sérénade avait le don de calmer les esprits et d’offrir à ceux qui l’entendaient un état de béatitude.

Enfin arriva Xatu. Son numéro de Mentaliste était le grand final et Pijako se devait de le traduire pour que le public comprenne ce qu’il se passait. Il fit venir 3 spectateurs et devina sur eux plusieurs éléments, comme leur nom, celui de la personne qu’ils aimaient, ou bien la date de leur mariage. Puis enfin, il fit demander Camille. La petite, surexcitée, se leva et rejoignit le Mentaliste, Crikzik dans les bras. Pijako annonça que si Xatu l’avait fait venir, c’était à cause de sa date d’anniversaire, et Grodoudou entonna un nouveau chant, repris par le public. Cupcanaille et Tauros apportèrent alors un grand paquet cadeau que Camille déballa, découvrant une petite Bicyclette rose, ainsi qu’un set de jonglage et de magie pour enfant. Pijako annonça la fin de la Représentation et les artistes vinrent saluer le public, Camille à leurs côtés.
C’était probablement la plus belle journée d’anniversaire dont Camille aurait pu rêver.  




Le public sortait du chapiteau, mais beaucoup de monde restait encore pour admirer certains membres de la Troupe, ou pour acheter des choses à manger. Cupcanaille vendait de la barbe à papa et des sucreries tandis que Bétochef occupait un stand de burgers. Un homme servait aussi des glaces, un peu plus à l’écart. La nuit était tombée, mais Camille était tellement excitée qu’elle serait bien restée debout encore plusieurs heures. Lorsqu’Eve signala qu’elle avait chaud à cause des projecteurs, Camille pria sa mère pour lui donner de l’argent afin d’aller acheter une glace avec son amie.

- Il faudra qu’on retrouve son tuteur avant de partir, dit Hector en voyant les deux jeunes filles s’éloigner.
- Oui, on va attendre Xatu pour lui demander de l’aide, dit Blanche. Ce sera un jeu d’enfant pour lui de le retrouver.
- C’était vraiment bien !
s’exclama Estelle. C’est la première fois que je les voyais en action, en fait.
- On est plus habituées à les voir combattre,
dit Edith.
- Excusez-moi… vous êtes bien la Sage du Clan Distorsion ? demanda une voix inconnue.

Edith se retourna, étonnée. L’homme qui lui parlait devait avoir 35 ans. Grand, rasé de près, il avait des cheveux bruns et portait un vieux manteau de la même couleur.

- Inspecteur Besace, Police Internationale, dit l’homme. J’enquête sur des vols de statues. Je viens justement de lire un rapport sur votre Clan.
- Heu… Oui, et c’est quoi le problème avec moi ?
- Hé bien, l’une des statues représentait Giratina qui, je pense, est l’emblème de votre Clan, non ?  
- C’est exact. Mais si vous avez lu un rapport, pas besoin de moi pour le confirmer…
- Est-ce que vous pourriez m’en dire plus ? Cette statue résidait aux portes du Vieux Manoir de Sinnoh.
- Excusez-moi, mais je suis en vacances, et j’aimerais bien en profiter,
répondit sèchement Edith.

L’Inspecteur regarda la Sage avec déception. Il soupira et s’éloigna tandis que Xatu et Pijako sortaient du Chapiteau.

- Superbe représentation, Xatu ! dit Estelle.
- Vous avez été géniaux ! dit Blanche. Camille est ravie !

Xatu et Pijako avaient l’air assez content d’eux et ils commencèrent à discuter avec leurs vieux amis lorsqu’Henry exprima un détail sur lequel il se questionnait depuis un moment.

- Dis-moi, Xatu, je me posais une question. J’ai remarqué l’absence de Mistigrix…

Xatu afficha soudainement un visage plus sombre et Pijako leur expliqua, avec une expression triste, que Mistigrix avait disparu du jour au lendemain, sans laisser de trace, un an auparavant. Xatu avait fait son possible pour tenter de la localiser, mais il n’avait jamais réussi. La discussion fut soudainement moins animée, les humains s’étonnant que Xatu n’ait pu repérer quelqu’un. Puis, en essayant de changer de sujet, le Mentaliste leur demanda où était passée Camille.

- Ho, elle est allée chercher une glace avec sa copine, dit Blanche.
- Mais on ne vend pas de glaces… s’étonna Pijako.
- Ben vous n’avez pas embauché un vendeur de glaces ? s’étonna Estelle. Je l’ai vu aussi. Un gars avec un grand sourire tout crispé.
- Nous n’avons jamais eu que des Pokémon dans la Troupe, même pour la vente de nourriture,
répondit Pijako.
- Mais alors, c’était qui… ?

Tous ensembles, ils se retournèrent machinalement en direction du vendeur de glaces. Celui-ci venait de démarrer sa camionnette pour partir. Il regardait par la fenêtre dans leur direction, le visage crispé dans un sourire forcé. Puis, sans plus attendre, il prit la fuite. Il n’y avait plus aucune trace de la présence des deux fillettes.

- CAMILLE ! cria Blanche en se mettant à courir vers le véhicule, des larmes aux yeux.
- Blanche, attends ! cria Hector.
- NON, J’ATTENDS PAS !!! lui répliqua vivement sa femme en courant le plus rapidement possible.
- Elles sont peut-être toujours ici, dit précipitamment Henry. On s’alarme peut-être pour rien, mais rejoins ta femme, nous, on fouille l’endroit !

Hector invoqua son Dardargnan et lui donna l’ordre de poursuivre le camion, afin que, s’il devait leur échapper, savoir où le marchand de glaces allait. Puis il courut rejoindre sa femme, Cizayox sur les talons. Au Cirque, c’était la panique et tous les membres de la troupe, alertés par Xatu et Pijako, fouillaient les lieux avec l’aide d’Henry, Marie, Estelle et Fréderick. Edith cherchait elle aussi quand elle fut interrompue par un bruit de moteur.

- Montez, vite !

C’était l’inspecteur Besace, au volant d’une grosse moto. Il avait été mis au courant par Xatu et avait décidé de prendre le kidnappeur potentiel en charge. Edith hésita une seconde, puis s’assit derrière lui. Ils commencèrent la course en violant toutes les lois limitant la vitesse de déplacement. En rattrapant Hector et Blanche désespérés, ils purent connaître la direction indiquée par Dardargnan. Enfin, après quelques minutes de stress intense, ils aperçurent la camionnette.

Celle-ci ne roulait pas bien vite, juste assez pour ne pas être rattrapée par la course du couple. L’Inspecteur la dépassa et fit un dérapage pour barrer la route et l’obliger à s’arrêter, ce qu’elle fit. L’homme ouvrit sa portière et en descendit. Il avait exactement le même visage que celui qu’il avait adressé en partant, comme si celui-ci était figé. De plus près, Edith remarqua qu’il lui manquait une dent. Il eut un petit ricanement et appela ses 3 Sorboul à l’attaque. Il était prêt à combattre.
Edith descendit de la moto et regarda le Glacier avec de la haine dans le regard. Elle attrapa ses Pokéball et invoqua Pyrax et Scorvol.

- Où sont-elles ? demanda Edith.

Le Glacier ne répondit pas. Cependant, ses yeux se tournèrent vers l’arrière du camion. Ça devait être là que les deux fillettes étaient enfermées…

Hector et Blanche n’étaient pas encore arrivés et tous les autres étaient en train de chercher au Cirque. Edith et l’Inspecteur allaient devoir se battre seuls.

- Sans vouloir vous embêter, j’ai peur de ne pas avoir de Pokémon pour participer au combat, annonça Besace d’un ton amer.
- C’est bien ma veine, soupira Edith. Si vous pouviez tenter de libérer les filles pendant que je l’occupe…
- Pas de souci !
répondit l’Inspecteur en s’éloignant pour contourner le combat.

Malheureusement, comme s’il avait compris ce qu’ils mijotaient, le Glacier se déplaça avec vivacité pour se placer face à l’Inspecteur. Il enleva ensuite le gant blanc qu’il portait à la main droite et asséna un coup de poing fulgurant dans le bas ventre de l’Inspecteur, qui n’eut pas le temps d’esquiver. Il vola un mètre plus loin. Lorsqu’il voulut mettre sa main là où il ressentait la douleur, il constata une fine pellicule de neige à cet endroit. Il regarda avec étonnement le Glacier, dont la main droite était bleue et recouverte de glace. Toujours le visage figé dans un sourire forcé, il ricanait.




Les deux petites filles étaient montées dans la camionnette de leur plein grès, lorsque le glacier leur avait fait comprendre qu’il n’avait plus le parfum qu’elles demandaient mais qu’il devait en rester. Il les avait alors invitées à chercher avec lui, ce qu’elles avaient accepté sans imaginer qu’il refermerait subitement la porte sur elles, les piégeant à l’intérieur. Elles avaient voulu frapper à la porte, mais lorsque le véhicule démarra, elle s’était assise pour ne pas perdre l’équilibre.

Si elles étaient un peu inquiètes, les deux fillettes tentaient de se rassurer l’une l’autre. Elles avaient aussi ouvert un carton et avaient commencé à manger la glace qu’elles voulaient acheter en attendant. Cependant, la température à l’intérieur du camion était très basse et elles avaient cessé de manger. Pour se réchauffer, elles s’étaient rapprochées et se serraient l’une contre l’autre.

La camionnette venait de s’arrêter. Camille et Eve s’étaient donc relevées pour taper à nouveau sur la porte et marquer leur présence. Elles avaient bien Crikzik avec elles, mais celui-ci ne connaissait pas d’attaques pour les sortir du pétrin. Tandis que la poupée d’Eve, ce n’était rien de plus qu’une pièce de chiffon.




Edith avait demandé à son Pyrax de s’occuper de deux des Sorboul tandis que Scorvol combattait le dernier. Si Pyrax avait l’avantage du type, ses deux adversaires se débrouillaient très bien pour éviter les flammes du papillon, sans pour autant réussir à le blesser. Scorvol, lui devait faire plus attention aux coups du Sorboul qui lui était attribué et qui enchaînait les Souffles Glacés. Mais Edith gérait la situation.

L’Inspecteur Besace s’était relevé. Le Glacier était repassé à l’attaque et son adversaire reculait toujours plus pour éviter un nouveau Poing-Glace. Jamais il n’avait vu quelqu’un utiliser une technique réservée aux Pokémon. En reculant pour éviter un nouveau coup, il senti contre son dos un arbre. Le Glacier l’avait acculé dans la dernière limite et il ne pourrait plus esquiver si facilement. Lorsqu’il le vit se préparer à le frapper au visage, l’Inspecteur Besace se baissa rapidement et en profita pour donner un coup dans les jambes du Glacier qui tomba à la renverse. Besace se releva et, tel un catcheur, écrasa son adversaire avec son coude. Le Glacier voulut se relever mais il subit rapidement une prise qui l’immobilisait presque complètement. Sa main glacée, en tout cas, ne pouvait plus atteindre Besace.

- Edith, je peux vous demander de l’aide pour le menotter ?
- Quoi ? répondit celle-ci, absorbée par son combat. Ha, oui, j’arrive !

Mais alors qu’elle se retournait, elle vit les trois Sorboul la dépasser et charger l’Inspecteur. Mal leur en pris, parce qu’ils avaient baissé leur garde.

- Pyrax, maintenant !

Les Sorboul se rendirent compte de leur erreur trop tard. Comme ils se retournaient, ils subissaient de plein fouet la chaleur des flammes avant de tomber par terre, apparemment évanouis par ce brusque excès de température. Edith courut, prit les menottes dans les poches de Besace et les attacha aux mains du Glacier, derrière le dos de ce dernier.

- Je vais libérer les filles, dit ensuite Edith. Vous le surveillez ?
- Oui oui, allez-y.
- Pyrax, tu restes ici aussi. Scorvol, tu vas m’aider à ouvrir.


Les Pokémon approuvèrent et tata Edith courut délivrer sa filleule. Lorsque Scorvol ouvrit la porte, à l’aide de ses puissantes pinces, les deux fillettes se jetèrent dehors et Camille se jeta dans les bras d’Edith.

- Tu n’as rien, ma chérie ? demanda-t-elle.
- J’ai froid et j’ai plus envie de glace… Il reste du gâteau ?

Comme elle prononçait ces mots, Hector et Blanche, en sueur, débarquèrent. La Championne de Doublonville se jeta sur sa fille pour la serrer contre elle, des larmes aux yeux tandis que son mari remerciait Edith. Eve, elle, restait en retrait, un peu gênée par toutes ces émotions. Elle regardait son amie et Blanche avec une petite touche de jalousie.

Le Glacier, lui, était toujours immobilisé par l’Inspecteur. Son visage n’avait pas changé d’un poil et il continuait de sourire avec la même expression forcée. Sa main bleue restait plus froide qu’un cadavre, recouverte de particules de glace et de neige. Plus loin, sur les hauteurs, deux Pokémon observaient la scène, satisfaits.


Dernière édition par unpuis le Lun 5 Oct - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Lun 5 Oct - 19:58

Toujours aussi bien mn petit Unpui, pas de mort pendant cet épisode !
Je suis fier de toi ! :)
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Lun 5 Oct - 20:02

"Celui-ci venait de démarrer sa camionnette pour partir."
Bakura sort de ce corps


Sinon très bon chapitree,j'attends la suite :333


inb4 mistigrix thugification
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Lun 5 Oct - 22:38

C'est pas assez creepy. C'est pas assez malsain. Ça cache quelque chose... ;c
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Mar 6 Oct - 9:17

Bon chapitre qui amène bien le début de la fin (lel). Je trouve ça agréable aussi d'avoir un chapitre sans 4 morts à la minutes, ça repose un peu la lecture et l'action et permet de mieux démarrer.
Pour l'instant je dirais que le personnage qui m’intéresse le plus hormis Eve c'est le Glacier.
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 8 Nov - 22:55

Chapitre 2 : Further, Le Titan d’acier
 
Ils étaient tous revenus au chapiteau. Le Glacier avait été menotté et des policiers appelés par l’Inspecteur Besace l’avaient pris en charge. L’expression du visage du kidnappeur n’avait pas changé pour un sou. Besace avait demandé à parler aux deux enfants avec leurs parents pour savoir comment il s’y était pris pour les enfermer.
 
-          On voulait de la glace au chocolat, mais il en avait plus ! avait dit Camille.
-          Puis il nous a fait un geste pour nous indiquer l’entrée de la camionnette, et on a cru qu’on devait y entrer pour aller chercher la glace… continuait Eve.
-          Puis il a fermé la porte ! s’était indignée Camille avec un air ronchon. Il a voulu nous faire une blague ?
-          On peut dire ça comme ça, avait déclaré l’Inspecteur en soupirant.
 
A part, Xatu et Pijako observaient le Glacier d’un œil sombre. Lorsqu’Edith les avait rejoints, Xatu lui avait expliqué que cet homme n’était clairement pas normal. Xatu ne distinguait pas grand-chose de lui, comme si ses sentiments avaient été effacés. Mais ce qui inquiétait le plus la Sage, c’était son étrange main de glace avec laquelle il avait été capable d’utiliser une attaque qui ressemblait étrangement à Poing-Glace. Les humains avaient toujours été incapables de reproduire les attaques des Pokémon, hormis des mouvements simples tels que Charge… Alors comment se faisait-il que cet homme en fut capable ?
 
Non loin, Marie et son père discutaient avec Frederick et Estelle. Grodoudou et Scalproie étaient eux aussi présents. Ils avaient la même expression sur le visage qu’Edith et Xatu. L’indignation et l’inquiétude s’y lisaient.
 
-          Ce gars nous cache quelque chose, c’est sûr… dit Estelle.
-          Après ce qu’on a vécu ensemble, ce serait une trop grande coïncidence… dit Henry.
-          Tu penses qu’il a un lien avec Felicae ? demanda Frederick.
-          Felicae a été dissoute, dit Marie. Spectra s’est chargée de s’occuper des derniers membres en vie et de les réinsérer dans la société. Il n’y a pas eu d’incidents depuis, je crois…
-          Mais il reste les Mélancolux, dit Estelle. Tu te souviens de ce qu’elle nous a dit ? Ce sont eux qui manipulaient toute la Secte !
-          Et ils étaient déjà là, la première fois… dit amèrement Henry.
-          N’empêche, il y a des tarés partout, dit Frederick. On ne peut pas exclure qu’il n’ait aucun lien avec toutes ces histoires…
-          J’avoue que j’ai du mal à y croire… Tu te souviens de pourquoi l’Inspecteur voulait parler à Edith ?
-          Une histoire de cambriolage, non ?
-          Je ne sais plus justement, mais ça avait l’air de concerner le Clan Distorsion…
 
Leur conversation fut interrompue par l’arrivée en courant d’un homme. Celui-ci portait un costume bordeau assez chic ainsi qu’un pantalon beige. Son visage était caché par un masque complètement blanc, un peu comme on en voit au théâtre, et qui affichait un grand sourire. Mais l’homme, lui, était à bout de souffle et il s’arrêta pour le récupérer. Ils l’observaient quand il se redressa et aperçu l’Inspecteur qui terminait son interrogatoire.
 
-          Eve ! S’écria l’homme masqué avant de se précipiter vers la jeune fille.
 
 Eve se retourna et afficha un grand sourire à la vue de l’inconnu. L’homme la prit dans ses bras, apparemment rassuré.
 
-          Tu as réussi à me faire peur, chipie ! lui dit-il. Où étais-tu passée ?
-          Excusez-moi ? l’interrompit Blanche. Vous êtes le tuteur d’Eve ?
 
L’homme détourna son regard caché par son masque. Ses yeux n’étaient même pas visibles. Il lui présenta sa main droite.
 
-          Mr.Smile, ravi de vous rencontrer. Je suppose que c’est vous qui vous êtes occupée d’Eve ?
-          Je dirais plutôt que c’est ma fille qui s’en est occupée, dit Blanche en lui serrant la main. Je les ai trouvées à jouer ensemble juste avant la représentation.
-          Elle réussit toujours à échapper à ma vigilance, répondit Mr.Smile en laissant échapper un petit rire. Elle est très autonome pour son âge, vous savez, depuis que ses parents ne sont plus là…
-          Mr.Smile, intervint Hector. Il y a eu un … un incident avec Eve et ma fille.
 
L’homme masqué tourna la tête vers Hector. Il resta un bref instant sans bouger, comme s’il l’examinait, avant de répondre précipitamment pour combler ce silence.
 
-          Quel genre d’incident ? Elles ont cassé quelque chose ?
-          Non, elles ont failli être victimes d’un kidnapping.
-          QUOI ? s’écria Smile.
 
Le couple de Jotho et l’Inspecteur Besace entreprirent alors d’expliquer au tuteur d’Eve les évènements récents. Malgré son masque souriant qui cachait l’intégralité de son visage, Mr.Smile réagissait à tous les détails et laissa échapper quelques jurons.
 
-          Vous avez donc sauvé Eve… finit-il par dire à la fin du récit. Je vous dois une fière chandelle, je crois… Rappelez-moi vos noms ?
-          Vous pouvez m’appelez Hector, répondit ce dernier. Ma femme se nomme Blanche et voici l’Inspecteur Besace qui a largement contribué au sauvetage.
-          Mr.Smile, malgré les émotions de la soirée, il vous faudra passer au poste de police de Méanville. Nous sommes tous très fatigués, inutile de faire cela ce soir, mais j’attends votre visite dès demain.
-          Comptez sur moi, Inspecteur… répondit Mr.Smile.
-          Dit, Smile ? intervint Eve. Est-ce que… Camille peut venir jouer chez nous ?
-          Heu, ça dépend si ses parents sont d’accord, répondit-il avec un air dépourvu avant de regarder à nouveau le couple.
-          C’est-à-dire que nous sommes en vacances ici… commença Hector.
-          Vous pourriez passer au Parc ? reprit vivement Smile.
-          Le Parc ?
-          Je gère un Parc d’attractions, Smiland, continua Mr.Smile. C’est pour ça que je me trimballe en permanence un masque, pour la publicité ! Vous pourriez passer une journée en compagnie d’Eve ? Je n’ai pas toujours le temps de m’occuper d’elle et pour une fois qu’elle aurait une amie…
 
Hector semblait hésiter. Il adressa un regard à Blanche et lut sur son regard qu’elle était pour cette idée.
 
