Mar

Chapitre 3 : Le choix d un Roi

Après avoir interrogé les fées, Mar obtint de précieux renseignements quant à la localisation du reste du réseau d'espionnage, ainsi que de son chef. Il s'agirait d'un certain Nanmeouie. Le Mercenaire connaissait à présent son objectif. Pas à pas, il avançait vers l'accomplissement de sa mission, là où tout les autres avaient échoués.
Mais en cet instant, Mar avait l'esprit préoccupé par un problème de taille : la présence de Dame Altaria auprès des conspirateurs fées. Le Lucario n'eut d'autre choix que de l'emmener devant le Roi afin qu'elle puisse s'expliquer. A ce stade, ce n’était plus de son ressort, seul le Roi devait prendre une décision.
Lorsqu'ils entrèrent dans la salle, la première chose que Mar remarqua fut la présence de Tranchodon, le Bourreau. Que faisait t il ici ?
Quand Altaria vit Carchacrock, elle s'agita
"Mon amour,..." commença t elle en se précipitant vers lui
Mais Tranchodon s'interposa et lui jeta un regard lourd de sens.
Altaria pila net. Tout cela n'augurait rien de bon.
Le Roi prit la parole :
"Altaria, je te somme de nous expliquer ta présence auprès des espions fées et de la très connue Mysdibule, auteur de nombreux meurtres, dont celui de Libégon"

Altaria accusa le choc. Terrifiée, elle s'effondra, implorant le Roi :
"Je suis désolée, je ne savais pas ! Mysdibule et moi nous sommes rencontrées un jour que je me promenais sur les quais du port. Nous nous sommes immédiatement liées d'amitié - si seulement j'avais su ce qu'elle était..."
"Vous le saviez forcément" l'interrompit Tranchodon "Mysdibule est recherchée à travers tout le royaume !"
"SILENCE !" intervint le Roi "Continue ton récit Altaria"
"Mysdibule et moi étions donc très amies, nous nous voyions tout les jours. Comme elle enviait ma vie au palais, elle qui vivait dans une pauvre maison et avait bien du mal à survivre, j'acceptai de lui décrire ce que je faisais quotidiennement, afin qu'elle puisse rêver. Elle m'a aussi demandé si il y avait moyen de travailler au palais, mais nous n'embauchions pas malheureusement..."
"Pitoyable !" Tranchodon semblait vraiment en colère " Dame Altaria, vous vous êtes laissée berner en beauté ! A cause de vous, l'ennemi a réussi à dresser un plan détaillé du palais. Il s'en est fallut de peu pour qu'en plus, Mysdibule s'y infiltre ! Et je suppose que, menant une vie misérable, Mysdibule vous a demandé de l'argent lorsqu'elle passait des moments difficile ?"
"O..oui" avoua Altaria
"C'en est trop ! Non seulement vous informez l'ennemi, mais en plus vous le financez, et avec l'argent du palais qui plus est ! Et..." Tranchodon s’était mis a humer l'air... Quelque chose venant d'Altaria l'intriguait, c’était certain. Mar, qui s’était mis en retrait pour écouter, ne sentait rien.
Tranchodon s'approcha d'Altaria. Tétanisée, celle ci ne réagit pas lorsqu'il plongea l'une de ses pattes dans le plumage de la Dame. Le Bourreau en ressortit une espèce de pierre sphérique multicolore.
"Que c'est intéressant" dit il alors "Cela ressemble furieusement à ce que vous avez autour du cou, Votre Majesté..." Soudain, il pressa la gemme... et un rayon lumineux d'une grande intensité en sortit et enveloppa Dame Altaria. Lorsqu'il se dissipa et que tout le monde put voir clair à nouveau, elle avait radicalement changé d'apparence.
Tranchodon la plaqua impitoyablement au sol
"Vous sentez ça ? Ça pue le fée !"
En effet, l'apparence d'Altaria n’était pas la seule chose qui avait changé. Son odeur également ; désormais douceâtre, elle rappelait au Mercenaire une odeur qu'il avait déjà senti chez les espions fées.
"Altaria..." intervint lentement Carchacrock "Où as tu obtenu ceci ?"
Paniquée, Altaria s'empressa de répondre :
"Je ne savais pas ! Moi, tout ce que je voulais, c’était vous aider ! Lorsque vous m'aviez raconté que de nouveaux problèmes allaient apparaître pour le royaume, je me suis dit que je ne pouvais pas rester passive ! Je me devais de vous aider ! Mais j’étais si faible... comment aurais je pu faire quoi que ce soit ? Lorsque j'en ai parlé à Mysdibule, elle m'a dit qu'elle trouverait un moyen de m'aider, et, le lendemain, elle me donnait cette gemme en me conseillant de ne l'utiliser qu'au moment que je jugeais opportun ! Je suis désolée, je ne savais rien, rien ! Par pitié, au nom de l'amour que vous me portez, j'implore votre pardon !"
"Il n'y a pas de pardon pour les traîtres, Dame Altaria" intervint Tranchodon, visiblement ravi.
Le Roi était silencieux. Pendant la tirade d'Altaria, il prit un air de plus en plus sombre.
Quelle décision allait il prendre ? Le Roi allait il choisir de respecter la loi qu'il incarnait, ou, devant témoin, allait il laisser passer son amour au mépris de toute loi, et risquer la destitution ?
Le Roi prit la décision qu'il devait prendre...
"Au nom des pouvoirs qui me sont conférés... Altaria, je te condamne à mort pour haute traîtrise. Que le bourreau l’emmène vers le lieu de l’exécution sur-le-champs."
"Non !" Altaria était effondrée, pleurant toute les larmes de son corps. "Non, non, nooon !"
Mais Tranchodon la prit et l'emmena de force avec lui. Le Roi et Mar les suivirent.
Pendant le trajet, Carchacrock s'adressa au Mercenaire :
"Mar, toi tu n'es pas obligé d'assister à cela. Va accomplir la mission qui t'a été assignée, avant qu'il n'y ait d'autre victimes"
S'inclinant, le Lucario partit réunir son équipe. Puis ils s'en allèrent, direction l'endroit qu'on leur avait indiqué.