-          C’est d’accord. Je pense que Camille sera très contente de revoir son amie.
-          C’est parfait ! Je propose que nous nous reposions demain et que vous passiez plutôt le jour suivant, qu’en dites-vous ?
-          C’est parfait, affirma Blanche.
 
Ce fut le tour d’Hector de présenter sa main à Mr.Smile. Celui-ci la regarda un instant et Hector cru qu’il allait lui laisser un vent. Mais il lui serra finalement la main avant de déguerpir avec sa tutelle. Mais cette poignée de main intrigua Hector. Était-ce son imagination ou la main de Smile tremblait légèrement ?
 


 
Lorsqu’ils arrivèrent à l’hôtel, ils tombèrent tous de fatigue dans leur lit et plongèrent directement dans un grand sommeil. Tous exceptée Edith. Avant de partir, elle avait demandé à l’Inspecteur Besace de lui confier son dossier, promettant qu’elle allait y jeter un coup d’œil. Elle se plongea dans les papiers du policier jusqu’au lever du soleil.
 
Actuellement, 13 statues avaient été volées, et pas des petites puisqu’elles étaient à l’échelle 1/1. Toutes représentaient des Pokémon légendaires de grande importance. Ho-Oh, Celebi, Groudon, Kyogre, Palkia, Dialga, Giratina, Xerneas, Yveltal, Zygarde, Créfollet, Créfadet, Crehelf et, plus récemment, Kyurem. Ces vols avaient commencé il y a plus de deux ans, mais la fréquence de ceux-ci s’était subitement accélérée depuis quelques temps.
 
Personne n’avait été en mesure d’expliquer la disparition des statues. Celles-ci pesaient certainement plusieurs tonnes et il était donc assez invraisemblable que les voleurs se contentent de les porter sur leur dos… La Police internationale suspectait le ou les voleurs d’utiliser un moyen de transport assez grand pour charger discrètement une statue ou de procéder par Téléport.
 
L’Inspecteur Besace était le seul témoin d’un des vols, mais il avait été assommé par derrière avant de repérer tous les opposants. Il avait néanmoins décrit un gigantesque Galeking…
 
Il était temps pour la Sage du Clan Distorsion d’investiguer quelque peu…
 


 
-          L’opération s’est déroulée sans accroc, déclara Dédain.
 
Le Papilord et l’Escroco venaient d’arriver dans un grand laboratoire. Ils s’adressaient à une femme vêtue d’un tailleur noir très chic, assise sur une chaise. Ses cheveux coiffés en chignon étaient noirs comme les plumes d’un Corboss. Elle tenait en main une grande paire de ciseaux qu’elle aiguisait d’un air absent en écoutant le rapport de Dédain et Aarsten. La pièce était remplie de machines bizarres et de cuves dans lesquelles baignaient des créatures difformes. A l’autre bout de la pièce, il y avait aussi un homme en blouse blanche qui lisait un dossier en sirotant un Soda Cool. Il ne faisait pas attention à eux, comme s’il ne les avait même pas vus arriver. Enfin, juste au-dessus de l’entrée que venaient de passer les deux Pokémon, quatre Mélancolux flottaient nonchalamment et éclairaient les lieux de leurs flammes bleutées.
 
-          Ils se sont contentés de l’arrêter et de l’envoyer en prison, je suppose ?
-          Oui, mais vous ne pensez pas qu’il risquerait de parler, s’inquiéta Aarsten, l’Escroco. J’ai aucune confiance en ce gars.
-          Ne vous inquiétez pas, il n’y a aucun risque que notre Glacier dise un traître mot, répondit la femme avec un grand sourire. Mais tant qu’il peut nous servir, autant l’utiliser au maximum.
-          Vous voulez dire que … ? s’indigna Aartsen.
-          Parfaitement, nous allons le libérer.
-          Mais il ne sert à rien !
-          Il n’est pas de cet avis, répliqua sèchement la femme. Je crois qu’Il a de grand projet pour lui.
-          Vous désirez qu’on le sorte de là, madame ? demanda le Papilord en attrapant son sabre.
-          Non, nous avons besoin de vous autre part, répondit-elle. Je vais moi-même m’en occuper d’une manière un peu plus douce, avec l’aide de Lain.
-          Lain est ici ? demanda Aarsten, étonné.
 
La femme sourit et, en rangeant sa paire de ciseaux bien aiguisée, elle leur montra une petite clé USB dans sa main. Puis, sans ajouter un mot, elle se releva et quitta le laboratoire, accompagnée des 4 Mélancolux. Dédain adressa alors un regard vers l’homme.
 
-          Hey, vieux fou, Morgue n’est pas avec toi ?
-          Further est venu le chercher, répondit le Professeur Nessmad. Ils doivent ramener une nouvelle Idole. 
-          Avec Further ? ricana le Papilord. Tsss, si on commence à donner des subordonnés à cet imbécile, il va encore se croire pour plus haut qu’il n’est !
 

  
 
Lorsqu’Eden et Marie Stone arrivèrent à l’hôtel, vers 10h00 du matin, elles tombèrent directement sur Edith et les Hammers qui les attendaient. Aussi n’eurent-elles même pas le temps de déposer leurs valises qu’elles devaient repartir avec eux à Sinnoh, au Q.G du Clan Distorsion, à l’aide du Kadabra d’Eden.
 
La Sage désirait en effet faire quelques recherches à propos de la statue de Giratina qui avait été volée. Les archives du Clan étant bien fournies, elle avait donc demandé aux deux familles de l’aider à fouiller à la recherche d’informations concernant cette fameuse statue. C’est ainsi qu’ils se plongèrent tous dans divers documents assez anciens, Eden et Marie ronchonnant quelque peu devant la tâche imprévue.
 
Il devait être 15h de l’après-midi lorsque Frederick dénicha enfin ce qu’ils cherchaient. Devant cette découverte, Edith et lui décidèrent de retourner voir l’Inspecteur Besace et de laisser les Stones s’installer tranquillement dans leur chambre d’hôtel.
 
Celui-ci venait de finir de remplir le casier judiciaire du Glacier sur son ordinateur quand il les vit débarquer au poste. Il abandonna directement son ordinateur et alla à leur rencontre.
 
-          Mademoiselle, dit-il en serrant la main d’Edith. Que puis-je faire pour vous servir ? Vous avez du nouveau ? 
-          On a un peu fouillé dans nos archives et on a trouvé d’où venait la statue de Giratina volée, annonça Edith.
-          Et ça devrait vous intéresser, ajouta Frederick avec un sourire. 
-          Cette statue a été fabriquée 6 siècles avant la Grande Guerre de Kalos par un inconnu qui l’a offerte au Clan Distorsion.
-          Votre Clan est si ancien que ça ? s’étonna l’Inspecteur.
-          Nous protégeons Giratina depuis des temps immémoriaux, déclara Edith. Mais à l’époque de la Création des statues, il y avait de nombreux autres Clans dont la plupart ont disparu ou se sont effacés. Nous-même ne nous revendiquions pas beaucoup avant l’affaire de Felicae pour laquelle nous avons beaucoup collaboré avec les Gouvernements des différentes Régions.
-          Attendez… vous avez bien dit « les statues » ? Ce qui veut dire …
-          Que toutes les autres statues volées datent de la même époque et sont du même mystérieux sculpteur, compléta Edith.
-          Il s’agit donc bien d’une sorte de collectionneur, qui ne viserait que les statues si particulières de ce lot ! Et vous savez combien il y en a ?
-          Exactement 17, dit Edith. Elles ont été données aux 17 Clans les plus importants de l’époque.
-          Donc il en reste quatre qui doivent être volées ! Et vous savez desquels il s’agit ? Où elles se trouvent ? 
-          J’ai comparé la liste des statues volées et celles dont il est mention dans nos archives. Il resterait une statue offerte au Peuple Météore, représentant Rayquaza, ainsi qu’une autre de Lugia qui avait été donnée au Protectorat des mers, un vieux Clan qui a disparu depuis plusieurs siècles, je crois. Les deux dernières sont plus petites et représentent Jirachi et Mew, données respectivement à la Communauté de l’Etoile et aux Protecteurs de l’Arbre, deux autres Clans dont toutes les traces se sont effacées peu de temps après la Guerre de Kalos.
-          On peut donc retrouver la trace de ces statues en enquêtant sur ces vieux Clans disparus ?
-          Je ne pense pas qu’on les trouvera aussi facilement… La statue de Giratina, par exemple, a été installée dans le vieux Manoir quand cette propriété appartenait à un ancien Sage du Clan, mais elle a été rachetée à sa mort par un inconnu et la statue est restée là-bas…
-          Les autres statues peuvent donc se trouver n’importe où, conclut l’Inspecteur Besace, déçu.
-          C’est le cas pour Jirachi, Mew et Rayquaza… mais nous savons où se trouve celle de Lugia ! déclara, satisfaite, Edith.
-          Vraiment ? s’étonna Frederick.
-          Oui, enfin surtout moi, précisa la Sage. Il se trouve qu’à Irisia, j’ai pu voir une statue de Lugia lorsque je voyageais, il y a 15 ans.
-          Et comment pouvons-nous être sûrs que cette statue est bien du même sculpteur que les autres ? demanda Estelle.
-          Je n’en suis pas sûre à 100%, c’est vrai, avoua Edith. Cependant, Irisia était autrefois le lieu de rassemblement du Protectorat des Mers, car proche des Tourb’îles. Ça vaut le coup d’aller vérifier, non ?
-          Parfait, je vais directement me rendre sur place ! annonça l’Inspecteur, réjoui de cette découverte. Je vous dois une fière chandelle pour ces renseignements, mademoiselle ! Que diriez-vous d’accepter de dîner avec moi quand je serai de retour ?
-          Heu, dit Edith en rougissant légèrement, prise au dépourvue. Je préférerais venir avec vous directement à Irisia… et avec les autres membres de mon Clan, évidemment ! rajouta-t-elle en devenant rouge pivoine.
-          Voyons, on ne voudrait pas vous gên… commença Frederick.
-          Je vais chercher Rosa et Eden, histoire qu’on s’y rende plus rapidement, dit précipitamment Edith en fuyant le commissariat avec la même couleur qu’une tomate.
 


 
A nouveau dérangées dans leurs projets de vacances, alors qu’elles avaient juste eu le temps de parler un peu avec leurs amis de Jotho pour se mettre au courant des derniers événements troublants, les deux Stones durent les quitter pour justement se rendre dans la région d’origine de leurs amis. Aussi, la première rencontre avec l’Inspecteur Besace aurait pu mieux se passer puisqu’il vit là deux femmes ronchonnes et passablement de mauvaise humeur. Eden appela encore une fois son Kadabra et ils se téléportèrent tous ensemble à Irisia.
 
Sur place, ils durent d’abord prendre contact avec le poste de police de l’île. L’Inspecteur Besace étant membre de la Police Internationale, il avait autorité sur le commissaire et ses deux policiers, qui ne voyaient cependant pas d’un bon œil qu’on vienne pour déplacer une partie du patrimoine de l’île. Ils consentirent néanmoins à les amener voir cette statue de plus près.
 
La statue de Lugia avait exactement la même taille que le Pokémon légendaire, à croire que le sculpteur avait pu approcher tous les Pokémon pour les représenter aussi bien. Elle se trouvait à l’écart du village d’Irisia, sur la plage, non loin d’une falaise. La statue avait beau être très ancienne, elle n’avait aucune fissure, aucune imperfection, comme si le temps et l’érosion l’avaient épargnée. Elle avait été réalisée dans les moindres détails avec une perfection incroyable. C’était un véritable bijou archéologique.
 
Mais comment confirmer qu’il s’agissait bien de la Statue qu’ils cherchaient ? Les convictions d’Edith avaient beau être fortes, il allait en falloir plus pour convaincre les autorités qui les observaient d’un air mauvais. Et puis, comment allaient-ils la déplacer ?
 
-          Elle est magnifique, n’est-ce pas ?
 
Tous se retournèrent. Ces paroles venaient d’un vieillard au dos voûté par l’âge, accompagné d’un Kraboss.
 
-          Vous savez quelque chose à propos de cette statue ? demanda l’Inspecteur.
-          Sûrement plus que ces trois lascars, dit-il en désignant les policiers d’Irisia. Vous vous intéressez au Légendaire Lugia ?
-          En vérité, il y a eu plusieurs vols de statues anciennes, récemment, expliqua l’Inspecteur. Le point commun entre chacunes de ces statues étant qu’elles ont toutes été sculptées à la même époque par la même personne, puis offertes à différentes organisations de l’époque.
-          Vraiment ? dit le vieillard. Et dites-moi, l’une d’elle aurait-elle été offerte au Protectorat des Mers ?
 
Tous sursautèrent à l’annonce du vieillard.
 
-          Vous confirmez donc que cette statue fait partie du lot ? demanda Estelle avec excitation.
-          Hé bien, cela coïncide avec ce que je sais de cette vieille statue et ce que m’ont raconté mes aïeux… dit l’homme.
-          J’avais donc raison, dit Edith, satisfaite. Vous nous laissez donc la mettre en sécurité ? demanda-t-elle aux agents de police, qui avaient l’air passablement désappointés.
-          Ouais, bon, on va régler les papiers, puis …
 
Le commissaire fut subitement interrompu. De petits cailloux venaient de tomber de la falaise. Lorsqu’il leva la tête pour voir ce qu’il se passait, il était déjà trop tard.
 
Un gigantesque Galeking atterrit pile sur le commissaire d’Irisia avec un bruit fracassant, créant un petit cratère sous le choc et provoquant une secousse de sable qui fit tomber tous les humains présents. Le Pokémon faisait bien 3 mètres de hauteur. Nullement affecté par sa chute, il attrapa les deux autres policiers par la tête et les fit se fracasser l’une sur l’autre. La pression exercée par la force musculaire du Galeking fit exploser les deux crânes, répandant encore un peu plus de sang. Sous ses pieds, il ne restait du commissaire qu’un amas de chair et de vêtements aplatis.  
 
Edith fut la première à se relever. Devant le spectacle qui s’offrait à elle, elle ne put s’empêcher de mettre sa main devant sa bouche. Le Titan d’Acier riait tandis que les autres se remettaient debout.
 
-          C’est le Galeking dont vous parliez dans votre rapport ? demanda Edith.
-          C’est ça, dit amèrement l’Inspecteur. Mais je ne me souvenais pas qu’il était aussi gigantesque…
-          Tient, mais c’est le petit flic de la dernière fois ! s’écria subitement le Galeking en l’apercevant. Remis de tes émotions ? Mouhahahaha !
 
L’Inspecteur lâcha une exclamation surprise quand il entendit les paroles du Galeking. Il n’avait jamais eu l’occasion de voir un Pokémon parlant autre que le Pijako du Cirque rencontré la veille. Les membres du Clan Distorsion, eux, au contraire, affichaient une mine sévère. La dernière fois qu’ils avaient dû affronter des Pokémon doués de parole, ça n’avait pas été une partie de plaisir. De plus, la plupart de leurs soupçons venaient de grandir.
 
-          Qui es-tu ? demanda Edith.
-          Je me nomme Further, déclara le Galeking géant. Je suis ici pour récupérer l’une des dernières Idoles.
-          Et tu travailles pour qui ? demanda Estelle.
-          Cela ne vous regarde pas.
-          Et tu nous arrêtes si on se trompe, ou il y a du Mélancolux dans l’air ? demanda Frederick.
 
Pour toute réponse, Galeking ricana et lécha ses mains pleines de sang, avant de charger férocement dans leur direction.
 
Heureusement pour eux, Galeking était lent. Aussi purent-ils tous éviter l’assaut et en profiter pour invoquer leurs Pokémon respectifs. Edith fit appel à Pyrax et, avec le Smogogo de Frederick, ils entreprirent de lui projeter un torrent de flammes brûlantes. Cependant, le Galeking ne semblait pas souffrir de la chaleur des flammes et il se contentait de rire tandis que Sablaireau, vif et intouchable, tentait, sans succès, de lui asséner des coups de griffes. Mais l’armure d’acier du Titan était bien trop résistante. Lorsque Nidoqueen tenta une Telluriforce, la puissance de l’attaque ne suffit même pas à le soulever de quelques centimètres tant il était lourd. Cependant, quand le Kraboss du vieillard et l’Aligatueur d’Eden passèrent à l’attaque à coup d’Hydrocanon, Galeking montra enfin des signes de douleur.
 
-          Ha, il fait moins le malin ! dit Eden, en serrant du poing en signe de victoire.
-          Cette statue n’est pas seulement une partie de notre patrimoine, déclara le vieillard tandis que Galeking tentait en vain de se protéger des attaques de son Pokémon. Elle a beaucoup d’importance… il est hors de question que vous vous en empariez !
-          Quel genre d’importance ? demanda subitement Edith.
-          Ces statues n’ont pas été fabriquées pour faire joli, dit le vieux, elles …
-          MORGUE !!! cria subitement le Galeking. Qu’est-ce que tu attends, bordel !?
 
Sortant subitement du sable derrière le vieillard, un Grotadmorv plaqua violemment ses mains poisseuses sur la bouche du vieillard, l’empêchant de parler. Kraboss et Aligatueur interrompirent leurs attaques et Galeking en profita pour se réfugier derrière la statue. Tous étaient désormais concentrés sur le Grotadmorv qui poussait le vieillard contre son corps, l’absorbant petit à petit. La panique se lisait sur le visage de ce dernier et son Pokémon tenta d’assener à l’agresseur une puissante Pince-masse. Mais cela eu juste pour effet de piéger sa puissante pince dans le corps du Pokémon poison.
 
C’était la panique totale. Personne ne savait quoi faire et ne pouvait tout simplement rien faire sans risquer de tuer le vieillard déjà si fragile en tentant de le sauver. Le temps de prendre une décision drastique et il était déjà trop tard, Morgue ayant déjà absorbé complètement le corps du pauvre petit vieux et son Kraboss était en train de subir le même sort quand Sablaireau intervint et, à l’aide de ses griffes, coupa le bras embourbé de Kraboss, sacrifice nécessaire à sa survie.
 
Le Grotadmorv regardait le Sablaireau mettre sa victime souffrant le martyr à l’abri avec un air d’incompréhension. Puis il fixa les autres Pokémon et humains qui étaient saisis d’effrois, n’osant pas bouger.
 
-          Relâche-le ! cria l’Inspecteur.
-          Ouais ouais, deux secondes, dit le Pokémon avant de s’exécuter et d’expédier le vieillard de son corps.
 
L’Inspecteur n’aurait jamais cru que ce Pokémon accepterait si facilement sa requête. Mais quand il vit l’état du vieillard, il comprit que c’était de toute façon trop tard. Son teint était violacé et une expression d’horreur semblait à jamais fixée sur son visage. Il avait été privé d’oxygène trop longtemps pour son âge. Edith tremblait de rage. Cet homme en savait beaucoup, et ils n’avaient pas eu le temps de l’interroger. Mais un rire cruel la ramena à la réalité.
 
-          Bon travail, Morgue, avec tout ça, je devrais avoir ma récompense, dit Further.
 
Le Galeking était en train de soulever l’imposante statue de Lugia. Si ses genoux se pliaient sous l’effort, cela n’en restait pas moins un exploit hors du commun.
 
-          Maintenant, tu t’occupes d’eux, et nous on se casse, d’accord ?
-          Hein, répondit Morgue avec un air un peu désemparé. Mais je rentre comment moi ? Puis tu vas pas me laisser seul quand même ?
-          A l’attaque ! crièrent en cœur Eden et Edith à leurs Pokémon qui lancèrent un Lance-Flamme et un Hydrocanon sur le Titan.
 
Mais avant que les attaques ne le touchent, Frederick eut le temps d’apercevoir un Mistigrix femelle qui se téléporta, l’espace d’un instant, sur la tête de la statue, avant de disparaître en même temps qu’elle et que son porteur.
 
-          MERDE ! cria Edith.
-          L’enfoiré ! dit Eden.
-          Hey, Further ! s’écria le Grotadmorv. Me laisse pas…
 
Se rappelant soudain que l’assassin du vieillard était encore là, tous se retournèrent et le Grotadmorv se rendit compte de son erreur. Il semblait quelque peu gêné de toute cette attention, d’autant qu’aucun d’entre eux n’avait de bonnes intentions à son encontre.
 
-          Toi, fulmina Edith, on va pas te laisser indemne.
-          Vous ne pouvez pas me toucher… dit Grotadmorv avec un air peu convaincant.
-          Physiquement, précisa Marie. On a vu ce que tu as fait à Kraboss, c’est vrai…
-          Mais je me demande bien comment tu réagirais face à des attaques plus spéciales, dit Frederick.
 
Le visage de Grotadmorv se décomposa avant d’encaisser une multitude d’attaques. Lance-Flammes, Hydrocanon, et enfin Telluriforce le secouèrent dans tous les sens. Il tomba sous la puissance des coups, apparemment hors combat. Mais alors que le Pyrax se préparait à l’achever, Estelle lança un Hyper Ball sur le Grotadmorv et l’attrapa…  Edith était furieuse.
 
-          Estelle, c’est une blague ou quoi? S’écria-t-elle. Ce Pokémon est un meurtrier à la Joking ou à la Pyst !
-          Et justement, mieux vaut l’avoir de notre côté, non ? dit Estelle.
-          Parce que tu penses qu’il va t’obéir si facilement, dit Marie qui partageait l’opinion de la Sage.
-          Au pire, qu’il soit mort ou enfermé dans une Ball ne change rien, déclara Frederick.
-          Mais il a tué le vieux ! cria Edith. Il avait des informations qu’on ne connaîtra jamais !
-          Sauf que nous pouvons interroger ce Grotadmorv, à présent, intervint l’Inspecteur Besace.
 
La colère d’Edith retomba quelque peu. Elle fixait la Ball dans laquelle Morgue venait d’être emprisonné et qu’Estelle ramassait. Allaient-ils vraiment pouvoir tirer quoique ce soit de ce Pokémon ?
 


 
Le Commissaire Valempion, chargé du bureau de police de Méanville, arrivait souvent avec quelques minutes de retard. Lorsqu’il arriva, un de ses officiers lui annonça qu’une dame l’attendait dans son bureau. Lorsqu’il y entra, il trouva une femme en tailleur noir qui l’attendait sagement. Elle avait avec elle une mallette et semblait l’attendre depuis un moment déjà. Il la salua brièvement et s’assit en face d’elle. Il remarqua, surpris, que son ordinateur était déjà allumé. Il devait avoir oublié de le couper la veille…
 
-          En quoi puis-je vous aider, madame ?
-          Maître Salmeen, pour vous servir. Ou plutôt pour servir les intérêts de mon client.
-          Ha, vous êtes avocate ?
-          Tout-à-fait. Je représente Mr. Régis Landart, arrêté la nuit précédente pour conduite en état d’ivresse je crois.
-          C’est possible, dit le commissaire en plissant les yeux, ne se souvenant pourtant pas d’une telle affaire la veille.
-          Je ne conteste évidemment pas sa culpabilité, mais je suis venue payer sa caution pour sa femme. Après tout, elle vient juste d’accoucher, ce qui explique que Mr.Landart se soit laissé aller un peu plus qu’à l’accoutumé.
-          Ha, je comprends, dit le Commissaire. Je regarde dans mes dossiers tout de suite.
 
Il pianota à son ordinateur pour rechercher le nom dicté par l’avocate. S’afficha alors à l’écran le visage d’un homme au sourire crispé et au regard sans émotion à mettre la chair de poule. Le Commissaire regarda le visage, intrigué. Il lui semblait vaguement qu’il était arrivé à son poste de police pour autre chose, mais quoi ? Cependant, lorsqu’il lut son dossier, ses doutes le quittèrent. Il s’agissait, presque mot pour mot, de ce que cette femme venait de lui parler.
 
-          Mr. Regis Landart, arrivé hier très tard pour conduite en état d’ivresse, je crois que c’est ça… alors, pour la caution, ce sera 50 000 Pokédollars.
-          J’ai justement la somme exacte dans cette valise, répondit Maitre Salmeen en l’ouvrant, montrant l’argent au Commissaire.
-          Exactement ? Comment avez-vous…
-          L’expérience, commissaire, l’expérience.
-          Bon, je vais chercher la paperasse et votre client sera libre dans 1 heure environ.
-          Je vous remercie.
 
Le commissaire se leva et quitta son bureau. La femme, elle, souriait de toutes ses dents.
 
-          Bon travail, Lain.
 

Sur l’écran de l’ordinateur, le visage d’un Porygon2 venait d’apparaître, l’espace d’une seconde. L’infection de tout le poste de Police venait de commencer.
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 8 Nov - 23:37

Je te jures que je vais tuer Mistigrix...
j'adore déjà le Porygon2 et le Grotadmorv ! :)

Toujours suoer chapitre wala rien d'aurtre a dire a part que c'est tjr aussi gore...
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 8 Nov - 23:46

Porygon2 etait previsible.
+ "A la Joking ou a la Pyst", je send que cette phrade est pour moi ♥
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Mar 10 Nov - 0:07

J'aime beaucoup Morgue, il a pas l'air méchant en fait, il a juste l'air d'être un simplet/bonne poire.

Oooooooh:

En revanche, j'aime pas trop le Galeking, mais ce ne sont que mes goûts ^^ Je trouve qu'il fait très "méchant disney hardcore"
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Mar 10 Nov - 19:13

Pas grand chose à redire, super chapitre comme d'hab. Bon la reprise est un peu violente je l'avoue, m'étant habitué à écrire mes chapitres j'avais un peu zappé ^^

Et sinon je kiff Further !
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 12 Déc - 18:22

Une belle journée d’été
 
Mr Smile avait donné rendez-vous à Camille et à ses parents à l’entrée du Parc d’attraction pour 9 heure du matin. Marie avait décidé de les accompagner pour la visite du Parc alors que son père avait exprimé le souhait de retrouver la Troupe pendant la journée. Lorsqu’ils arrivèrent, Hector partit à la recherche  du Directeur du Parc et de sa tutelle. Cependant, c’est Blanche qui les remarqua en premier, constatant par la même occasion que l’homme n’était pas dans le genre discret. Mr Smile arborait en effet, en plus de son masque souriant, un costume orange fluo avec plein de froufrous et diverses décorations de couleurs voyantes et extravagantes. L’ensemble se faisait aisément remarquer. Pour Blanche, c’était le comble du mauvais goût que de porter un tel accoutrement. Quand il les vit, il leur fit de grands signes. Des visiteurs autour s’esclaffaient tant il paraissait ridicule. Mais il les ignorait, n’oubliant certainement pas qu’il était celui chez qui l’argent de ses détracteurs allait bientôt retomber. Pareillement, Eve ne semblait pas gênée le moins du monde par le spectacle qu’offrait son Tuteur. Elle portait la même Poupée Branette que la dernière fois. 
 
-          Ravi de vous revoir ! s’exclama Smile quand ils arrivèrent à sa hauteur. Je vous ai prévu des tickets VIP, vous pourrez profiter de l’ensemble du Parc. La plupart des employés connaissent Eve de toute façon. Ha, je vois que vous avez amené quelqu’un en plus !? ajouta-t-il en voyant Marie.
-          Oui, je suis la marraine de Camille, dit la concernée.
-          Très bien, j’avais prévu cette éventualité, ce qui vous évitera un contretemps, dit l’homme en tendant à Blanche les tickets avant de serrer la main de Marie avec vigueur.
-          C’est drôle comme il s’habille ! s’écria Camille, son Crikzik dans les bras, ce à quoi Eve répondit par un grand sourire.
-          Ho tu sais, petite Camille, il ne faut pas avoir peur du regard des autres ! On me l’a toujours dit : Le ridicule ne tue pas !
-          Moui, enfin y avait quand même moyen de mieux s’habiller, ne put se retenir Blanche.
 
Mr Smile éclata de rire. Puis il cessa brusquement quand Hector arriva et se posta juste devant, lui tendant la main par politesse. Il eut un court moment d’hésitation, puis serra la main d’Hector qui sursauta, provoquant l’hilarité de l’homme masqué.
 
-          Farce et attrape ! dit-il en montrant sur sa main une sorte de patch en métal. Une toute petite décharge de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal !
 
Blanche eut du mal à se retenir de rire en comprenant dans quel bête piège son mari était tombé. Celui-ci eut lui-même un petit rire, tout en étant quelque peu désappointé d’avoir été victime d’une telle farce.
 
-          Je disais à votre femme que vous aviez accès à tout le Smiland ! reprit Smile avec son ton enjoué. Tout est gratuit, c’est la maison qui offre, même les petits extras comme la nourriture. Je vais devoir vous laisser seul, par contre. Un Parc aussi grand demande pas mal de boulot, voyez-vous ! Mais vous ne vous perdrez pas, Eve connaît l’endroit comme sa poche !
-          Parfait, dit Hector. A quelle heure ferme le Parc ?
-          Les attractions cessent de fonctionner vers 19h30 et nous fermons les portes à 20h.
-          Ok, on a de quoi bien profiter, dit Marie.
-          Merci pour les tickets, Mr Smile, ajouta Blanche.
-          Ho, c’est moi qui vous remercie pour ce que vous faites pour la petite Eve… dit-il en tournant sa tête, masqué d’un grand sourire, vers les deux jeunes filles. Elle en a bien besoin !
 
Le soleil était déjà haut dans le ciel pour l’heure et éclairait la terre de ses doux rayons. C’était une belle journée d’été qui commençait.
 


 
Edith, les Hamers, les Stones et l’Inspecteur Besace venaient d’arriver au Centre Pokémon d’Irisia avec le Krabboss du vieillard fortement diminué par Morgue. Le Kraboss, ayant perdu un bras dans la bataille, n’avait pas bonne mine. Aussi une infirmière le prit rapidement en charge, rassurant néanmoins le Clan sur son état. Il n’était pas rare que des Krabby ou Krabboss perdent un membre, et celui-ci repoussait si on lui en laissait en temps. Edith en profita pour demander si elle connaissait l’identité du Vieillard, tout en le décrivant brièvement et en indiquant que le Krabboss lui appartenait. Elle omit néanmoins d’ajouter que ce dernier avait été tué. L’infirmière lui indiqua donc une maison non loin de la plage et la Sage, sans plus attendre, partit sur place avec l’Inspecteur.
 
Quand ils arrivèrent, ils trouvèrent évidemment une porte close. Il ne fallut pas longtemps cependant pour que l’Inspecteur Besace crochète la serrure avec une tige de métal qu’il sortit de sa poche.
 
-          Vous faites souvent ce genre de chose ? demanda Edith.
-          C’est parfois nécessaire pour certaines enquêtes, confirma l’Inspecteur en ouvrant la porte. Après vous !
 
Edith pénétra dans la petite maisonnée. Globalement, l’intérieur était très banal. Il n’y avait aucune extravagance dans la sobre décoration du petit salon et encore moins dans la petite cuisine. Il n’y avait pour s’asseoir qu’un fauteuil en cuir et deux chaises dont la poussière indiquait qu’elles n’avaient plus été utilisées depuis pas mal de temps. Le Vieillard ne devait pas avoir beaucoup de visiteurs, se dit Edith. Il y avait aussi une vieille télévision et une pile de magazine. L’Inspecteur jeta un rapide coup d’œil.
 
-          Rien d’intéressant ? demanda-t-il.
-          Le rez-de-chaussée est sans intérêt, à moins d’être fan de tricot, lui répondit Edith en constatant le sujet dont traitaient les magazines.
-          Difficile de croire que ce petit vieux savait quelque chose sur la statue de Lugia.
-          Et pourtant… peut-être aurons-nous plus de chances à l’étage.
 
Sans plus attendre, Edith emprunta l’escalier et monta, suivie de près par Besace. Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle poussa une exclamation satisfaite.
 
-          Hé bien, voilà qui explique pas mal de chose !
 
L’Inspecteur regarda à son tour à l’intérieur. Il y avait, en face du lit, une sorte de petit autel. Il n’était pas difficile de deviner à qui celui-ci était dédié, car le visage de Lugia avait été sculpté de part et d’autre du petit monument. D’étranges armoiries avaient aussi été gravées dans le bois. En outre, il y avait deux cloches argentées dont une partie était incrustée dans les parois. Enfin, il y avait un vieux livre disposé en évidence sur l’Autel.
 
-          C’était un adorateur de Lugia, alors ? demanda l’Inspecteur tandis qu’Edith s’approchait de l’Autel.
-          Je dirai même qu’il devait s’agir d’un membre du Protectorat des Mers, dit-elle en effleurant une des cloches.
-          Quoi ? Mais vous aviez dit que le Protectorat avait disparu depuis plusieurs siècles !
-          Oui, parce qu’il ne s’était plus manifesté depuis lors. Mais qu’il en reste quelques membres ne m’étonne pas. Peut-être même était-il le dernier…
 
La Sage observait l’autel avec un air songeur, se replongeant dans ses propres questionnements, comme 8 ans auparavant, où elle avait bien cru que son Clan allait lui-même disparaître.
 
-          Du coup, il connaissait peut-être l’utilité des statues ! dit l’Inspecteur, ramenant Edith à la réalité.
-          Heu… oui, peut-être…
-          Mais il a certainement emporté son secret dans sa tombe, remarqua amèrement Besace.
-          Pas nécessairement, dit Edith en saisissant le vieux livre qu’elle ouvrit.
 
En observant plusieurs pages, Edith remarqua que le livre avait plusieurs écritures, comme si plusieurs auteurs y avaient écrit. Elle remarqua aussi quelques dates plutôt anciennes. Il devait donc s’agir d’une sorte de Journal intime lié au Protectorat des Mers ! Edith ressenti soudain pas mal d’excitation à l’idée d’avoir entre les mains un tel bijou d’informations sur ce vieux Clan lié à Lugia. Mais elle déchanta lorsqu’elle essaya de lire une phrase, sans succès. Le texte était codé.
 
 
-          Haaa, c’est pas vrai ! s’exclama-t-elle.
-          Quoi, le livre vous a mordu ?
-          Hein ? Mais non ! Ils ont écrit ça avec un code secret.
-          Et ?
-          Et je n’y comprends rien !
-          Ha !
 
Ils se turent un instant avant d’éclater de rire. Alors qu’ils sortaient en emportant avec eux leur trouvaille, l’Inspecteur se retourna vers Edith, l’air quelque peu gêné.
 
-          Et donc, pour ma proposition de restaurant… Demain 20h ?
-          Heu… bredouilla Edith en devenant aussi rouge qu’une tomate. Pourquoi pas !
-          Super, je viendrai vous chercher à l’Hôtel ! Vous pourrez me dire si vous dénichez quoi que ce soit sur ce bouquin !
 


 
De retour au QG du Clan Distorsion, Estelle couru s’enfermer dans un des appartements qui lui étaient réservés. Elle avait eu étonnamment peu de mal à convaincre Edith de la laisser gérer le Grotadmorv seule, malgré toutes les remontrances qu’elle avait pu exprimer au sujet de sa capture. La Sage semblait cependant d’assez bonne humeur, bien qu’elle ait exigé l’aide de Frederick, Eden et Rosa pour déchiffrer des messages codés trouvés dans un vieux livre.   
 
Estelle avait invoqué son Nidoqueen, mais aussi son Ortide, son Coatox, son Nosferalto et son Aspicot. La jeune dresseuse avait un temps voyagé avant d’entamer des études de médecine pour rassurer son père qui prétendait qu’il était très difficile de vivre plus de dix ans à voyager, et encore plus de rebondir ensuite sans diplôme. Pendant son voyage, Estelle s’était spécialisée dans le type Poison, qui l’avait toujours fasciné. Déjà toute petite, elle côtoyait pas mal de Pokémon Poison lorsqu’elle accompagnait son père sur son lieu de travail. Mais l’événement qui l’avait poussée vers ce type en particulier était un combat acharné mettant en scène un terrible Pingoléon aux ailes tranchantes qui avait été affaibli par le Smogo de son père. Depuis ce jour, elle voyait en ce Pokémon, qu’elle appréciait déjà auparavant, un véritable héros.
 
Aussi n’avait-elle pas hésité à capturer le Grotadmorv malgré qu’il ait tué un homme sous ses yeux. Loin d’être effrayée, elle avait au contraire vu dans l’attitude du Grotadmorv que celui-ci ne semblait pas se rendre compte du mal qu’il avait fait. Etait-il vraiment mauvais ? Il n’avait fait qu’obéir aux ordres de cet étrange Galeking après tout…
 
Estelle attrapa l’Hyper Ball dans sa main et la regarda un instant avant d’appeler Morgue. Ses autres Pokémon se tenaient prêts à réagir en cas de pépin. Mais lorsqu’il apparut, le Grotadmorv était encore très affaibli de ses blessures. C’est à peine s’il arrivait à ouvrir les yeux. Estelle soupira et saisit des baies qu’elle avait préparées avant de s’approcher du Pokémon.
 
Alors qu’elle se penchait vers lui, Morgue saisit brusquement le bras d’Estelle de la même manière qu’il l’avait fait avec Krabboss. Estelle se figea et regarda le Pokémon d’un air sévère. Nidoqueen fit un pas en avant, prête à réagir.
 
-          Tu ne veux pas que je te soigne ? demanda-t-elle.
-          Hein ? répondit Morgue en lui lançant un faible regard d’incompréhension.
-          Que je te soigne. T’as mal et t’es crevé, je peux t’aider à faire passer ça si t’essayes pas de me tuer.
-          Pou… Pourquoi ? répondit le Pokémon
-          Parce que t’es mon pote, maintenant.
 
Morgue ouvrit grand ses yeux. L’étreinte muqueuse qui empêchait Estelle de bouger se décontracta brusquement, la libérant. Grotadmorv regardait sa nouvelle dresseuse avec beaucoup d’incompréhension.
 
-          Mange-ça, dit-elle en lui tendant quelques baies. Ça te fera du bien.
 
D’un geste un peu méfiant, Morgue prit les baies, qu’il mit doucement en bouche. Lorsqu’il les goûta, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire, faible mais franc.
 
-          J’en ai encore, si tu as encore faim. Puis faudra que tu te reposes, surtout.
 
Morgue ne savait pas quoi dire. Il se contenta d’élargir son sourire.
 


 
Smiland était un gigantesque Parc d’Attractions réputé dans toute la région d’Unys et même au-delà des frontières. Tous comme Mr Smile, la plupart des employés avaient de petits accessoires extravagants, souvent en lien avec le Pokémon « Thème » de l’attraction dont ils avaient la responsabilité. D’autres étaient en partie déguisés en Pokémon et se baladaient pour prendre des photos avec ce même Pokémon qui les accompagnaient.
 
Bénéficiant des Tickets VIP, Eve et Camille n’avaient pas à faire la file comme les visiteurs lambda pour monter dans une attraction. Les deux jeunes filles étaient toujours accompagnées de Marie qui gardait un œil sur elles et, parfois, des parents de Camille. La matinée fut très remplie et elles purent profiter de nombreuses attractions.
 
Elles commencèrent par monter dans un manège avec Marie. Eve était montée sur un Girafarig, tandis que Camille, à sa droite, était allée sur un Donphan. Juste derrière, Marie avait pris place sur un Doduo. Blanche et Hector les fusillèrent de photos pendant que le manège était en marche. Les petites filles exprimèrent ensuite le souhait de monter sur une petite Montagne russe aux couleurs de Coxyclaque, dans laquelle Hector les accompagna. Il déchanta vite quand les jeunes filles lui réclamèrent des attractions de plus en plus fortes, passant de l’attraction Coxyclaque à Arbok, puis Drascore, de plus en plus fortes. Blanche riait aux éclats en voyant son chéri sortir du Dracsore, blanc comme un linge, tandis que les deux jeunes filles demandaient un second tour.
 
En continuant à explorer le Parc, ils arrivèrent près des attractions plus aquatiques. Ils embarquèrent ensemble dans une sorte de grosse bouée emportée par le courant tandis que des Remoraid les arrosaient. Heureusement, Blanche avait prévu des capes qu’ils portaient pour protéger leurs vêtements de l’eau. Ils sortirent néanmoins trempés, mais hilares. Sous les conseils d’Eve, ils montèrent ensuite sur la « Rivière de Musteflott » où ils embarquèrent sur des canoës aux traits du Pokémon pour quelques sensations fortes qui provoquèrent le mécontentement de Crikzik, qui avait été assez mouillé pour la journée. Histoire de se sécher, car les capes n’étaient finalement pas fiables à 100%, ils se rendirent sur le « Tentacruel », une attraction qui les fit tourner dans tous les sens mais qui eut l’avantage de bien les essorer.
 