L'endroit en question était une vieille ferme à l’écart de la ville. Comment soupçonner que les conspirateurs se cachaient ici, ourdissant la chute du royaume ? Sans les renseignements que Mar avait obtenu sous la torture, il seraient encore en train de chercher à l'heure actuelle.
Les Mercenaires se déployèrent autour de la ferme. L'effet de surprise devait être maximal. Mais c'est pourtant eux qui furent les plus surpris : de la ferme sortirent un à un les fées. A leur tête, une Gardevoir dont la robe était d'un noir de jais.
"J'ai senti quelque chose..." dit elle à ses camarades "Je suis sûre de mon coup, il y a 6 personnes qui nous encerclent !"
Pas de chance pour l'effet de surprise... Mar et ses compagnons passèrent à l'attaque !

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Victorieux, les Mercenaires emmenèrent les espions avec eux. La justice s'appliquera sur eux comme sur les autres. Peu a peu, le réseau se démantelait.
Cette fois encore, Mar eut droit à une surprise : Milobellus, un Mercenaire qu'il reconnu très clairement, était lui aussi présent sur les lieux au moment de l'attaque. Petite précision : il était avec les fées à ce moment là.
Milobellus s expliqua :
"Ne craignez rien, je ne suis pas un traître. Le Commandant Exagide vous le confirmera, il m'avait confié la mission de m'infiltrer dans le réseau d'espionnage afin que l'on puisse être au courant de leurs activités. Malheureusement, bien que j'aie réussi ma mission, il m’était impossible de prendre contact avec vous. Les membres bougent tout le temps, cette ferme n'est pas la seule base qu'ils ont, il y en a encore plusieurs. Qui plus est je faisais l'objet d'une étroite surveillance, étant nouveau dans le "service".
Mais au moins j'ai pu récolter une information intéressante. Suivez moi, cela devrais vous plaire."