Ils arrivèrent ensuite à une zone plus technologique où, armées d’une sorte de pistolet, les deux jeunes filles suivirent un parcours dans lequel elles devaient tirer sur différentes machines représentant des Pokémon afin de les désactiver et marquer un maximum de points. Près de là, une sorte de petit zoo abritait différents petits Pokémon tels que Togepi, Mélo, Toudoudou, etc. Les deux petites filles se laissèrent attendrir un moment, et même Marie eut du mal à résister au charisme de ces petits Pokémon, malgré les remontrances de Kaede, sa Pashmilla qui, manifestement, était un peu jalouse. Blanche et Hector en profitèrent aussi pour prendre pas mal de photos. 
 
Le soleil était haut dans le ciel lorsque Camille et Eve commencèrent à gargouiller. Cette dernière proposa aux adultes de se rendre au « meilleur restaurant de tout le Parc », près d’une grande Arène au style romain. Celle-ci n’était pas bien loin du petit zoo et ils n’eurent pas à marcher longtemps avant d’y arriver. Ils furent accueillis  par un grand homme bedonnant en habit de cuisinier, toque comprise, qui prit Eve dans ses bras l’espace d’un instant.
 
-          Alors c’est vous les nouveaux amis de la petite Eve ? demanda le cuistot. Mr Smile m’a prévenu de votre arrivée ! Je suis le Chef Uru, responsable de tout ce qui touche à la nourriture à Smiland et gérant du Lunch de l’Arène !
-          Ravi de vous rencontrer, dit Hector en lui serrant la main.
 
Le Chef Uru avait une poigne vigoureuse. Il avait une barbe blanche en broussaille, qui rappelait à Blanche celle d’un Kaimorse. De fausses défenses sortaient d’ailleurs de cet amas de poils. Pour Marie, c’était surtout son étrange nez, plus semblable à une sorte de truffe de Marcacrin qu’à celui d’un être humain normal, qui l’intriguait. Mais ils savaient qu’il devait s’agir d’un déguisement semblable à celui des autres employés.
 
-          Je vous conseille d’aller dans l’arène, il y a un superbe spectacle qui met en scène des parties historiques de la région d’Unys qui va bientôt commencer. Mais avant, faites votre commande, et je vous apporterais le tout !
-          Ho mais nous pouvons attendre avant d’aller nous installer, il ne faut pas se déranger pour nous ! intervint Blanche.
-          J’insiste ! répondit le Chef Uru. Je n’ai qu’un seul boulot ici, veiller à ce que tout le monde mange à sa faim. Mais si vous m’attendez, vous n’aurez pas de bonnes places, alors faites votre choix et j’apporte le tout !
-          Vous êtes sûr que ça ne va pas vous déranger ?
-          Ne vous inquiétez pas ! Je vous retrouverai bien assez vite ! 
 


Sous le Chapiteau de la Troupe, Henry discutait avec Xatu de la disparition de Mistigrix. L’homme avait prévu une série de questions qu’il avait passé la matinée à poser aux différents membres de la Troupe avec le Mentaliste et Pijako. Mais ils n’étaient pas plus avancés que cela.
 
Mistigrix avait disparu depuis plus d’un an maintenant. Ce soir-là, ils avaient fait une représentation à Volucité. Le chapiteau était plein à craquer de monde, mais les membres de la Troupe étaient habitués à faire leur numéro devant la foule. Il n’y avait eu aucun incident notable pendant la représentation. Mistigrix avait fait son numéro comme à son habitude, sans paraître plus troublée que d’habitude. Puis, lorsqu’ils voulurent partir après avoir démonté le Chapiteau, ils se rendirent compte qu’elle n’était plus là.
 
Toute la Troupe l’avait cherchée dans la grande ville, sans succès. Ils avaient décidé de rester jusqu’à la retrouver, mais une semaine supplémentaire n'a rien changé à la situation. Xatu avait passé cette même semaine à fixer le Soleil pour retrouver son amie. Une tâche qui lui était d’ordinaire facile, mais qui accoucha d’un échec supplémentaire. Aussi le Mentaliste avait-il pris la décision de continuer sans elle, pensant qu’elle avait fait une croix et qu’elle usait de ses Pouvoirs pour l’empêcher de la retrouver.
 
Mistigrix était depuis toujours un des Pokémon les plus solitaires de la Troupe. Elle s’entendait néanmoins très bien avec les acrobates, le Mentaliste, Mr.Mime et Tauros, les autres anciens de la Troupe Madyapno. Elle avait aussi tissé quelques liens avec Cupcanaille, Rhinocorne et Eoko, les trois autres femelles de la Troupe. Mais aucun d’entre eux n’avait remarqué quoi que ce soit de différent dans l’attitude de Mistigrix. Il faut dire cependant que la Magicienne était connue pour être très peu expressive.
 
Henry était arrivé à la même conclusion que Xatu à l’époque. Mistigrix avait dû décider de vivre sa vie et avait quitté la Troupe en secret pour éviter des situations embarrassantes. Mais comme le Mentaliste et les autres membres de la Troupe, Henry n’était pas satisfait de cette vision des choses. Quelque chose devait leur échapper.
 
Ils ne savaient pas encore que Fréderick avait vu Mistigrix téléporter une statue de Lugia et un Galeking géant la veille.
 


 
Morgue s’était reposé toute la nuit et avait récupéré ses forces. Estelle avait décidé de retourner à l’hôtel de Méanville et avait préparé une petite excursion dans le Bois des Illusions, à l’est de la ville. Se promenant avec ses Pokémon, Morgue commençait à tisser des liens d’amitié avec les autres Pokémon Poison et Estelle pendant toute la journée. Ils avaient passé d’agréables moments ensemble. Ils se posèrent enfin vers 20h pour pique-niquer. Estelle avait préparé des salades de baies dont ses Pokémon raffolaient. Morgue aimait lui aussi beaucoup cette nourriture et en mangeait comme s’il n’avait jamais rien goûté d’aussi bon avant. 
 
-          Dis-moi, Morgue, commença Estelle alors que le repas était terminé. Il vient d’où ce nom ?
 
Morgue cligna des yeux. Depuis sa capture, c’était la première fois qu’Estelle abordait son passé. Mais Morgue ne se méfiait plus d’elle. Sa dresseuse avait passé les dernières heures à prendre soin de lui et à prendre du bon temps en sa compagnie, chose qu’il n’avait jamais connue auparavant et qu’il appréciait de plus en plus.
 
-          Je ne sais pas. C’est le Chef qui m’a appelé comme ça la première fois, et depuis les autres ont commencé à me nommer de cette façon aussi, même Papa.
-          Ton Chef, hein ? Il a de drôles de goûts pour les noms.
-          Bof, je sais pas.
 
Le silence se réinstalla un moment tandis qu’Aspicot et Ortide jouaient avec un Miamiasme sauvage. Puis Estelle repartit à l’assaut des informations.
 
-          Et ton Papa, c’est pas lui qui a choisi ton nom ? C’est bizarre. C’est un Grotadmorv aussi ?
-          Non, il est comme toi ! Mais en plus vieux et avec moins de poitrine. Parfois il oublie de porter un pantalon.
-          Il est un peu tête en l’air alors ? plaisanta Estelle.
-          Un peu, mais il est très intelligent ! C’est lui qui m’a donné la vie, et aux autres aussi ! Je l’aime bien.
-          Aux autres ? Tu parles de Galeking ?
-          Further, Aartsen, Dédain, puis y a Lain aussi. Mais je sais pas pour les autres par contre.
-          C’est qui les trois derniers ? Je veux dire, comme Pokémon.
-          Heu… je sais pas vraiment, répondit Morgue après avoir réfléchi un moment. Aarsten joue souvent du piano et il marche sur deux jambes. Il a de grandes dents. Dédain a pas besoin de marcher, il a des ailes oranges.
-          Oranges ? répéta Estelle en fronçant les sourcils. 
-          Ouaip. Puis Lain, ça dépend, parce qu’il peut entrer dans des machines.
-          Ha oui ?
-          J’aime beaucoup Lain, reprit Morgue. Il me parlait souvent quand j’étais chez papa.
-          C’est ton ami, alors ?
-          Je crois ! répondit Morgue après avoir réfléchi un instant.
 
Estelle sourit. Elle avait déjà pas mal de nouvelles informations qu’elle pourrait communiquer aux autres. Elle jugeait qu’il ne fallait pas harceler Morgue de questions pour éviter qu’il ne se méfie et se renferme sur lui-même. Et puis, il était vraiment sympathique comme Pokémon. Elle ne regrettait pas du tout de l’avoir sauvé et capturé. Leur regard se porta vers l’horizon alors qu’ils se préparaient à rentrer à l’hôtel. Le soleil commençait à se coucher et offrait un coucher de soleil magnifique, teintant le ciel d’orange et de jaune.
 
-          C’était vraiment une belle journée d’été, dit-elle.
 


L’après-midi dans Smiland s’était passée avec autant d’amusement que la matinée, sinon plus. Ils s’étaient régalés avec les plats apportés par le Chef Uru, qui étaient largement supérieurs en qualité que ce à quoi on pouvait s’attendre dans ce style d’endroit, tout en regardant un fabuleux spectacle qui racontait la persécution des Dracologues d’Unys et la création de la ville de Janusia, près de deux millénaires auparavant. Ils avaient ensuite évité tout un temps de remonter dans une attraction forte comme le Drascore afin d’éviter les soucis de digestion et s’étaient plutôt concentrés sur la Maison hantée, où ils furent chatouillés par les différents Skelenox, Fantominus et Polichombr des lieux. Un Spectrum parvint à faire sursauter Blanche et lui lécha le visage, ce qui mit fin  à l’attraction car elle courut vers la sortie, les empêchant de visiter les dernières salles. Ils décidèrent de passer la galerie d’art qui, selon Eve, n’était pas très amusante, et se dirigèrent donc dans un petit labyrinthe où ils rencontrèrent plusieurs employés déguisés et au centre duquel se trouvait une grande statue de Zygarde. 
 
Les deux jeunes filles réclamèrent enfin de monter dans une attraction un peu plus forte et Hector et Blanche les accompagnèrent donc dans le Ninjask, une montagne russe très rapide qui les faisait voyager dans un décor de grands arbres, évitant les branches parfois de justesse, le tout accompagné de trois loopings. Lorsqu’ils virent les photos prises pendant l’attraction, Blanche insista pour prendre celles des deux fillettes, mais aussi celles ayant été prises par elle et de son mari, car Hector avait une tête « à mourir de rire » tant on voyait que ce n’était pas sa tasse de thé.
 
Les deux fillettes et Marie montèrent ensuite dans une Grande Roue. Lorsqu’elles arrivèrent tout au-dessus, elles purent apercevoir l’ensemble du Parc, rempli de mille couleurs et de visiteurs. Elles passèrent ensuite dans la salle aux Miroirs, une pièce pleine de miroirs, déformants ou non, où Hector et Blanche restèrent un moment, ne retrouvant pas la sortie.
 
Ensuite, elles allèrent dans une dernière attraction, accompagnées seulement pas Blanche. Le Cornèbre était en effet une attraction dans le même style que le Ninjask et son mari avait refusé d’y aller, prétextant qu’il se faisait trop vieux. Au lieu du décor de forêt, les wagons noirs du Cornèbre passèrent dans différentes salles où les attendaient différents Pokémon, dans un tribunal disposant d’une potence, dans une chambre mortuaires avec un Tutankafer disposé au centre, puis enfin dans une espèce de petit cimetière, peuplé de dizaines de Cornèbres. L’attraction étant assez rapides, cependant, les décors n’étaient pas si effrayants que ça.
 
Ils visitèrent encore quelques attractions, comme la Cache de Baggaïd ou le Tunnel Pikeur, firent un dernier tour de manège en prenant l’une ou l’autre photo, puis se redirigèrent enfin vers la sortie. Mr Smile, toujours aussi étrangement vêtu, les attendait.
 
-          Alors, comment s’est passée votre journée ? demanda-t-il avec entrain.
-          Parfaitement ! s’écria Blanche. Si on excepte votre Spectrum malpoli !
-          Vous vous êtes bien amusées, les filles ? demanda Smile en s’adressant aux deux petites.
-          Ho oui ! s’écria Camille tandis qu’Eve se contentait de sourire.
-          C’était vraiment une belle journée, confirma Hector.
-          Vous avez été gâtés par la météo !
-          On essayera de vous rendre la pareille en emmenant Eve en excursion cette semaine, qu’en dites-vous ? proposa Blanche.
-          Je suis sûre qu’Eve en sera ravie ! dit Smile, tandis que les deux petites filles rayonnaient à l’annonce de Blanche.
-          Merci encore pour la journée ! dit Marie.
Au moment de se quitter, Blanche et Marie serrèrent la main de Mr Smile sans incident. Quand ce fut le tour d’Hector, Smile fit semblant de souffrir et Hector, surpris, arracha la main qu’il serrait. Il sursauta avant de constater qu’il s’agissait évidemment d’une fausse. Décidément, ce Mr Smile aimait bien plaisanter avec Hector. 
 


 
L’Inspecteur Besace attendait Edith depuis une dizaine de minutes quand elle arriva enfin, impeccablement coiffée et vêtue d’une robe rose pâle. Il l’emmena dans un petit restaurant très chic de la ville où il avait précédemment réservé une table. Ils s’installèrent et prirent commande avant d’engager la conversation.
 
-          Qu’avez-vous fait de beau aujourd’hui ? demanda l’Inspecteur à la Sage.
-          J’ai passé toute la journée au QG du Clan, répondit-elle. On a eu du mal, mais on a réussi à déchiffrer le code du Protectorat des Mers !
-          Ha oui ?
-          Frederick et Rosa m’ont bien aidé. C’était assez compliqué à vrai dire, c’est d’ailleurs pour ça qu’Eden a pété une case au bout de quelques heures et est partie se reposer sans demander son reste.
-          À ce point-là ?
-          Comme je vous le dit ! Mais ce qu’on a découvert en valait largement la chandelle.
 
Ils furent interrompus par la serveuse qui leur apportait l’entrée et le champagne. Ils l’aidèrent brièvement à déposer le tout sur la table avant de reprendre leur conversation.
 
-          Et du coup, on sait à quoi servent les statues ?
-          Les 17 statues serviraient à réaliser un Rituel, dit Edith. Et pas n’importe lequel ! Puisqu’il s’agit d’invoquer Arceus lui-même.
-          Quoi ? s’exclama l’Inspecteur Besace, attirant le regard des employés et des autres clients du restaurant.
-          On sait que chaque Pokémon Légendaire peut être appelé à partir de Rituels très précis, dit Edith plus bas. Par exemple, pour invoquer Giratina, il fallait trois innocents de notre Clan, pleurant sur l’Orbe de Platine, et je vous épargne les autres détails. Pour Yveltal et Xerneas, il faut se servir de l’Arme Suprême et rassembler un grand nombre d’âmes, ce qu’avait fait Felicae. Tous ces Rituels datent des temps immémoriaux et ont été imaginés par les hommes et les Pokémon concernés eux-mêmes afin d’éviter les abus et les personnes mal intentionnées de se servir d’eux. Parfois, les Légendaires ont carrément été scellés comme ceux que je viens de citer.
-          Je n’en avais pas la moindre idée… dit l’Inspecteur Besace.
-          Ces Rituels sont restés secrets pour la plupart des gens et il y a fort à parier qu’il ne reste plus de trace de certains de ces Rituels. Même au sein du Clan Distorsion, seuls les membres hauts placés étaient au courant des détails. Un maximum de sécurité pour un maximum de silence.
-          Et concernant ce fameux Rituel d’Arceus ?
-          Hé bien, rassembler les 17 statues serait une première étape à la réalisation du Rituel. Et vu le format et leur répartition géographique de base, c’était déjà une grosse difficulté de ce Rituel !
-          Oui, il leur a fallu un bon moment avant de rassembler leur butin actuel… maugréa Besace.
-          Mais d’après ce qu’écrit le Protectorat, ce ne serait pas la seule chose à faire. Seulement, pour en savoir plus, le livre nous renvoie… dans les Ruines de Bonville.
-          Les Ruines de Bonville ? répéta l’Inspecteur.
-          C’est un site assez connu à Sinnoh, une référence en termes de Zarbi ancien. Ce serait là que la suite des explications pour réaliser le Rituel se trouverait. 
-          Pardon, puis-je … demanda une serveuse aux cheveux noirs en montrant leurs assiettes.
 
Une fois de plus, Edith et l’Inspecteur aidèrent la serveuse à prendre les assiettes pour les débarrasser et celle-ci annonça l’arrivée prochaine des plats principaux.
 
-          Donc nous avons quelqu’un qui cherche à invoquer Arceus… résuma l’Inspecteur Besace. Rien que ça…
-          Et à vrai dire, on a notre petite idée sur les coupables, dit Edith. Felicae avait un but semblable…
-          Mais vous les avez vaincu, non ?
-          Oui, mais leurs véritables chefs, des Mélancolux, se sont enfuis et on n'a jamais réussi à les attraper.
-          Des Mélancolux ? s’étonna l’Inspecteur Besace.
-          Exact. Ceux-ci étaient déjà impliqués dans le Rituel qui a fait revenir Giratina il y a 16 ans. Cela ne m’étonnerait pas qu’ils soient encore impliqués dans cette affaire.
-          Mais pourquoi des Pokémon souhaiteraient invoquer Arceus ? Ils ne pensent quand même pas qu’ils vont contrôler les pouvoirs du Dieu Pokémon ?
-          Je ne sais pas vraiment. Avec Yveltal, ils se sont enfuis juste après son invocation et sont restés immobiles tout le long du combat contre Estom.
-          Estom ?
-          C’est une longue histoire, soupira Edith.
 
Edith raconta l’ensemble de l’histoire de la Troupe Madyapno et de la Secte de Felicae tout au long du repas. L’Inspecteur était une oreille attentive et ne se manifestait que pour saluer le courage dont avait fait preuve Edith à plusieurs reprises. Ils finirent leur dessert en parlant de tout autre chose, l’Inspecteur la questionnant sur ses goûts et Edith faisant de même. Ils passèrent ensemble une agréable soirée. Finalement, l’Inspecteur paya l’addition et la raccompagna à l’hôtel.
 
-          Je compte me rendre à Bonville prochainement, dit Edith. Vous m’accompagnerez ?
-          Avec joie, dit l’Inspecteur en souriant.
-          Parfait, je vous tiens au courant ! dit Edith. Bonne nuit, Inspecteur.
-          Vous aussi, mademoiselle.
 
Edith hésita, puis l’embrassa sur la joue avant de fuir rapidement vers sa chambre d’hôtel. L’Inspecteur resta un instant immobile et souriant. Puis il fit volte-face, en route pour rentrer au poste de police.
 
Alors qu’il était plein de pensées d’avenir, il s’arrêta subitement dans la rue, n’en croyant pas ses yeux. La serveuse du restaurant lui faisait face, à une dizaine de mètres de lui. Mais ce qui l’effrayait, c’était la présence de 4 Mélancolux au-dessus de sa tête, les flammes bleutées dansant un rythme macabre. 
 
La serveuse sortit de sa poche une grande paire de ciseaux et courut dans la direction de l’Inspecteur, tandis que les Mélancolux restaient immobiles, en retrait. L’Inspecteur eut le réflexe d’éviter le coup de lame que la femme essaya de lui asséner et recula de quelques pas, jurant intérieurement de ne pas être venu armé.
 
La serveuse tenta à nouveau de lui asséner un coup de sa paire de ciseaux. Cette fois-ci, elle effleura simplement Besace, déchirant la manche de son costume. Elle était rapide.
 
Besace décida, contre toute attente, de se jeter sur son opposante, pour la débarrasser de son arme. Celle-ci fut en effet surprise et fut plaquée au sol. Besace en profita rapidement pour donner un coup de pied dans sa main, envoyant voler son arme plus loin et provoquant un petit cri de douleur de la part de la femme.
 
-          Désolé, mais je ne compte pas mourir aujourd’hui, dit l’Inspecteur.
-          Enfoiré, cracha la femme.
-          Cette paire de ciseaux, commença Besace, c’est toi qui as tué mon collègue au Palais Chaydeuvre !?
 
À sa grande surprise, la femme sourit sereinement, tout en fermant les yeux.
 
-          C’était si simple de jouer ce rôle, dit-elle.
-          Quoi ?
-          Le collègue dont vous n’avez jamais retrouvé le corps ce jour-là, dit-elle. C’était moi, finement déguisée.
 
L’Inspecteur ne savait que dire. Qui était cette femme ? Il l’avait donc rencontrée depuis longtemps ? Pour qui d’autre avait-elle réussi à se faire passer si elle avait été capable de jouer le rôle d’un homme ?
 
-          Tu vas me suivre au poste, salope, dit l’Inspecteur.
-          Je dois d’abord te tuer, répondit-elle le plus sereinement du monde.  
-          Essaye un peu seul…commença l’Inspecteur avant d’être interrompu par une grande douleur dans le ventre, provoquée par le bras de la serveuse qui s’enfonçait dans son corps.
 
L’Inspecteur ne comprenait pas. Il avait envoyé promener les ciseaux plus loin. Son regard se porta sur ceux-ci. Il remarqua alors qu’ils étaient toujours maintenus par une sorte de main artificielle. D’un coup vif, la femme retira son bras, du corps de l’Inspecteur, le laissant voir par quoi il avait été transpercé. Ce bras, bien que tâché de son sang, devait être à la base de couleur verte, car il ressemblait en tout point à celui d’un Manternel. Le sang s’échappait de sa plaie et se répandait sur la femme qui ne semblait pas en être importunée. Elle le dégagea néanmoins et il tomba, la tête face au ciel. Les étoiles et la lune auraient été si belles à observer en une autre circonstance.
            
-           De la part du grand Patron, je vous remercie, Inspecteur, dit la femme en se détournant de lui pour aller ramasser sa main artificielle et son arme. Vous nous avez donné pas mal d’informations très pertinentes. Même votre mort va nourrir nos intérêts.

-           Edith… réussit juste à prononcer le mourant.

-          Ne vous inquiétez pas pour votre bien-aimée, dit la femme. Moi, La Tailleuse, je jure que je l’enverrai prochainement vous rejoindre.

 
Le regard de l’Inspecteur se perdait dans les étoiles. Les forces le quittaient. Pourtant, il n’avait aucune envie de mourir, il voulait vivre ! Mais c’était impossible… En pensant une dernière fois à cette femme qu’il aurait souhaité aimer, l’Inspecteur expira finalement, provoquant l’excitation des flammes des 4 Mélancolux.
Comme toujours, les machinations se déroulaient comme prévu en cette belle journée d’été.
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 12 Déc - 20:27

Wow.. Comment dire que.. C'est du beau travail bravo :)
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 12 Déc - 20:40

Magnifique, juste... magnifique.

[spoiler]J'adore le concept du "tout se passe bien c'est magnifique" puis à la fin "en fait non, l'effet Unpuis est toujours là !"(/spoiler]

Que dire à part des encouragements ? J'ai tellement hâte de savoir la fin *O*
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 12 Déc - 20:47

Toujours aussi Unpuisesque.
J'aime vraiment. Beaucoup. Mais tu sais déjà ce que je pense de tes travaux, chéri ~
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 13 Déc - 9:32

Unpuis si tu tue Estelle !!! Nan mais j'ai pas trop compros la fin en gros la serveusese transforme en Manternel et tue Besace ? Si c'est le cas notre pauvre sage devra rester encore celibataire :/
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 13 Déc - 11:45

Merchi pour vos commentaires, ça fait toujours plaisir :)

Pour Fleur:
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Dim 13 Déc - 15:58

Ah ok XD du coups prochain chapitre pour debt Janvier ?
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Ven 18 Déc - 20:25

Super fiction, et je crois avoir découvert le premier secret du Directeur: c'est un psycopate pédophile ! cirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 4162658287
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 19 Déc - 12:57

"Qui sont ces pokémons ? On dirait qu’ils ont reconnus un de nos concourants ! déclara la présentatrice. Ho, et un de nos juge s’est levé pour mieux voir et HO PUTAIN DE SA MERE !"

Putain, en lisant ça je me suis déchiré en deux sérieux x). Et tu pouvais pas faire pire pokémon que Estom et plus batard que l'histoire Scalproie xDDD
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 19 Déc - 13:41

Fleur, je vais essayer d'écrire le chapitre prochainement (quand mon article sera fini) puis faudra attendre Libra :x


Prof Ptera a écrit:
Et tu pouvais pas faire pire pokémon que Estom et plus batard que l'histoire Scalproie xDDD

Et dire que tu n'as lu que 6 chapitres cirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 4090137964

Par contre, évite le double post :x Tu peux simplement éditer ton commentaire s'il s'agit du dernier :x

En attendant, j'ai dessiné un personnage de la fiction (ne regardez que si vous avez commencé la partie Felicae pour éviter le spoil.
C'est:

Je compte dessiner d'autres personnages :x Mais je sais pas qui faire. Aidez moi à choisir ici !
(attention pour le "secret" ça veut dire que je vous le montrerai pas avant le chapitre ... 10 je crois :x )
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Mer 23 Déc - 14:35

Dessine Estelle :D
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 9 Jan - 16:27

Tout d'abord, nouveau dessin
Edith:

Et ensuite, chapitre suivant \o

Chapitre 4 : Morgue, la dette.
 
Estelle avait passé toute la matinée avec ses Pokémon. Comme la journée précédente, elle essayait de se faire la plus proche possible de Morgue. Si elle avait d’abord été intéressée par les informations que Morgue pouvait donner, c’était désormais dans le but de tisser une véritable relation qu’elle apprenait à connaître le Grotadmorv. Même ses autres Pokémon devenaient amis avec lui. Et Morgue lui-même ne semblait pas avoir envie d’autre chose. Après la ballade et le pique-nique de la soirée précédente, ils étaient revenus regarder des films à l’hôtel avant de se coucher très tard. Ce qui n’avait pas empêché Estelle de se lever tôt pour proposer à ses Pokémon une petite Comédie Musicale, spécialité artistique de Méanville qui mêlait humains et Pokémon autant dans l’art de la scène que dans l’ensemble des spectateurs.
 
Après avoir ainsi pu admirer les efforts des acteurs dans la pièce « Into the Wood », la spécialiste des Pokémon Poisons fit un détour avec ses partenaires pour acheter de quoi manger. Elle en profita d’ailleurs pour acheter une sorte de foulard qu’elle disposa autour de la tête de Morgue, affirmant que ça le mettait en valeur.
 
Mais lorsqu’ils arrivèrent à l’hôtel, Estelle remarqua de suite que quelque chose clochait. Dans le hall d’entrée, il y avait plusieurs officiers de police présents et Frederick, son père, était en train de se faire interroger par un homme en imperméable. Lorsqu’un employé de l’hôtel la montra subitement du doigt, Estelle comprit que la situation ne sentait pas bon du tout.
 
Pas moins de cinq officiers en uniforme bleu se dirigèrent vers elle, l’air décidés, l’un ayant sa main sur son taser. Estelle sentit ses Pokémon grogner, Morgue et Nidoqueen les premiers, mais elle leur fit un geste, comme pour les apaiser. Mieux valait recourir au dialogue.
 
-          Un problème, messieurs ? demanda-t-elle, le regard sombre.
-          Rappelez vos Pokémon dans leurs Poké-Balls, ordonna celui qui avait le taser.
-          Pourquoi ? répondit-elle. Qu’est-ce que vous me reprocher ?
-          On vous a demandé quelque chose, mademoiselle, dit l’homme en imperméable en s’approchant d’elle, un Frederick en sueur et à paraissant inquiet sur les talons. Ne nous obligez pas à vous faire du mal, parce que croyez-moi, on attend que ça.
-          Fait ce qu’ils disent, Estelle… dit Frederick en jetant un regard noir sur les policiers.
 
Estelle hésita puis décida de suivre le conseil de son père. Elle rappela ses Pokémon, en terminant par Nidoqueen et Grotadmorv, à qui elle chuchota quelques mots rassurants. A peine ses Pokémon étaient-ils tous rentrés qu’un des policiers lui passa les menottes à la main gauche, lui faisant lâcher ses Balls.
 
-          Hey, c’est quoi cette blague ? dit-elle vivement en se débattant tandis qu’il lui passait les menottes aussi à la main droite.
-          Mademoiselle Estelle Hamers, je vous arrête pour le meurtre de l’Inspecteur Nicolas Besace.
 
A l’annonce du commissaire Valempion, Estelle se figea, une expression mêlant horreur et stupéfaction sur le visage. Elle regarda son père, comme en l’attente d’une affirmation de sa part. Frederick avait l’air en colère et passablement irrité de la situation. C’est alors qu’elle remarqua, assise au coin de la salle, Edith, en pleurs.
 


 
Lorsque Further ouvrit les yeux, il était allongé dans le laboratoire de son père. Il avait déjà vécu cette situation deux fois par le passé. Les mêmes outils étaient rangés au même endroit, toujours aussi ensanglanté après pareille opération. Il ressentait une vive douleur dans la poitrine, mais il savait que c’était passager, et que, de toute façon, le jeu en valait largement la chandelle. 
 
Il tourna son regard vers son père. Ses habits étaient trempés de sueur. L’opération qu’il venait de faire subir à son fils n’était, après tout, pas de tout repos, même s’il commençait à y être habitué. Il buvait un Soda Cool, accompagné d’une boule de glace, son péché mignon, qu’il avait largement mérité.
 
-          Comment ça va, Nessmad ? lança Further, la voix fatiguée mais satisfaite.
-          Ce serait plutôt à moi de te demander ça, répondit l’intéressé. C’est toi qui viens de subir une transplantation cardiaque.
-          Ce qui m’en fait huit, maintenant.
-          Oui, et je crois que c’était la dernière, déclara Nessmad.
-          Comment ça ? rugit Further en se relevant subitement, malgré la douleur. Je dois devenir plus fort, Nessmad ! Plus fort !
-          Puis-je savoir pourquoi ? demanda une voix derrière lui.
 
Further reconnut directement la voix en question. Il se tourna avec stupeur vers son Patron, assis dans l’ombre. Il ne se déplaçait que très rarement et c’était une grande surprise pour le Galeking de le voir dans le laboratoire. En constatant que Dédain, le Papilord, était aussi présent, Galeking grogna.
 
-          Serait-ce pour devenir plus fort que moi ? plaisanta le Papilord.
-          La ferme, Dédain ! Je suis déjà plus fort que toi !
-          J’en doute franchement.
-          J’en ai huit, maintenant ! Huit ! Je pourrais t’écraser comme un vulgaire moucheron et te …
-          Il suffit, Further ! intervint l’être caché dans le noir. Je ne suis pas venu pour t’entendre te vanter alors que tu n’as pas encore fait assez de preuves.
-          Mais… Mais patron, bredouilla Further. Je vous ai livré quasi toutes les statues ! Je…
-          Seulement par appât du gain, Further, précisa son patron. J’attends de mes agents une véritable loyauté. Puis-je compter sur toi à l’avenir, même sans te récompenser ?
-          Je … Bien sûr !
-          Nous verrons… continua l’être dans le noir. Je dois dire être très déçu de ta dernière mission.
-          Quoi ? Mais patron, je vous ai ramené la statue de Lugia, comme prévu…
-          En abandonnant Morgue à son sort ? poursuivit Dédain.
 
Further déglutit et baissa le regard. C’était donc pour lui faire ce reproche que son maître s’était déplacé ?
 
-          C’est-à-dire que j’ai été obligé par la situation à …
-          La situation ? répéta Dédain. Le Grand Further incapable de se débarrasser de quelques humains venus l’empêcher de voler une statue ?
-          La ferme Dédain, grogna Further. Ils étaient nombreux et puissants, et seul le résultat compte. J’ai ramené la statue.
-          Mais tu as laissé Morgue derrière toi, dit l’être mystérieux.
-          Et alors ? dit Further. Avions-nous vraiment besoin de lui ? Je veux dire, il n’est pas nécessaire à la réalisation du Rituel comme Van Aartsen ou la Tailleuse ! C’est une perte pour un bien, non ?
-          Non.
 
La douleur dans la poitrine de Further semblait s’intensifier. Le Galeking était inquiet. Le son de la voix de son patron laissait clairement penser que celui-ci était très en colère, même s’il ne comprenait pas pourquoi. N’avait-il pas rempli sa mission en ramenant la statue ? Et puis, pourquoi venir le disputer maintenant, alors qu’il ne lui avait rien dit lorsqu’il avait ramené la statue avec Mistigrix ? Était-ce Dédain qui avait monté leur patron contre lui ?
 
-          Morgue est encore en vie, dit Dédain.
-          Vraiment ? s’exclama joyeusement le Professeur Nessmad.
-          Mais alors où est le problème ? demanda Further.
-          Le problème, c’est que nos adversaires l’ont capturé, compléta leur patron. Ils ont donc accès à tout ce que savait Morgue sur nos plans.
 
Further ne dit rien. Il fixait le sol. Il avait compris, maintenant, quelle gaffe il avait faite. Ce n’était pas la mort de Morgue qui lui était reprochée, mais le fait que leurs adversaires avaient désormais accès à des informations qui ne devaient pas leur arriver. Et puis, même s’il était jeune, Morgue restait un de ses frères et, par conséquent, un adversaire dangereux qui risquait maintenant de se retrouver dans le camp adverse.
 
-          Morgue est encore très jeune, intervint le Professeur Nessmad. Il ne sait pas encore grand-chose de nos objectif, monsieur.
-          Et heureusement, professeur. Je ne pense pas qu’il révélera quoique ce soit de trop dangereux pour la suite de nos opérations. Mais cela n’en reste pas moins une erreur … stupide.
-          Laissez-moi m’en charger ! dit Further. Je vais de ce pas m’occuper de son cas pour qu’il se taise !
-          Tu as déjà fait assez de bêtises comme ça, Further. Et je n’ai pas attendu ton réveil pour m’occuper de la situation.
-          La Tailleuse et Lain sont sur le coup, dit Dédain. Ce n’est qu’une question de temps avant que le problème soit réglé.
-          Mais je…
-          Further, l’interrompit son maître. Une telle erreur ne peut pas se reproduire. C’est mon seul et dernier avertissement. Si tu devais encore me décevoir… je te ferai enlever toutes les récompenses que je t’ai accordées jusqu’ici. Suis-je clair ?
 
Le Galeking posa sa main sur sa poitrine, comme pour empêcher quoique-ce soit de sortir. Il avait un air désemparé à l’idée de perdre ce qu’il avait de plus précieux.
 
-          Oui, patron…
-          Bien… Professeur Nessmad ?
-          Oui, monsieur ?
-          J’aimerais que vous détruisiez les Rapports numéro 1 et 73.
-          Pourquoi ? demanda le Professeur, étonné.
-          Si Morgue guidait nos adversaires en ce lieu, je trouverais vraiment dommage qu’ils tombent sur ces informations…  Oui, vraiment dommage…
 
 


 
Estelle attendait depuis près d’une heure dans une cellule quand le commissaire Valempion, accompagné d’un autre policier, vinrent la chercher. Elle n’opposa aucune résistance, malgré sa mauvaise humeur. Mais elle pensait que, de toutes façons, ils allaient vite se rendre compte qu’ils étaient dans l’erreur. Du moins l’espérait-elle.
 
Ils la firent s’asseoir dans une petite pièce qui ne contenait qu’une petite table et deux chaises. Près de la porte, il y avait une vitre teintée qui ne laissait échapper aucune lumière de l’extérieur. La salle n’était éclairée que par une vieille lampe. On la menotta violemment à sa chaise et elle jeta un regard haineux à l’homme qui lui faisait face. Le commissaire était en effet assis et la regardait avec un sourire malveillant.
 
-          Laissez-nous, dit-il à ses subordonnés.
 
Les policiers acquiescèrent et prirent le chemin  de la sortie. Estelle se doutait bien qu’ils devaient observer la scène depuis la vitre teintée, comme elle l’avait vu hier dans un film d’espionnage avec ses Pokémon. Le commissaire sortit de sa poche un sac contenant une paire de ciseaux ensanglantée.
 
-          Reconnaissez-vous ceci ?
-          Pas du tout, dit Estelle, sur le qui-vive.
-          C’est étrange, dit le commissaire. Puisque nous y avons trouvé vos empreintes, il serait logique que vous les ayez tenus en main un jour ou l’autre, non ?
-          Comment ça mes empreintes ? répondit Estelle en dévisageant le commissaire. C’est une blague ou quoi ?
-          Pas du tout. Nous disposons d’un logiciel très performant et votre ADN était dans notre banque de donnée.  Il correspond à 100% avec l’ADN retrouvé sur ces ciseaux.
-          J’ai… J’ai dû les toucher un jour alors… répondit Estelle, visiblement troublée. Mais je vous assure que…
-          Ces ciseaux ont été utilisés pour tuer l’Inspecteur Besace, continua le commissaire. Par conséquent, le doute ne plane pas sur cette affaire. Vous l’avez tué. 
-           Non ! s’exclama précipitamment Estelle. Je n’ai tué personne, je n’ai jamais vu cette paire de ciseau de ma…
 
Un choc violent arrêta Estelle dans sa défense. Le Commissaire venait de lui donner une baffe, sans la moindre gêne. Il la regardait avec une expression de mépris. 
 
-          Cessez de me mentir. Les ciseaux ne sont pas les seules preuves contre vous. Une vidéo de surveillance vous a filmée à l’œuvre hier, et notre logiciel de reconnaissance faciale vous a lui aussi reconnu. Nous avons aussi des témoins qui disent que, vous et votre bande, traîniez avec l’Inspecteur au sujet d’une affaire, ces temps-ci. Quel que soit la direction que notre enquête prend, nous retombons irrémédiablement sur vous. Il est inutile de nier.
-          Je vous jure que je n’ai jamais fait le moindre mal à l’Inspecteur ! répliqua Estelle avec colère. Vos logiciels ont merdé, qu’est-ce que j’y …
-          LA FERME ! rugit le commissaire en se levant avant de la frapper à nouveau, avec une telle violence qu’elle tomba avec sa chaise. Tuer un des nôtres, je vous jure que vous ne vous en tirerez pas indemne, mademoiselle Hamers !
 
Estelle crachota. Elle avait la lèvre en sang. Elle n’en revenait toujours pas. Comment avait-elle pu être assez naïve pour croire que cet imbécile de commissaire la croirait. Mais c’était surtout la violence dont il faisait preuve en ce moment qui la choquait le plus. Finalement, peut-être que personne ne les observait derrière la vitre teintée…
 
-          Hé bien ? ricana le commissaire. Vous ne vous attendiez pas à un tel traitement ? Manque de pot, vous avez assassiné le gentil flic, il ne reste que le mauvais pour vous interroger !
-          Je suis innocente…
-          Non, vous ne l’êtes pas. Il ne reste plus grand-chose pour boucler l’affaire et vous faire payer vos crimes. Il me manque juste le mobile. Pourquoi avoir tué l’Inspecteur ?
 
Estelle se releva et essuya le sang qu’elle avait sur la bouche avec sa manche avant de regarder le commissaire avec une attitude de défis.
 
-          Je ne l’ai pas tué.
-          Vous êtes accusée d’un des pires crimes possibles, de mon point de vue, soupira l’Inspecteur. Aussi, ma chère, je ne vous laisserai aucun répit avant que vous ne m’ayez donné les raisons de cet acte odieux, ni avant d’avoir eu vos aveux. Peut-être qu’un peu d’isolement vous fera réfléchir, qu’en dites-vous ? Ni lumière, ni nourriture, ni eau, ni quoi que ce soit. Et peut-être un peu de torture après ? 
-          Vous n’avez pas le droit ! s’horrifia Estelle devant cette perspective inhumaine.
-          J’ai tous les droits ! Je suis la Justice ! Et croyez-moi que si je ne risquais pas ma place, je vous aurais déjà abattue de mes propres mains !
 
Il se releva, ouvrit la porte et appela les deux policiers. Estelle fixait le sol, tremblotant légèrement. Ses ennuis ne faisaient que commencer. Et vu le caractère du commissaire, ce ne serait pas de la tarte.
 


 
Edith était assise sur son lit, immobile, dans sa chambre d’hôtel quand quelqu’un frappa à sa porte. Elle ne réagit pas.
 