Mar suivit le Milobellus à l’intérieur de la ferme. La, cachée dans un faux plafond, se trouvait une petite caissette... contenant des méga gemme.
"Je crois que vous savez ce que c'est. Je sais qu'Exagide nous réserve un rituel spécial pour cela, mais au vu des circonstances, je ne saurais trop vous conseiller d'en prendre une pour vous."
Mar prit la méga gemme qui l'attirait le plus. Il savait pertinemment comment elle fonctionnaient : une espèce, une méga gemme.
Confiant, le Mercenaire sut qu'à présent, plus rien ne l’arrêterait.


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Tranchodon traînât les condamnés dans l’arène de la ville, où avait lieu les exécutions des plus grands criminels. Parmi eux, une Melodelfe, un Trousselin, une Phyllali, une Givrali.
Et Altaria
Les gradins étaient pleins. Se trouvaient là tout ceux qui avaient eu envie d'assister à la mort de ceux qui avaient mis en péril le royaume.
Calmement, je pris place, à ma place habituelle, bien en évidence dans la loge du centre. J'avais l'impression que tout les regards se tournaient vers moi, épiaient ma réaction, guettaient le moment où je pourrais interrompre l’exécution. Mais je restais froid. En tant que Roi, je me devais de laisser mes sentiments de coté.
Tranchodon me regarda et attendit, faisant signe ainsi qu'il était prêt. Son petit sourire triomphant me dégoûtait. Enchaîné par la loi, je me devais pourtant de le laisser décapiter celle que j'aimais.
Maudites soient les fées... tout était de leur fautes !
Me levant, je relut l'acte d'accusation d'une voix forte :
"Trousselin, Melodelfe, Phyllali, Givrali, tout les quatre vous avez été jugé coupable de crime d'espionnage au profit de l'ennemi ! Par votre faute a été mis en péril le royaume tout entier !
Altaria, précédemment nommée Dame Altaria, compagne du Roi, tu as été jugée coupable du crime de haute trahison pour avoir espionné pour le compte de l'ennemi, pour l'avoir financé et avoir tenté de l'infiltrer en nos murs." Je passai sous silence le passage sur la méga gemme. Ce fait ne devait pas être connu.
"Pour tout ces crimes, je proclame la peine de mort pour les cinq criminels rassemblés ici. Trop de vie ont été mises en danger, et quiconque mets en danger la vie d'un autre doit le payer de la sienne."
La lecture de l'antique loi me laisse un gout amer dans la gueule. N'ayant plus rien à ajouter, je me rassis, attendant le moment fatidique.
L'un après l'autre, les espions furent Guillotinés par Tranchodon. L’arène ne ressembla bientôt plus qu'à un lac de sang. Enfin, ce fut le tour d'Altaria. Résignée, elle me jeta un dernier regard triste.
Je le lui rendit.
Alors Altaria ferma les yeux, ce pendant que Tranchodon lui maintenait la tête. Puis il lança sa Guillotine. La dernière image que je vit d'Altaria de son vivant fut sa si jolie tête verser une dernière larme.

Une heure plus tard, dans les jardins du palais, une pierre décorée d'une couronne de fleurs trônait majestueusement dans le sous bois. Altaria ... je te devais cet hommage. Puisses tu dans l'au delà me pardonner d’être Roi.