Elle avait passé toute la matinée et une grosse partie de l’après-midi à pleurer la mort de l’Inspecteur Besace. Elle n’était pas descendue déjeuner et n’avait rien avalé d’autre qu’une bouteille de vodka de la journée. Eden et Rosa étaient passées à un moment, pour tenter de la réconforter, mais Edith ne leur avait même pas ouvert la porte. Elle avait écouté, néanmoins, ce que la peintre avait à dire. C’est d’ailleurs après cela qu’elle avait commencé à noyer son chagrin dans l’alcool.
 
On frappa à nouveau. La Sage ne jeta même pas un regard dans la direction du bruit. Au troisième coup, quelqu’un s’exprima depuis le couloir.
 
-          Edith, ouvre-moi, bon sang ! C’est urgent !
 
C’était la voix de Frederick, cela ne faisait aucun doute. Edith déglutit. C’était sa fille qui était accusée du meurtre. Comment Estelle avait-elle pu commettre un meurtre, et pourquoi l’inspecteur ? Qu’avait-il fait de mal ?
 
-          Va-t’en, répondit Edith en ne bougeant pas de son lit.
-          Edith, je vais défoncer cette porte ! menaça Frederick.
 
La Sage ne répondit pas, ne bougea pas. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire, une porte cassée, maintenant ? Tout cela n’avait aucune importance.
 
Frederick ne plaisantait pas et mis sa menace à exécution. C’est Nidoqueen qui fit voler la porte en éclat, tout simplement en fonçant dessus. Cette entrée fracassante ne provoqua aucune réaction de la part d’Edith, qui fixait le sol, de nouvelles larmes aux yeux. L’ingénieur entra dans la chambre, d’un pas décidé. Il avait les yeux rouges, lui aussi avait pleuré. Derrière lui, Morgue et Smogogo entrèrent tandis que Rosa et Blanche suivaient. Frederick se plaça juste devant Edith.
 
-          Laissez-moi, dit-elle. Je ne veux pas vous parler.
-          Et pourtant, je te jure que tu vas m’écouter, répliqua Frederick. Nous allons sortir Estelle de là.
 
Ces mots provoquèrent enfin une réaction chez Edith. Elle se releva et, sans prévenir, donna un coup de poing dans la figure de son aîné, qui recula de deux pas sous le choc.
 
-          TU TE FOUS DE MA GUEULE OU QUOI ? cria-t-elle. POURQUOI J’IRAIS AIDER UNE MEURTRIÈRE ?!
-          ESTELLE EST INNOCENTE, répliqua vivement Frederick. COMMENT PEUX-TU CROIRE UNE SECONDE QUE …
-          ILS ONT PLEIN DE PREUVES, ILS TE L’ONT DIT COMME À MOI ! hurla Edith encore plus fort. Elle a tué Besace, ELLE L’A TUÉ !
-          JE … commença Frederick avant d’être interrompu par un nouveau choc, cette fois asséné par Blanche, qui s’était dressée entre eux avant de leur donner à chacun un nouveau coup de poing.
-          VOUS ALLEZ VOUS CALMER MAINTENANT ? cria la championne.
 
Edith se laissa tomber sur son lit, tenant sa joue endolorie. Elle regardait Frederick avec un regard noir, que celui-ci lui rendait bien. Ils s’étaient cependant tous les deux calmés, un peu.
 
-          Estelle n’est pas coupable. Non, tais-toi et laisse-nous parler, Edith ! la gronda Blanche.
-          Ou plutôt, laisse Morgue parler, précisa Rosa.
 
Edith tourna la tête vers le Grotadmorv. Écouter l’assassin du vieillard ? Cela ne pouvait être qu’une blague de très mauvais goût.
 
-          Estelle était avec nous toute la soirée d’hier, commença précipitamment Morgue. On avait pique-niqué dehors avant de regarder des films à la vélétision.
-          La télévision, précisa Rosa.
-          Ouais, si vous le dites… Mais elle est restée avec nous tout le temps, elle ne peut pas être partie pour tuer quelqu’un, on l’aurait remarqué.
-          Elle a très bien pu y aller quand vous dormiez, dit Edith avec mauvaise humeur.
-          Non, elle s’est endormie avant moi ! protesta Morgue.
-          Et pourquoi devrais-je te croire ? demanda Edith avec dédain. Tu n’es qu’un monstre doublé d'un meurtrier.
-          Non, c’est pas vrai ! Puis je sais qui a tué le gars !
 
Edith regardait le Grotadmorv avec perplexité. La raison commençait tout doucement à reprendre le dessus sur le chagrin, mais elle avait encore du mal à comprendre.
 
-          Comment ça ?
-          Le papa d’Estelle m’a parlé d’une paire de ciseaux. Et c’est l’objet préféré de la Tailleuse !
-          Qui ça ? demanda Edith en plissant les yeux.
-          C’est une madame comme vous ou Estelle, dit Morgue. Elle se ballade tout le temps avec des ciseaux et elle travaille pour le patron.
-          Quel patron ? demanda soudainement Edith. Les Mélancolux ?
-          Ho ils sont souvent là, eux ! confirma le Grotadmorv. Mais le patron, c’est un autre, c’est le patron.
-          Il pense que c’est un homme, dit Rosa. Mais il ne l’a jamais vraiment vu que dans l’ombre, alors il est pas sûr…
-          Et cette garce, là, la Tailleuse, reprit Edith. Où est-elle ?
-          Je sais pas, mais je suis sûre que c’est elle qui a tué le monsieur, reprit Morgue. Il faut sortir Estelle de là !
-          Et comment expliques-tu que toutes les preuves accusent Estelle, alors ? reprit Edith avec mauvaise foi.
-          Je sais pas, mais c’est la spécialité de la Tailleuse ce genre de trucs ! Elle s’en vantait parfois chez papa…
-          Alors, tu nous crois, maintenant ? intervint Frederick en grognant.
-          Peut-être… hésita Edith. Peut-être avez-vous raison…
-          Alors tu vas nous aider à libérer Estelle de là ? demanda Blanche.
-          Oui.
 
Ce fut un soulagement pour tous. Morgue semblait particulièrement content. Mais Edith continuait d’afficher un regard sombre.
 
-          Mais si j’apprends qu’elle est en vérité coupable… Je la tuerais de mes propres mains, dit-elle. Et toi aussi, ajouta-t-elle en fixant Morgue.
-          T’es vraiment une tête de Psykokwak, soupira Blanche. Allez, viens, les autres sont déjà en train de préparer le terrain.
 
Edith se leva et les suivit. Ils se rendirent sous le chapiteau de la Troupe où Xatu était en train de tracer une carte du commissariat, tout en ayant repéré là où se trouvait Estelle. Si le Mentaliste n’était pas parvenu à l’identifier clairement, il avait un mauvais pressentiment. Aussi Morgue était-il d’avis de lancer l’opération dès ce soir, le plus vite possible. Il devait libérer Estelle. Il lui devait bien ça.
 


 
Il était 23 heures. Le commissariat était encore rempli d’employés et le Commissaire Valempion jouait au solitaire sur son ordinateur. Il n’arrêtait pas de perdre. Ce n’était pas vraiment son jour, peut-être n’arrivait-il tout simplement pas à réfléchir. Il avait perdu un collègue avec qui il avait collaboré à plusieurs reprises, presque un ami. Ce genre de crime provoquait toujours en lui une haine sans nom. Au moins tenait-il une suspecte qu’il ne tarderait pas à faire plonger.
 
A l’accueil, l’agent en fonction baillait. Son travail était loin d’être passionnant. Il y avait parfois des gens un peu tarés, ou tout simplement saouls, pour venir l’amuser. Mais ce soir, c’était calme. Très calme. Mis à part une histoire de petits farceurs qui s’amusaient à lancer des tartes à la crème sur les passants. Plusieurs officiers avaient été envoyés à la poursuite des fautifs, mais leur présence avait été annoncée à beaucoup d’endroits en même temps.
 
Soudain, les portes automatiques du commissariat s’ouvrirent. Il jeta un coup d’œil dehors. On avait beau être en été, à une telle heure, il faisait nuit noire. Mais personne ne semblait être là. L’homme haussa un sourcil, étonné. Puis, soudainement, il vit voler une Poké-Ball invoquer un Pokémon dans l’entrée. Il sursauta et se releva en voyant le Grotadmorv. Mais à peine avait-il été invoqué que Morgue saisissait le policier par le cou, le soulevant à quelques centimètres du sol.
 
Cet événement ne passa évidemment pas inaperçu.  Trois agents qui passaient par là vidèrent leur chargeur sur Morgue. Mais les balles ne semblaient pas avoir le moindre effet sur le Pokémon qui leur lança leur collègue en guise de riposte.
 
Une alarme se mit en route. Morgue, ignorant les coups de feu, s’engouffra dans le commissariat. Il mit rapidement KO les Pokémon envoyés contre lui, des Noarfang, des Machopeur et des Caninos. Il se déplaçait dans le commissariat, semblant fouiller les pièces, et attirant vers lui de plus en plus de policiers. Il y avait plusieurs portes et plusieurs directions possibles. Sans plus réfléchir, Morgue se dirigea vers la droite, suivit des policiers qui, malgré leur impuissance, n’en démordaient pas.
 
Au signal de Xatu, Frederick, Edith et Henry entrèrent dans le commissariat, le visage cagoulé. Ils étaient accompagnés de Grodoudou, Scalproie, Jungko, Smogogo et Branette. Il n’y avait personne pour les voir, mis à part les caméras. Et personne pour les arrêter.  Contrairement à Morgue, ils foncèrent tout droit.
 
Grâce au plan tracé par Xatu, ils savaient qu’Estelle avait été enfermée dans un cachot du sous-sol, tout au fond du commissariat. Ils comptaient cependant sur la distraction offerte par Morgue pour pouvoir atteindre les lieux et sortir avec elle avant que quelqu’un ne s’aperçoive de leur présence. Morgue s’échapperait alors en empruntant les égouts. 
 
Le plan n’était pas parfait, mais les distractions avaient déjà montré leur efficacité par le passé.
 


 
Le commissaire Valempion était en colère. Ses collègues étaient venus le prévenir de la présence d’un Grotadmorv violent dans le Commissariat et il se déplaçait pour les rejoindre et éliminer la menace. Mais en chemin, quelque chose attira son attention. Une des vieilles télévisions de l’endroit affichait d’étranges images. Il regarda de plus près, curieux, et reconnu un couloir de son Commissariat. Et dans ce couloir, il y avait 3 personnes cagoulées et leurs Pokémon…
 
Le commissaire ne se posa même pas la question de savoir comment la télévision pouvait afficher les images de surveillance de ses caméras. Non, il fonça directement pour intercepter les intrus.
 


 
Pressés, ils arrivèrent rapidement au fond du dernier couloir du sous-sol. Ils savaient que c’était derrière la dernière porte que se trouvait Estelle. Scalproie, à l’aide d’un de ses couteaux, força la serrure de la porte qui s’ouvrit avec un bruit sourd. La salle était plongée dans l’obscurité. Lorsque Frederick entra, Estelle se jeta sur lui, le rouant de coup. Mais elle était très affaiblie par la journée et son père réussit facilement à la maitriser
 
-          Calme-toi, Estelle ! C’est moi ! dit-il en essayant de la maintenir sans pour autant la blesser.
 
Estelle cessa brusquement de bouger et jeta vers son père un regard de sincère soulagement. Elle le serra dans ses bras, laissant échapper un sanglot.
 
-          Papa… Merci… Ho merci papa…
-          Viens, il faut se dépêcher, dit-il en lui caressant les cheveux.
 
Edith regardait la scène sans rien dire. Elle doutait encore et ne savait que penser. C’est Henry qui ouvrit la marche, avec Scalproie et Jungko devant. Scorvol aida Frederick à transporter Estelle, qui tenait à peine sur ses jambes à cause de la fatigue dûe à l’isolement.
 
Mais alors qu’ils arrivaient à un escalier, Henry, Jungko et Scalproie furent projetés en arrière. Le Commissaire Valempion venait d’arriver, et il avait invoqué son Tarinorme. Si les Pokémon semblaient se remettre peu à peu du choc, Henry était à terre, le visage crispé par l’Onde de Choc qu’il venait de recevoir de plein fouet. Le commissaire, lui, pointait son arme vers Estelle.
 
-          Ainsi donc, on pensait pouvoir s’enfuir ? ricana-t-il. Pas mal le coup de la diversion, mais on ne me la fait pas à moi !
-          Laissez-nous partir, dit Frederick.
-          Vous êtes son père, pas vrai ? Vous auriez au moins pu masquer votre voix.
-          Nous sommes assez pour vous battre, enragea Henry en se relevant.
-          Vous, je ne vous connais pas… mais ce n’est pas pour longtemps. Vous êtes tous en état d’arrestation.
-          Vous n’êtes pas en position de force, lança Frederick. On est trop pour vous.
-          Oui, mais la vie de votre fille ne tient qu’à un mouvement de doigt.
 
Frederick tremblait de rage. Ni Henry, ni aucun Pokémon n’osait faire le moindre geste. Le Tarinorme et le Commissaire les menaçaient d’une chose qu’ils n’avaient pas prévue. Edith remarqua que la sécurité de l’arme était toujours là, mais elle n’osa rien dire, de peur qu’on reconnaisse sa voix comme avec Frederick.
 
-          Elle va payer pour ses crimes, et vous aussi. Je ne sais pas ce que vous faisiez, mais l’Inspecteur devait avoir découvert un gros truc sur vous tous. Et je ne tarderai pas à le découvrir à mon tour.
-          Vous vous trompez, dit Henry. Quelqu’un a falsifié les preuves !
-          Impossible, affirma le commissaire. Tout est passé sur logiciels ultra-performants. Les machines ne mentent pas, au contraire de l’homme.
-          On ne se laissera pas faire ! clama Frederick.
-          Alors vous m’en voyez navré, mais je mourrais justement d’envie de la tuer !
 
Le commissaire enleva la sécurité de son arme et s’apprêta à tirer malgré les cris de protestations autour de lui. Mais c’était lui qui avait l’arme, lui qui avait le pouvoir. Il était la main de la justice et allait faire payer à Estelle son horrible crime, dut-il tuer son père avant, puisque Frederick s’interposait entre la fille et son revolver.
 
Mais juste avant qu’il n’appuie sur la gâchette, une grosse main mauve attrapa son bras et dévia le tir vers le plafond. Il se retourna et fit face à Morgue, dont un éclat rouge illuminait ses yeux. Le Grotadmorv semblait dans une colère noire. Le commissaire cria à son Tarinorme de réagir et celui-ci infligea un Boule-Roc. Mais les pierres lancées pénétrèrent dans le corps mou de Morgue avant d’être aspirées sans que celui-ci ne semble éprouver la moindre douleur. Puis, sans crier gare, Morgue se jeta complètement sur le commissaire Valempion, engloutissant son corps dans les méandres de la substance visqueuse dont il était composé. Seule la tête du commissaire dépassait en partie. Il suffoquait. Tarinorme continua un moment ses attaques, malgré le manque de succès, avant de se faire mettre à terre par Jungko et Scalproie.
 
Valempion étouffait, agonisait. Il n’arrivait plus à respirer, son nez et sa bouche étant enfoncée dans le corps de Morgue. Ses yeux cependant dépassaient et il pouvait voir le Pokémon le regarder avec une haine sans nom. Il n’arrivait pas à se débattre et n’allait plus tenir longtemps…Quand soudain Estelle posa sa main sur Morgue, comme le caressant.
 
-          Calme-toi… lui susurra-t-elle.
-          Il a essayé de te tuer, dit-il tout en resserrant son étreinte.
-          Nous ne sommes pas des meurtriers, ni des monstres, Morgue. On ne va pas s’abaisser à ça.
 
Valempion sentit l’étreinte devenir moins forte. Il n’entendait pas ce que la jeune fille chuchotait au Grotadmorv, mais, alors qu’il se sentait mourir, celui-ci le relâcha subitement. Il tomba à genoux, respirant profondément et rapidement pour reprendre son souffle. Quoi qu’elle lui ait dit, la jeune fille venait de lui sauver la vie.
 
-          M… merci… parvint-il à prononcer avant de recevoir un violent coup de pied dans la tête, le faisant s’étaler à côté de son Tarinorme.
-          Ça c’est pour ton interrogatoire de merde, dit-elle. 
 
Et sans plus tarder, ils l’abandonnèrent au pied des escaliers qu’ils gravirent.
 


L’ordinateur que le commissaire Valempion avait abandonné à l’activation de l’alarme avait fermé la partie de Solitaire. L’écran était bleu. Des mots s’y affichaient, comme tapés par une main invisible.
 
Échec du programme Valempion. Activation du protocole anti-virus. Fermeture des portes et issues. Programme Motisma Assemblage Lain V47 activé.
Objectif de la tâche : Élimination
Élimination
Élimination
 
L’ordinateur commença à laisser échapper de petits éclairs. Mais ce n’était pas le seul engin du commissariat à réagir aussi étrangement. Cela concernait la quasi-totalité des appareils électriques et électroniques.
 


 
Ils arrivèrent à nouveau à l’entrée du poste de police. Morgue avait réussi à faire fuir l’ensemble des agents après les avoir désarmés mais, même si on les attendait à l’extérieur, Kadabra et Xatu se tenaient prêts à les téléporter plus loin. Henry ouvrait toujours la marche mais il stoppa net sa course en arrivant devant la porte d’entrée.
 
-          Qu’est-ce qui se passe ? bougonna Edith après avoir failli se cogner contre Jungko.
-          La porte ne s’ouvre pas, dit Henry.
-          Alors ouvre-la ! s’écria Frederick, qui soutenait Estelle avec Morgue.
-          C’est une porte automatique.
 
Edith déglutit. Ils avaient dû couper le programme d’ouverture des portes. Par conséquent, ils étaient piégés ici.
 
-          On va devoir passer par les égouts, dit Henry.
-          Comment ça, les égouts ? dit Edith.
-          C’était la sortie prévue pour Morgue, mais on peut aussi l’emprunter. Xatu lui avait indiqué l’emplacement, non ?
-          Oui, tout près des poubelles, confirma le Grotadmorv. Suiv…
 
Morgue se retournait, mais ce qu’il vit l’interrompit. Derrière eux, une vingtaine d’objets électroniques étaient en train de se déplacer tout seuls et de se rassembler autour d’un même ordinateur, tout en émettant quelques petits éclairs. Henry laissa échapper un juron en voyant cet étrange spectacle. Ordinateurs, souris, tablettes, mais aussi portable, prises de courant, lampe de chevet, radio et même une petite machine à café… Tous se rassemblaient et semblaient s’assembler pour former un corps, doté de trois bras et deux jambes. L’ordinateur central affichait un écran bleu auxquels des mots, illisibles à cette distance, s’ajoutaient par centaines de secondes en seconde. Finalement, c’était une sorte de robot étrange et presque caricaturé qui leur faisait face, du haut de ses deux mètres. L’écran bleu fit soudain place au visage d’un Porygon-2, qui les observait avec minutie.
 
-          Lain ! s’exclama Morgue avec entrain. C’est toi, mon pote !
-          Lain ? dit Estelle. Attends, ce truc c’est…
-          C’est mon frère ! confirma Morgue avec un franc sourire. Pas vrai, Lain ?
-          Sujet Morgue, commença une voix artificielle qui s’échappait de l’ordinateur. L’administrateur a activé le programme de nettoyage à votre encontre. Il désire néanmoins savoir s’il serait possible pour lui de vous récupérer.
-          Quoi ? dit Morgue avec incompréhension. Tu pourrais pas nous faire sortir, puis tu me réexpliqueras, je comprends rien.
-          Impossible. L’élimination des virus intrusifs est ici recommandée par mes systèmes.
-          Tu peux pas parler normalement ? demanda Henry.
-          Opération refusée.
-          Attends une minute… dit Frederick. Tu es là depuis combien de temps ?
-          Mon introduction dans les systèmes du commissariat remonte à 64 heures, 28 minutes et 16 secondes. J’y contrôle depuis lors la moindre donnée et ai raccordé le moindre appareil à mon protocole.
-          Alors c’est vous qui avez fait accuser Estelle ! s’exclama Frederick. Vous avez truqué les résultats des logiciels !
-          Affirmatif. Pour la réalisation de la tâche G96, l’opération E03 a été modifiée pour servir les intérêts de l’administrateur, visant la récupération des données ou l’élimination du programme corrompu.
-          Et ce programme corrompu, dit Estelle. C’est Morgue ?
-          Affirmatif.
 
Morgue ne comprenait pas bien la situation. Il avait toujours apprécié Lain, il trouvait sa façon de parler amusante. Mais ici, le Porygon2 se montrait menaçant. Edith, elle, enrageait contre elle-même et ses doutes. Comment avait-elle pu croire un seul instant que la petite fille qu’elle avait protégée, des années auparavant, ait pu venir tuer un innocent ? Mais cela voulait aussi dire qu’elle avait en face d’elle l’un des responsables de la mort de l’Inspecteur.
 
-          Scorvol, Direct-Toxik ! cria-t-elle.
 
Le Pokémon s’élança vers l’amas de machines que constituait Lain et assena un grand coup de sa Pince. Quelques morceau d’appareils tombèrent, mais le Porygon ne semblait pas le moins affecté du monde. Il regardait toujours Morgue, tandis que les débris semblaient attirés, comme avec un grand aimant, pour reconstituer la plaie causée par l’attaque.
 
-          Malheureusement, je ne suis pas encore un être de chair et de sang, commença Lain. Les sentiments et la douleur sont des programmes inexistants dans ma conception. C’est encore utopique pour moi de devenir … vivant.
 
Quelque chose venait de changer dans le comportement de Lain. Sa voix artificielle semblait étonnement déçue.
 
-          Lain ! commença Morgue. Si je me rends, que feras-tu des autres ?
-          L’élimination des sujets est ici recommandée.
 
Et sans attendre, il projeta un jet d’eau bouillante d’une des cafetières sur Scorvol qui recula. Le corps mécanique émettait de plus en plus d’éclairs.
 
-          C’est quoi ce bordel !? s’exclama une voix derrière Lain.
 
L’Inspecteur Valempion se tenait juste derrière, un peu de sang sur la joue. Il pointait son arme vers le corps mécanique, mais il tremblait légèrement.
 
-          Programme Valempion, votre échec demande un nettoyage complet, dit Lain en se dirigeant lentement vers lui.
-          Mais c’est quoi ce truc ! dit-il en tirant un coup, deux coups, trois coups, avant que Lain ne le saisisse d’un de ses trois bras, composé de fils électriques divers.
-          L’Élimination est l’action recommandée.
 
Et sans attendre, il infligea à l’Inspecteur une gigantesque charge électrique. Il cria quelques secondes, son corps étant agité de spasmes incontrôlables. Puis la secousse cessa, et Lain lâcha le cadavre fumant du commissaire, mort, qui dégageait une effroyable odeur de chaire brûlée. Edith mit sa main devant sa bouche. Un simple contact pouvait suffire pour tous les tuer. 
 
-          Ok, alors voilà ce qu’on va faire… dit Morgue.
 
Et il se jeta à son tour sur le corps électronique de son frère, commençant à absorber ses jambes et faisant tituber Lain.
 
-          Fuyez ! cria-t-il.
-          Morgue ! s’exclama Estelle. Fais pas ça !
-          FUYEZ JE VOUS DIS !
 
Estelle tendait ses mains comme pour récupérer son Grotadmorv, mais Frederick et Smogogo la poussèrent de force vers la droite, là où se trouvaient, un peu plus loin, les poubelles et les égouts. La jeune fille se débattait avec le peu qu’il lui restait de forces, tout en pleurant. Henry, Jungko, Scalproie et Grodoudou se mirent eux aussi à courir. Edith, elle, hésita un instant, puis rejoignit les autres. Il n’y avait pas vraiment d’autres possibilités. Ainsi, ils laissèrent Lain et Morgue, les deux frères, seuls.
 
Morgue absorbait de plus en plus le corps de Lain. Le Porygon n’avait pourtant pas réagit. Depuis son écran, il observait Morgue avec un regard d’incompréhension.
 
-          Je ne comprends pas, dit-il. Cette action est complètement dénuée de sens logique. Je n’avais pas prévu cette éventualité. 
-          Je veux juste sauver mes amis, Lain ! dit Morgue. Je ne veux pas qu’ils meurent.
-          Quel est l’intérêt de sauver quelqu’un si c’est pour mourir dans l’opération ? demanda Lain. Mes programmes ne parviennent pas à calculer de réponse.
-          Estelle a été très gentille avec moi, affirma Morgue. Elle m’a sauvé, m’a soigné, et j’ai vécu les meilleurs moments de ma vie en sa compagnie, avec Nidoqueen, Coatox, Ortide et les autres… J’ai une dette envers elle !
-          Je vais devoir t’éliminer, tu le sais, Morgue ? dit Porygon, dont la voix ne trahissait aucun sentiment
-          Lain ! On est amis, non ? Tu te souviens, papa en avait parlé, de l’amitié !
-          Suis-je vraiment capable de ressentir ces sentiments ? demanda Lain. Que ressens-tu, toi, pour moi, pour elle ?
-          Heu… quand je t’ai vu, j’étais content ! Puis je voulais sauver Estelle et … je me sens bien avec elle. Et quand on lui fait du mal, je me sens pas bien.
-          Tout cela n’a aucun sens. Pourquoi ne puis-je comprendre, Morgue ? Ces choses que vous appelez sentiments, vous, les êtres de sang…
 
Morgue et Lain avait cessé de bouger. Le Grotadmorv avait une grosse partie de l’ensemble électronique que son frère avait constitué dans son corps. Sur l’écran de l’ordinateur, le Porygon2 avait le regard baissé et les yeux fermés.
 
-          Tu sais, Lain, commença Morgue. Je comprends pas très bien non plus, c’est nouveau pour moi aussi. Mais ça change rien, on reste des amis, nous aussi, comme je le suis avec Estelle !
-          Alors c’est ça ? demanda Lain. Donc, si je ressens quelque chose… à ta mort, je serai comme toi.
-          Heu, peut-être mais…
-          Merci, Morgue, pour ta réponse. Je sais ce que je dois faire, maintenant.
 
Et, sans attendre, toutes les pièces qui composaient le corps de Lain laissèrent échapper ce qui leur restait de charge électrique. La puissance de cette attaque électrique emplit Morgue de l’intérieur, et son corps pâteux explosa, en même temps que celui de Lain, mettant feu au commissariat.
 


 
Le commando de sauvetage d’Estelle rencontra vite Eden et Kadabra, qui s’étaient introduits dans la salle des poubelles en ne les voyant pas arriver au point de rendez-vous. Ainsi se téléportèrent-ils tous, malgré les protestations d’Estelle qui ne voulait pas abandonner Morgue. Ils arrivèrent dans un quartier adjacent au poste, où Hector, Rosa, Xatu, Mr-Mime, Qulbutoké, Cupcanaille et Limaspeed les attendaient pour se téléporter au QG du Clan Distorsion. Juste avant que n’ait lieu le dernier déplacement, une grande explosion se fit entendre, provenant du commissariat. Estelle laissa échapper une plainte déchirante et éclata en sanglots.
 
Edith, elle, jeta un dernier regard vers le commissariat. Elle avait mal jugé ce Grotadmorv. Mais c’était trop tard.
 


 
Dans son laboratoire, le professeur Nessmad contrôlait des cuves dans lesquelles reposaient des expériences quand, soudain, son écran d’ordinateur s’alluma sur l’image d’un Porygon-2.
 
-          Succès de la mission Élimination, déclara Lain de la même voix artificielle.
-          Morgue est mort ? demanda le Professeur Nessmad.
-          Affirmatif.
 
Le scientifique soupira et se laissa tomber sur son siège. Il appréciait beaucoup sa dernière création.
 
-          C’est dommage… dit Lain.
-          Qu’il n’ait pas fait marche arrière ? Oui, je trouve aussi…
-          Non. Que je n’aie rien ressenti. Toujours rien.
 
Le professeur Nessmad regarda son écran. Le visage de Lain semblait impassible. La mort de son frère ne l’affectait pas le moins du monde. La seule chose qui le gênait, c’était de ne pas ressentir les émotions, ni aucun sens.
De ne pas être une véritable créature de chaire et de sang.
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 9 Jan - 17:25

POURQUOI Unpuis. POURQUOI dois-tu toujours faire mourir un personnage que j'adore dans chaque chapitre ?

Mis à part ça, je croie que c'est un de mes chapitres préférés de toute la série ! Toujours excellemment bien écrit, tout les personnages sont attachant, et j'ai vraiment hâte de savoir la fin, surtout pour les Mélancolux...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Sam 9 Jan - 17:45

Meilleur. Chapitre. Toutes. Fic. Confondues.
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MessageSujet: Re: [Fic] Le Cirque Madyapnocirque - [Fic] Le Cirque Madyapno - Page 8 Empty - Jeu 14 Jan - 22:05

Alors, je sais que c'est rapide pour un nouveau chapitre, mais j'ai eu très envie d'écrire aujourd'hui et Libra m'a corrigé directement :D Merci à lui d'ailleurs! 


Chapitre 5 : La Tailleuse, trompeuses apparences. 
                                   
Les jours qui suivirent la destruction du poste de police, les médias ne parlaient que de ça. Les enquêteurs dépêchés sur place n’avaient quasiment aucune piste, mais ils envisageaient une sorte d’attentat, mettant en cause l’étrange Grotadmorv que plusieurs policiers avaient affronté avant de s’enfuir devant leur incapacité à le combattre. La télévision ne parlait que d’une seule victime, le commissaire Valempion, dont on avait retrouvé le corps calciné. D’autres détenus avaient aussi été blessés et se trouvaient dans des états plus ou moins graves mais aucun d’eux n’était mort. Cependant, les jours qui suivirent, d’autres agents disparurent de la population, augmentant la paranoïa et renforçant les premières idées de l’enquête.
 
Évidemment, le nom d’Estelle était arrivé sur les écrans un matin. Si les données informatiques du poste de police étaient inexploitables, les témoignages de quelques flics avaient permis de constituer une liste des détenus au moment de l’explosion, et Estelle manquait à l’appel. Heureusement, on ne la présentait que comme une criminelle ayant profité de l’explosion plutôt que comme une complice de Morgue car, enfermée où elle était, elle n’aurait pas pu faire grand chose.
 
Qu’elle soit considérée comme terroriste ou meurtrière, cela ne changeait rien à la situation. Estelle devait rester cachée le temps que cette affaire soit éclaircie, et plus si affinités... Aussi avait-elle trouvé refuge au QG du Clan, non loin du Lac Courage, à Sinnoh. Frederick, son père, passait beaucoup de temps avec elle. Il était parfois remplacé par Rosa, Eden, Marie, Henry et, parfois, d’autres membres du Clan, si bien qu’Estelle n’était quasiment jamais seule.
 
Edith, honteuse d’avoir autant douté, préférait se tenir à l’écart. Mais elle essayait tout de même d’obtenir un maximum d’informations de la part des enquêteurs et les harcelait presque. C’était de la Sage que venaient les quelques informations que la presse ne relatait pas, comme le fait que l’enquête pataugeait largement.
 
Déjà 3 jours étaient passés depuis la mort de Morgue dans le commissariat de Méanville. Estelle y avait laissé une partie de sa joie de vivre…
 
Qui aurait cru alors que les choses venaient à peine de commencer ?
 


 
Si Blanche et Hector n’avaient pas directement participé au sauvetage, ils s’étaient beaucoup impliqués dans l’élaboration du plan avec la Troupe. C’est Hector qui avait eu l’idée de divertir les policiers avec quelques plaisantins, incarnés par Mr.Mime, Qulbutoké, Cupcanaille, Limaspeed, Simiabraz, l’ancienne Garde rapprochée du Seigneur Poutine et même Pijako. Cela avait permis de tenir à l’écart quelques hommes qui auraient pu faire la différence face à Morgue. Évidemment, avec Camille, ils avaient préféré se tenir à l’écart de l’action.
 
Pendant les jours qui ont suivis, ils visitèrent l’un ou l’autre musée et assistèrent à une des comédies musicales de Méanville avec leur fille, mais aussi avec Eve. Ils s’étaient en effet arrangés avec Mr Smile pour s’occuper d’Eve le temps de leurs vacances à Unys et les deux parents envisageaient de proposer à son tuteur de la prendre avec eux lors des prochaines vacances scolaires. Les deux petites filles étaient les meilleures amies du monde et leurs visages illuminaient les sombres derniers jours.
 
Ce jour-là, cependant, ils ne devaient pas s’occuper d’Eve. En effet, Edith leur avait demandé de l’accompagner pour visiter les Ruines de Bonville, à la recherche d’informations sur le Rituel d’Arceus. S’ils avaient accepté, ils ne voulaient pas pour autant mettre Camille en danger, et encore moins la fille de quelqu’un d’autre. Aussi, aujourd’hui, Camille tiendrait compagnie à Estelle, Rosa et Marie, au QG du clan, et ils ne s’étaient pas arrangés pour prendre Eve.
 
Pourtant, le matin, alors qu’ils prenaient leur petit-déjeuner à l’hôtel, c’est un Mr Smile aux allures paniquées qui débarqua, accompagné de la petite fille à la poupée. Même le sourire gravé dans le masque de l’homme semblait angoissé.
 
-          Blanche, Hector ! s’écria-t-il en les voyant à une table et en attirant par la même occasion de nombreux regards. C’est une catastrophe !
 
Outre son masque, Mr Smile portait cette fois un costume à plumes roses avec plein de froufrous qui firent tirer à Blanche une tête passablement irritée par ce manque de goût vestimentaire. Si Smile voulait être original, c’était réussi. Son mari jeta vers le directeur du Parc un regard intrigué, presque inquiet.
 
-          Que se passe-t-il, Mr Smile ? Nous ne devions pas nous voir aujourd’hui, je me trompe ?
-          Certes, certes, mais c’est un cas de force majeure qui me fait venir vers vous !
-          Racontez-nous, dit Blanche en servant un verre de jus de fruits à Camille.
-          Vous êtes au courant de l’explosion du commissariat, je suppose ? demanda Smile avec de grands gestes.
-          Oui, répondit un peu précipitamment Hector. On ne parle que de ça dans les journaux.
-          J’ai contacté les enquêteurs et j’ai appris une chose horrible, effrayante, effroyable ! 
-          Qui est ? demanda Blanche, partagée entre l’appréhension et l’exaspération.
-          Ils ont …
 
Soudain, Smile s’arrêta de parler. Il regardait Camille, comme s’il venait de s’apercevoir de sa présence. Il jeta ensuite un œil sur Eve, visiblement mal réveillée puisqu’elle se frottait les yeux, puis commença à faire des gestes étranges, qu’il répétait au fur et à mesure, attirant sur lui l’attention des derniers clients de l’hôtel à manger à ce moment-là. Hector le regardait sans comprendre ce qu’il faisait tandis que Blanche essayait de faire semblant de ne pas le connaître et que Camille pouffait de rire. 
 
-          Excusez-moi, Mr Smile, commença Hector. Mais vous faites quoi, là ?
-          Je vous mime ce qui s’est passé.
-          Vous ne pouvez pas le dire tout simplement ? soupira Blanche.
-          Pas devant les filles ! s’exclama-t-il en faisant semblant de marcher.
-          Bon, Camille, tu restes ici avec Eve deux minutes, le temps de …
-          Il ne faut pas les laisser sans surveillance ! s’écria Smile. Vous n’avez donc pas compris !?
-          Heu, non justement…
-          Ils l’ont libéré ! Le Glacier !
 
A cette annonce, le visage de Blanche devint blanc comme un linge et Hector déglutit. Mr Smile, quand il remarqua qu’il venait de cracher le morceau, mis ses deux mains gantées sur son masque, comme l’aurait fait un enfant qui se rendrait compte qu’il venait de dire une bêtise.
 
-          Comment ça ? Vous voulez dire qu’il a profité de l’explosion pour s’enfuir, comme Est… la jeune fille dont on a parlé aux infos ?
-          Non, c’est pire que ça ! Ils l’ont relâché quelques jours avant, sous prétexte que sa caution était payée.
-          Quelqu’un a payé pour le faire sortir … répéta Blanche dans un murmure. On sait qui ?
-          Non, apparemment, toutes les données numériques ont été effacées et tout y était classé… Mais peu importe ! L’homme qui a tenté de kidnapper Camille et Eve est dehors, libre de… de recommencer !
 
Mari et femme se regardèrent, avec le même air inquiet. L’enlèvement, la statue, le meurtre et l’explosion… Tout cela était irrémédiablement lié. Ils ne pouvaient cependant en parler à Smile, au risque de l’impliquer dans une affaire qui ne le concernait pas. D’ailleurs, qui cela pouvait-il bien concerner, au final ? Les deux jeunes filles, quant à elles, ne semblaient manifestement pas intriguées par l’annonce, puisque Camille venait de reprendre un morceau de brioche et qu’Eve baillait allégrement en serrant sa Poképoupée Branette.
 
-          Vous auriez pu nous l’annoncer par téléphone, il ne fallait pas se déplacer, dit Blanche.
-          A vrai dire, j’ai une requête à vous faire, dit-il le regard du masque fixé sur elle.
-          Et de quel genre de requête s'agit-il ? demanda Hector en fronçant les sourcils.
-          Je m’inquiète beaucoup pour Eve, mais j’ai aussi un emploi du temps très chargé, période d’affluence oblige, déclara Smile sans changer de position. Je sais que vous vous êtes déjà beaucoup occupés d’elle ces derniers jours, mais pourriez-vous garder Eve encore deux ou trois jours ? Je serais vraiment rassuré de la savoir à vos côtés, Blanche. Si je la garde, elle va encore trouver un moyen de s’éclipser, comme au Cirque, et je vais me faire un sang d’encre ! Alors qu’avec vous…
-           C’est-à-dire qu’aujourd’hui, ça ne nous arrange pas vraiment, dit Hector. Nous-mêmes ne pouvons pas nous occuper de Camille et la laissons avec sa marraine…
-          La jeune fille qui était avec vous au Parc ? Mais vous avez bien confiance en elle, non ?
-          Oui évidemment, confirma Blanche.
-          Alors moi aussi j’aurai confiance ! Je vous en prie, je me fais déjà tellement de souci…
-          Bon c’est d’accord… dit Blanche.
 
On aurait alors dit qu’on venait d’annoncer à Smile que c’était le jour de son anniversaire. Il poussa une exclamation de joie et fit le tour de la table pour serrer Blanche dans ses bras. La championne rougit en sentant une multitude de regards se tourner vers eux, puis Smile la lâcha enfin, et se tourna vers Hector, qu’il prit lui aussi dans ses bras. Le membre du Conseil de Jotho se laissa faire, visiblement très surpris. C’est quand il le lâcha qu’il remarqua que le sourire du masque était redevenu souriant, exactement comme lorsqu’ils étaient allés dans son Parc… Ou bien n’était-ce qu’une impression ?
 
-          J’ai sa valise à l’entrée de l’hôtel ! dit Smile. Bien sûr, si vous faites des frais pour elle, je vous rembourserai tout ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela me soulage de la savoir en sécurité avec vous !
-          Heu, si vous le dites…
-          Tu viens Eve, on va vite chercher tes affaires dans le couloir !
 
La petite acquiesça et suivit son tuteur. Camille venait justement de terminer son petit-déjeuner et elle regardait ses parents en souriant.
 
-          Décidément, il m’épatera toujours, dit Blanche.
-          Tu as remarqué ? demanda Hector, apparemment troublé. Son masque a comme changé d’un coup…
-          Raconte pas de bêtise, soupira Blanche. J’ai rien vu. A part …
-          Oui ?
-          A part le Magicarpe en papier qu’il a attaché dans ton dos. 
 


 
J’étais la meilleure dans mon domaine.
 
Mon nom est Pauline Aggripina. Il y a encore quelques années, mon nom était connu de tous dans mon milieu. Et mon milieu, c’était la mode.
 
J’ai appris à coudre avec ma mère à l’âge de seulement 7 ans. La haute couture est ensuite devenue mon métier. Après quelques mois en tant que salariée, j’ai démissionné et fondé ma propre marque de vêtements.
 
Les débuts furent difficiles, évidemment. Je dû faire face à de nombreuses menaces, en particulier mes anciens employeurs. Mais très vite, je me suis faite un nom dans ce milieu.
 
Les mannequins se battaient presque pour porter mes vêtements lors des défilés de mode que j’organisais. J’ai côtoyé les plus grands de l’époque et j’ai même collaboré avec Inezia au début de sa carrière. J’ai même la conviction que c’est moi qui lui ai permis d’en arriver là où elle en est aujourd’hui.
 