Paul

Chapitre 4 : Le temps des fées

Cheminant dans les égouts, Paul ne tarda pas à retrouver le chemin du repaire des fées.
Enfin... le moment était enfin venu... Il allait enfin avoir l'occasion de venger Gardevoir. Arrivant devant la porte blindée du repaire, il trembla. Était ce de peur ou de rage ? Paul ne savait pas le dire. Tout ce dont il était sûr était que son ennemi se cachait derrière cette porte. Il la poussa...
Personne.
La salle était vide, seul restait le trône rudimentaire de Nymphali. Personne non plus dans les pièces d'à coté. Où étaient ils passés ?
Soudain le Teddiursa se remémora les propos de Nymphali lorsqu'elle lui confia sa mission :
"Récupère ces documents, ensuite je te promet que nous t'aiderons à venger ta mère. Nous passerons à l'action immédiatement après."
Sursautant, Paul s’aperçut de ce que cela voulait dire ! Parmi les documents se trouvaient un plan du palais, une liste des noms de différents officiers avec leur descriptions complètes, ... Nymphali projetait de s'emparer du royaume par la force ! Le Roi était en danger ! Courant à en perdre haleine, Paul sortit des égouts en triple vitesse, se dépêchant d'atteindre le palais. Ce qu'il vit une fois dehors l'horrifia.
Les rues étaient jonchées de cadavres et débris de toute sortes. Partout en ville résonnaient le bruit des combats engagés entre les forces armées du Roi et les Fées, alliés aux Malfrats. Une nouvelle guerre avait éclaté.
D'où sortaient ils tous ? Des égouts ? Paul ne s'attarda pas sur cette question. A mesure qu'il progressait vers le palais, les signes d'une percée ennemie se faisaient plus nombreux. Lorsqu'il atteignit les murailles enceignant les Hauts Quartier et le palais, il vit la Garde qui se battait contre une troupe dirigée par ... Nymphali en personne.
Paul vit à quel point elle était forte. Elle dominait littéralement le champs de batailles, s'en donnant à cœur joie dans sa progression. In extremis, Paul réussit à contourner le champs de bataille avant de se faire repérer par l'ennemi. Des renforts arrivèrent et occupèrent les Fées, donnant le temps nécessaire au Teddiursa pour entrer dans le palais. Toujours courant, il arriva dans la salle du trône... où le Roi lui même se battait avec Mysdibule. Tous deux avaient méga évolué. Paul les contempla un moment : le combat était d'un très haut niveau, les deux adversaires virevoltant l'un autour de l'autre, frappant et parant les coups de l'autre, enchaînant passes et bottes. Autour d'eux, la même scène : les assassins commandés par Mysdibule se battaient avec les principaux dirigeants du royaume.
Soudain, de manière sournoise, Mysdibule réussit à feinter et projeta le Roi au fond de la salle. Paul devait agir au plus vite.
"MYSDIBULE !" cria t il, laissant éclater sa rage
L’intéressée se retourna. Elle était verte de colère.
"Toi ?? Que fais tu ici ? Comment es tu arrivé là ?" s’écria t elle, furieuse "Tu me gêne, dégage ! Et estime toi encore heureux que je décide de te laisser la vie sauve !"
"Mysdibule, je ne partirai pas. Tu sais très bien pourquoi je suis venu."
L'assassine éclata de rire
"Alors ça y est, tu t'en est enfin rendu compte ? Oui, oui c'est moi qui ai tué ta mère ! Elle n'avait qu'à se joindre à nous au moment où je le lui ai proposé. Elle aurait été bien utile dans nos rangs. Mais voilà, il a fallu qu'elle proclame devant moi, haut et fort, sa loyauté envers le Roi. Je ne pouvais pas décemment la laisser en vie, à présent qu'elle savait que nous existions. Dommage pour elle ! Mais ça n'a plus aucune espèce d'importance maintenant ! Le temps des fées est venu ! Aujourd'hui le Roi mourra, et notre Maître Nymphali prendra sa place sur le trône ! Le Roi mourra... tout comme toi !"
Filant comme le vent, elle attaqua Paul. Qui l'attendait.

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Violemment, Paul porta un coup qui envoya Mysdibule se fracasser contre le mur du fond. Le Teddiursa en eut mal au bras...il s’était sans doute cassé quelque chose.
Péniblement, Mysdibule releva la tête. A terre, elle semblait avoir perdu tout ses moyens.
"C'est...impossible...comment ... comment peux tu...posséder une telle force ?"
"Il n'y a rien à savoir" dit soudainement une voix grave "Mysdibule, aujourd'hui tu as affronté la force du cœur. Puisses tu t'en souvenir de l'autre coté"
Utilisant sa lame à la manière d'une faux, Carchacrock décapita impitoyablement Mysdibule. Sa tête à trois mâchoires alla culbuter plusieurs mètres plus loin, une expression de surprise et d’incompréhension se lisant sur son visage.
Voyant cela, les autres assassins paniquèrent et tentèrent de s'enfuir. Mais ils furent rapidement rattrapés et capturés par les membres du Conseil, qui tous savaient se battre. Parmi eux, Paul aperçut Rexillius.
Alors que l'on emmenait ce qu'il restait des assassins, Paul se dirigea vers lui.
"Monsieur Rexillius..." commença t il
Le Capitaine de la Garde le regarda. Dans son œil se lisait la compassion. S'accroupissant pour être à hauteur du petit ourson, il prit la parole.
"Je sais ce que tu vas dire. Et je te rassure tout de suite : tu n'as pas à t'excuser. Bien au contraire, c'est moi qui devrais le faire. J'aurais dû tout t'expliquer ce soir là. Je suis désolé que ta mère soit morte."
Se relevant, il prit la direction de la sortie de la salle. Avant de sortir il jeta un dernier coup d'œil en arrière et dit encore :
"Cependant, garde espoir. Tout n'est pas encore perdu pour ta mère. Je suis sûr que tu sais de quoi je parle" Et il sortit, criant des ordres aux gardes du palais, les exhortant à partir au combat. Dehors, le chaos régnait encore. Paul remercia le Rexillius intérieurement.
Ce fut au tour du Grand Trésorier, un Drattak qui avait lui aussi méga évolué, de s'adresser au Teddiursa.
"Je dois dire que ton arrivée nous a bien sauvé la mise. Sans toi, le Roi serait probablement mort."
"Inutile de me remercier" dit Paul avec un sourire "Je n'ai fais que mon devoir"
Le Drattak sourit aussi. Puis il reprit son sérieux
"J'ai entendu dire par le Roi que tu comptais te rendre dans le monde des dieux ?"
L'ourson acquiesça
"Dans ce cas laisse moi te prévenir : les dieux sont capricieux, pour chaque vœu que l'on leur adresse, il y a un prix à payer. Et ce prix n'est autre qu'un combat. Les dieux adorent se battre contre des adversaires de valeur. Tu es très fort, mais je doute que tu puisses les vaincre seul. Aussi, je vais contacter quelques uns de mes amis. Si jamais tu as besoin d'aide n’hésite pas à m'en demander."
Et il sortit lui aussi, partant à son tour au combat.
Paul s'inclina respectueusement.