J’étais fière de n’être partie de rien pour réussir ainsi ma vie. Tout allait tellement bien et j’avais même rencontré celui que je pensais être l’homme de ma vie. C’était un jeune employé, dynamique et intelligent.
 
Malheureusement, alors que je me trouvais avec lui dans notre atelier de Lavandia, juste à côté d’un studio de télévision, la ville a été attaquée. Des hommes armés et leurs Pokémon dévalaient dans les rues dans le but de tuer quiconque avait le malheur de les croiser. Moi et mes employés sommes restés à l’intérieur quand cette chose est entrée en riant.
 
Ce n’était clairement pas un Cacturne normal. Si cette créature végétale en avait l’apparence, des racines sortaient de son corps et tuaient tous ceux qu’il approchait. De plus, le monstre était doué de parole. Il tua sans ménagement mes employés mais m’épargna, car je faisais semblant d’être morte. Heureusement, j’étais aussi douée pour jouer la comédie et je dois peut-être mon salut à cette interprétation d’un cadavre.
 
Lorsque la créature végétale est sortie, j’ai cherché parmi les cadavres un moment avant de retrouver mon chéri. Il était mort évidemment, le Cacturne n’avait épargné personne d’autre… Les trous creusés par ses Racines étaient bien visibles, mais le sang n’en coulait pas. Il avait un regard d’effroi figé sur le visage… C’est la dernière chose dont je me souvienne avant l’explosion.
 
Je me suis réveillée quelques jours plus tard, couchée sur un lit d’hôpital. J’étais une des rares survivantes du quartier et de l’explosion du studio vidéo, qui avait fait s’affaisser les murs de mon atelier par la même occasion. J’étais une miraculée.
 
Mais tout n’allait pas si bien. Lorsqu’ils m’avaient retrouvée, mon bras droit était écrasé par des décombres. Ils avaient été obligés de m’amputer.
 


 
Hector, Blanche, Camille, Eve, Henry et Marie arrivèrent au Lac Courage, conduits par Xatu. Edith les attendait à l’entrée du QG, nouvellement équipé d’une Porte blindée qui ne laissait passer que ceux dont elle reconnaissait la paume de la main. Avec ce nouveau système, aucun risque d’intrusion de la part d’un quelconque intrus, et sans risquer pour autant la vie d’un Gardien. Lorsqu’elle vit Eve, la Sage adressa un regard étonné à Hector qui se contenta de hausser les épaules.
 
Fréderick, Eden, mais aussi quelques autres membres du Clan les attendaient, équipés pour l’exploration des ruines. Frederick lança à Henry un casque équipé d’une lampe que le Pokéathlète attrapa au vol de son unique bras.
 
-          On aura besoin de ça pour trouver ce dont on a besoin, je crois, dit Frederick.
-          Les Ruines ne sont pas bien loin d’ici, mais Kadabra va tout de même nous y conduire, dit Eden. Vous connaissez déjà Michael et Alexis, je crois ?
 
La peintre montrait un couple, un  homme grand et costaud, vêtu d’une veste noire et une femme un peu rondelette un peu trop maquillée. Blanche hésita, car elle ne les reconnaissait pas, mais Hector, lui, se rappela directement de Michael, qui avait proposé son aide à Spectra pour reformer le Conseil des 4 à Hoenn après les événements de Felicae. Il y avait deux autres couples présents qu’aucun membre du quatuor de Jotho ne connaissait, qui se présentèrent. L’un, plutôt grand et disposant d’un petit bouc, s’appelait Etienne. Il était marié à Sophie, une femme très belle mais qui devait faire 40 cm de moins que son mari. Ensuite, il y avait Thomas et Arianna, vêtus de tabliers plein de farine, puisque boulanger était leur métier.
 
-          Ils sont là pour nous prêter main-forte dans notre exploration des ruines, expliqua Edith. Mais ils ont aussi un enfant de l’âge de Camille, comme ça ils vont pouvoir s’occuper entre eux aussi pendant notre absence.
-          Le Cirque est aussi là, annonça Eden. Histoire d’occuper les 4 enfants et changer les idées d’Estelle. Rosa reste aussi, et toi aussi, Marie, non ?
-          C’est ce qu’on avait convenu, dit celle-ci. Mais si vous avez besoin de moi …
-          Ne t’inquiètes pas, dit Frederick. Je suis sûr qu’Estelle sera contente de passer du temps avec toi, Rosa, la Troupe et les enfants.
-          Puis on est déjà beaucoup, ajouta Michael d’une voix grave.
 
Henry, Hector et Blanche prirent chacun un équipement préparé pour eux. Blanche embrassa sa fille puis ils sortirent ensemble, prêts à être téléportés à Bonville. Pendant ce temps, Marie prit les deux jeunes enfants avec elle et elles rejoignirent Estelle, Rosa et 3 petits garçons, Rémy, Ugo et Tristan  qui assistaient aux pitreries de Mr.Mime et Qulbutoké dans la Fosse aux Pieux. Les autres membres de la Troupe étaient présents et s’échauffaient sous les rires des enfants tandis que les trois jeunes filles chuchotaient entre elles.
 
Soudainement, alors que c’était au tour de Cupcanaille et Limaspeed, Marie remarqua que Mr.Mime avait disparu. Ce n’était pas le seul, car Pijako présentait seul le spectacle, sans Xatu à ses côtés. Mais la jeune fille ne s’en inquiéta pas. Ils ne devaient pas être bien loin. 
 


 
Mon monde s’était complètement écroulé autour de moi. À la perte de mon amoureux et à celle de mon bras droit s’était ajoutée celle de mon entreprise. Je ne pouvais payer les dégâts et, privée de mon bras, je ne pouvais plus coudre. J’ai finalement été forcée de vendre, à mes anciens employeurs qui plus est.
 
C’est une vie de misère qui a alors commencé pour moi. Coudre, c’était ma vie, je ne savais rien faire d’autre. Qu’aurais-je pu faire d’ailleurs, privée que j’étais de l'un de mes membres ? J’en fus réduite à devoir mendier dans la rue pour survivre, moi qui peu avant était presque devenue célèbre et qui allait fonder une famille ! Aussi, pour récolter quelque sous, j’essayais tant bien que mal de jouer de la flûte avec mon unique bras. Un enfer, il n’y a pas d’autres mots pour décrire ce que j’ai vécu les 5 années qui ont suivi l’attaque de Lavandia…
 
Jusqu’au jour où un passant s’arrêta devant moi dans la rue. Je jouais de la flûte, un air triste, car ce sont les seuls que j’arrivais alors à jouer. L’homme était habillé de sorte qu’on ne puisse voir son visage encagoulé, ni aucune autre partie de son corps, d’ailleurs. Au-dessus de lui flottaient 4 Mélancolux, qui me soutenaient du regard avec autant d’intensité que l’homme sous la cagoule.
 
Je ne sais toujours pas trop ce qu'il s’est passé à ce moment-là. Il a demandé à regarder mon visage. Il m’a longtemps fixée avant de me proposer de le suivre. Il m’a offert à manger, ce que je ne pouvais refuser dans mon état. Puis il m’a posé des questions, des tas de questions. Qui j’étais, comment je m’étais retrouvée à la rue, comment j’avais perdu mon bras. Puis il s’est relevé et m’a dit : « Tout va s’arranger ». Et il est parti.
 
Il est revenu le lendemain et m’a retrouvée au même endroit. Encore une fois, il m’a demandé de le suivre. Nous avons utilisé un Abra pour nous téléporter dans un gigantesque laboratoire ou un vieil homme m’a examinée. Il s’est longtemps attardé sur mon moignon et m’a proposé du Soda sur glace. Puis, lui et l’homme sous le manteau m’ont annoncé qu’ils étaient en mesure de me rendre un bras.
 
A une condition. Je devais devenir l’employée de l’homme sous le manteau. J’étais d’abord méfiante, pensant qu’il devait s’agir d’une sorte de pervers étrange. Mais lorsqu’il m’expliqua la situation, les doutes s’éclipsèrent pour faire place à l’effroi. Il n’avait pas besoin d’une couturière, mais d’une tueuse.
 
Ils m’ont alors proposé 24h pour réfléchir. Les 24 heures les plus longues de ma vie durant lesquelles j’ai rencontré les autres. C’est Aartsen, un Escroco, qui a fini par me convaincre d’accepter.
 
Le bras que le Professeur Nessmad m’a greffé n’était pas un bras humain. C’était un bras de Manternel génétiquement modifié pour être plus tranchant. Il m’a fallu presque un an pour pouvoir la maitriser totalement. Une année pendant laquelle la seule chose que je faisais était de discuter avec les autres et répéter avec Aartsen, qui faisait du piano. Il m’a fallu encore quelques mois pour maitriser la fausse main préparée par le Professeur à mon intention, avec une technologie que je ne comprends toujours pas.
 
Puis depuis, je fais régulièrement des missions, en solo ou en duo avec les autres. Et force est d’avouer que je suis toujours aussi douée avec les lames.
 
Je suis restée la meilleure dans mon domaine. 
 


 
Mistigrix téléporta la Tailleuse devant l’entrée du QG avant d’aller se cacher dans les fourrées. Cette fois-ci, la Tailleuse faisait équipe avec Lerne, un Trioxhydre. Il était la seule création du Professeur Nessmad à être incapable de parler, ce qui n’en faisait pas moins un redoutable adversaire. La Tailleuse faisait face à la Porte blindée du QG du Clan et l’examina. Elle trouva vite le scanner qui permettait d’entrer, à condition d’avoir une main enregistrée pour le faire. Et ça tombait plutôt bien.
 
Quelques jours auparavant, la Tailleuse avait ramené au professeur Nessmad une assiette sale et un verre utilisé par Edith. Le scientifique avait ainsi pu en tirer de l’ADN et des empreintes digitales pour reconstruire la probable empreinte globale de la main de la Sage du Clan.
 
Il avait ensuite emprunté la fausse-main de la Tailleuse, le temps de remplacer son empreinte par la nouvelle et lui avait rendu. Sa fausse main était donc, techniquement, identique à celle de la Sage du Clan et, donc, de quelqu’un autorisé à entrer.
 
Elle appuya la paume de sa main sur le scanner, qui reconnut l'ADN d'Edith et enclencha l’ouverture des portes. La Tailleuse sourit. Sa mission allait devenir très excitante. Elle grimpa sur Lerne, qui s’élança dans le couloir, prêt à attaquer.
 
 

 
Le problème quand on cherche des hiéroglyphes Zarbi, c’est encore de trouver les bons. Or, les murs des Ruines de Bonville étaient couverts de ces hiéroglyphes anciens et parlaient de tout et de rien à la fois. Blanche était même persuadée d’avoir lu la recette du Canarticho à l’orange sur l’une des façades. Autant dire qu’ils cherchaient une aiguille dans une botte de foin. Ils fouillaient les Ruines depuis presque 3 heures quand Eden découvrit enfin quelque chose. Elle appela le reste du groupe, mais perdit momentanément l’endroit qu’elle avait trouvé. Sous les réprimandes d’Edith, elle finit par remettre la main dessus.
 
-          Qu’est-ce que vous dites de ça ? demanda-t-elle fièrement en montrant un pan de mur comme les autres.
-          Que tu es devenue folle, maugréa Michael. Qu’est-ce qu’il a de spécial ce mur, dis-nous ? ça raconte quoi ?
-          Justement, je ne sais pas ! dit Eden.
-          C’est une blague ? demanda Sophie.
-          Tu sais quand même reconnaître les lettres de l’alphabet, Eden, soupira Frederick.
-          Et justement ! Ici, c’est des Zarbi comme je n’en ai jamais vu !
 
Edith, intriguée, se rapprocha. Il y avait en effet des centaines, peut-être des milliers, de hiéroglyphes Zarbi qui ne ressemblaient en rien à des lettres de l’alphabet.
 
-          C’est vraiment étrange, je n’avais jamais vu de tels Zarbi … dit Edith.
-          Allons bon, si on ne comprend pas, on n’ira pas bien loin, non ? dit Thomas.
-          Il a raison, dit Henry en soupirant. Il va falloir déchiffrer cela, sans garantie que ce soit bien ce que l'on cherche.
-          Si c’est bien ça ! affirma Eden. Juste au-dessus, les Zarbi sont totalement normaux et j’ai déchiffré ce qu’il y avait !
-          T’aurais pu commencer par ça, soupira Blanche.
-          Et ça dit quoi ? demanda Hector.
-          Lorsque les 17 fragments, cachés par ses serviteurs, vibreront au son de la sainte Sérénade, la Lune complète de par son éclat fera apparaître le Grand Architecte. Ainsi la Prophétie s’accomplira, récita Eden comme une poésie. 
-          Le Grand Architecte ? demanda Henry.
-          Arceus, sûrement, dit Edith. En tout cas, les 17 fragments font probablement référence aux statues.
-          Et la Sérénade, c’est quoi cette histoire, demande Etienne.
-          Attends deux secondes, dit Edith en ajustant ses lunettes pour mieux voir les hiéroglyphes. Je crois que ces Zarbi pourraient être… Oui, il y en a plein de différents…
-          Et alors ? demanda Blanche.
-          Et alors, je pense qu’il s’agit de notes de musiques anciennes ! C’est une partition !
-          Ce serait logique, dit Frederick. On a pas toujours représenté les notes comme aujourd’hui, après tout…
-          Exactement. Nous avons donc cette fameuse Sérénade devant les yeux.
 
Elle sortit son Pokématos de sa poche et prit en photo le pan de mur à plusieurs reprises. Elle était bien décidée à essayer de traduire ça, mais ils pouvaient tout aussi bien le faire au QG.
 
-          On a ce qu’il nous fallait, on peut remballer et retourner au QG ! Ce ne sera pas simple à traduire.
 
Aussi quittèrent-ils tous les Ruines de Bonville, abandonnant derrière eux la Sainte Sérénade ainsi que, cachés dans l’ombre, 4 Mélancolux.
 


 
Dans la salle de la Fosse aux Pieux, les 5 enfants regardaient la Troupe faire différents numéros et s’amusaient fort bien. Les trois jeunes filles, quant à elles, discutaient ensemble, un peu moins attentives au spectacle. C’est lorsque c’était au tour des acrobates de faire leurs preuves qu’un rugissement se fit entendre. Si les enfants ne semblaient pas l’avoir entendu, il en allait différemment des jeunes femmes et de la Troupe. Marie se releva et s’approcha prudemment du couloir lorsqu’un Trioxhydre chevauché par une femme aux cheveux noirs éclatants débarquèrent. Le Pokémon poussa un nouveau rugissement et son attaque Vibrobscur projeta Marie et Kaede à terre.
 
Aussitôt, Estelle se releva et envoya Nidoqueen charger le Dragon tandis que Rosa et Sablaireau rassemblaient les enfants pour les mettre à l’abri. Eoko et Grodrive, eux, partirent au secours de Marie. Mais le Pokémon ne semblait pas se soucier d’elle, ni même de Nidoqueen. Il l’esquiva et fonça droit sur les enfants qui crièrent d’effroi.
 
Rosa et Sablaireau réagirent très vite cependant. Le Pokémon s’élança et lacéra l’un des bras du Dragon avec tant de hargne qu’il tomba en lambeaux par terre tandis que Trioxhydre criait sa douleur. La Tailleuse sauta de son dos et atterri juste devant Rosa, ciseaux en main, prête à la déchiqueter. La Coordinatrice évita le premier coup, mais le second fit mouche en plongeant dans son bras. Elle ne put s’empêcher de crier, et, tandis que les enfants reculaient, poussés par des membres de la Troupe, Sablaireau se détourna de Trioxhydre et fonça sur la Tailleuse, toutes griffes dehors.
 
Le combat s’engagea entre la Tailleuse et Sablaireau. Rosa tenait sa blessure pour empêcher le sang de s’en échapper, faisant une grimace sous la douleur. Grimace qui se renforça lorsqu’elle vit le Trioxhydre, dont le bras était en train de repousser sous ses yeux à une vitesse hallucinante. La Coordinatrice déglutit. Ce Pokémon semblait doté d’un pouvoir similaire à celui d’un Dodrio qui avait croisé son chemin, le triste jour où elle avait perdu son Rosélia. Il était mort ce même jour, mais il faisait partie de ces monstres qui hantaient encore aujourd’hui ses cauchemars.  
 
Le Pokémon Dragon, à nouveau complet, fonça à nouveau vers les enfants. Nidoqueen et Kaede voulurent à leur tour s’interposer, mais un nouveau Vibrobscur les éloigna, encore une fois. Les membres de la Troupe, cependant, encerclaient les enfants pour les protéger et ne se laisseraient pas faire aussi facilement. 
 
Cependant, au lieu d’attaquer, la gueule principale de Lerne s’ouvrit et une sorte de gaz verdâtre s’en échappa. Aussitôt l’avaient-ils inhalé que Pokémon et Enfants s’évanouirent. Les trois jeunes filles crièrent quelque chose et voulurent se précipiter vers les enfants, mais c’était trop tard. De ses trois gueules, le Pokémon avait déjà placé les 5 enfants endormis sur son dos et s’envolait vers la sortie. De même, la Tailleuse venait de prendre le dessus sur Sablaireau en se débarrassant de sa prothèse qui lui avait permis d’entrer en se faisant passer pour Edith. Le Pokémon était à terre, blessé, mais pas mort. Et la Tailleuse, elle, bloquait le passage aux Pokémon encore debout et aux trois jeunes filles.
 
-          Non mais c’est une blague ! cria Marie. Laisse-nous passer, salope !
-          C’est hors de question, répondit la Tailleuse avec un sourire.
-          C’est toi, la pute qui a tué Besace, dit Estelle. Morgue m’a parlé de toi.
-          Ah oui, c’était vraiment facile, quel naïf ce flic. 
-          Tu ne t’en tireras pas comme ça, dit Rosa.
-          Et qu’est-ce que vous comptez faire ?
-          Nidoqueen ! Telluriforce !
 
Le sourire de la tailleuse s’effaça lorsqu’elle ressentit le choc de l’attaque. Elle était toujours debout cependant, tenant sa prothèse de sa main gauche.
 
-          Vous me le payerez toutes assez rapidement, cracha-t-elle. Il n’y aura pas de place pour des insolentes comme vous dans notre Nouveau Monde. Mais passez le bonjour de ma part à Edith, voulez-vous ?
 
Et sur ses paroles, elle se retourna et courut vers la sortie à la suite de Trioxhydre. Les trois dresseuses coururent à leur tour pour tenter de la rattraper.
 
Mais sans succès. Lorsqu’elle arriva à l’entrée du QG, Mistigrix l’attendait. Elle avait déjà téléporté Lerne et les enfants, c’était maintenant son tour. Mais juste avant de partir, quelqu’un d’autre débarqua.
 
C’était Xatu et Mr.Mime, qui venaient de se téléporter eux aussi. Ils semblaient très surpris de voir Mistigrix mais parurent soudainement tétanisés en voyant la Tailleuse. Celle-ci cru même voir la main de Mr.Mime se tendre vers elle avant qu’ils ne disparaissent pour réapparaître bien plus loin, au même moment où Estelle, Marie et Rosa arrivaient.
 
Rosa tomba à genoux, tenant toujours sa plaie, et poussa un juron. Estelle quant à elle tomba sur ses fesses avec la même rage au ventre. Mais Marie, elle, regardait Mr.Mime et Xatu. Ils semblaient troublés.
 


 
-          Mission accomplie, déclara la Tailleuse avec un sourire.
-          Parfait, ma chère ! répondit son patron. Les Mélancolux ne tarderont pas à revenir avec le dernier élément du puzzle. Je vous demanderais de travailler dessus avec Aartsen.
-          Il en sera fait selon vos désirs, dit la Tailleuse en s’inclinant légèrement.
-          Il y a un problème ? Vous me semblez troublée, je me trompe ?
-          Ho rien de grave… juste ce Mr.Mime… J’ai l’impression qu’il me connaît…
-          Allons, vous étiez avec Mistigrix, c’est peut-être elle qu’il a reconnu.
-          Non, il a tendu son bras vers moi, pas vers Mistigrix… Mais je suis persuadée que je ne le connais pas, pourtant.
-          Ho vous savez, les apparences sont trompeuses. Il vous aura pris pour … quelqu’un d’autre.
 

La Tailleuse resta interdite. C’était la première fois qu’elle entendait la voix de son patron trembler ainsi. On aurait presque dit qu’il se retenait de pleurer.


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