Chapitre 4 : A l aube d une nouvelle guerre

Igameprac

Après avoir remercié les Mercenaires, Igameprac repartit en se dirigeant vers les égouts. Là-bas se cachait Mysdibule et son commanditaire. Il était temps de mettre fin à tout ça ! Pour le Roi, pour le royaume et la paix !
Le Dracaufeu et son équipe ne tardèrent pas à trouver l’entrée des égouts. Ne se laissant pas impressionner par l'odeur, les Gardes entrèrent résolument. Après quelque minutes de marche, des bruits étranges se firent entendre. Se retournant, le Dracaufeu consulta ses compagnons du regard. Ils avaient entendus aussi.
Les bruits se faisant de plus en plus insistants, les Gardes se demandèrent un instant ce qu'il convenait de faire. Rester sur ses positions n’était peut être pas une bonne idée. Soudain l'origine du bruit se précisa : quelque chose grouillait dans l'eau sale des égouts.
Tout se passa très rapidement. Des pokemons sortirent de l eau, d'autre vinrent par des tunnels adjacents, devant et derrière. De tout coté, Igameprac et son équipe étaient cerné. C’était une embuscade en règle. Le chef des embusqués ne tarda pas à s'avancer, triomphant.
C’était Rattatac. Le Dracaufeu ne manqua pas de remarquer que l'une de ses dents avait été brisée. Visiblement, Rattatac s’était battu récemment.
"Mais qui voilà ?" dit il "La Garde en personne nous rend visite ?" Les embusqués éclatèrent de rire.
"J'ai l'impression que vous vous êtes trompés de chemin. Ici, c'est notre territoire. Que venez vous faire ici ?"
"Notre travail. Nous venons pour arrêter Mysdibule, ainsi que son commanditaire." répondit Igameprac
"Intéressant... Mais Mysdibule n'est pas ici, il a accompagné notre Maître Nymphali dans sa croisade contre les dragons. Oui, ceux que tu cherches sont à l’extérieur... et nous sommes sûr de gagner ! Aussi je te propose un marché, Dracaufeu. Soit tu te joins à nous... soit vous mourrez tous. Tu verras que Maître Nymphali peut se montrer généreuse."
Ce fut au tour des gardes d’éclater de rire. Comme si ils allaient accepter ! Rattatac se fourrait le doigt dans l’œil si il se figurait que les Gardes allaient se mettre à son service !
Furieux, Rattatac explosa.
"MAIS RENDEZ VOUS A L'EVIDENCE, CRETINS ! Nymphali est surpuissante, si vous la défiez vous mourrez tous ! Vous joindre à nous est votre seul espoir de survivre !"
"La ferme !" l'interrompit Igameprac "Tu crois que tu nous impressionnes ? Nymphali ne nous fait pas peur, et toi non plus. Tu vas aller sagement rejoindre ces eaux puantes... à l’état de cadavre !"

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Sérieusement blessé, Rattatac hurla et s'enfuit. Igameprac devait reconnaître qu'il faisait ça bien, impossible de le rattraper !
Ses compagnons avaient vaincu le restant des embusqué. La bataille avait été rude, tous avaient été sérieusement blessés. Tenant compte de la nouvelle apprise par l’intermédiaire de Rattatac, les Gardes, en piteux état, sortirent des égouts et se mirent immédiatement à chercher un refuge.
Mais où aller ?
Rattatac avait dit vrai : pendant qu'ils étaient dans les égouts, la guerre avait éclaté au sein même de la ville.

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Mar

Apres avoir interrogé les fées (de manière musclée) Mar connaissait enfin l'endroit où se cachait sa cible. L'endroit en question ne le surprit guère, convenant tout à fait à un être de son acabit. Les égouts. Il apprit ainsi l'existence d'une porte blindée derrière laquelle se trouvait une grande salle où les fées avaient établi un QG de fortune. C'est là que Nanmeouie, Maître-Espion des fées, se terrait.
Laissant les fées au cachot, ne se souciant que très peu de leur sort funeste, les Mercenaires se remirent en route. En ville, ils ne tardèrent pas à trouver un accès aux égouts. Mar et son équipe y entrèrent, circonspects, et commencèrent l'exploration. Au bout d'une heure environ, ils perçurent des cris au loin, se répercutants sur les parois des égouts. L'origine de ces cris ne tarda pas à se montrer : il s'agissait de Rattatac, qui faillit percuter de plein fouet Mar dans sa course éperdue.
"N...non..pitié ! Mais vous êtes tous contre moi ou quoi ? Qu'est ce que j'ai fait de mal ??" s’écria Rattatac, affolé
Calmement, Mar lui récita la liste de ses méfaits, des vols pour la plupart.
"Que...quoi ?? N...non c'est faux, haha, vous... vous devez vous tromper"
Mais les Mercenaires ne se trompaient jamais. Toujours aussi calmement, Mar fit craquer ses articulations, ce qui était lourd de sens. Rattatac prit peur et tenta de s'enfuir...

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...mais Mar fut plus rapide. Se jetant sur lui, il le rattrapa et le plaqua au sol, puis l’assomma. Rattatac était enfin attrapé. Une bonne chose de faite.
Remontant par la sortie la plus proche avec l'intention de remettre Rattatac au premier Garde venu, les Mercenaires sortirent des égouts.
Mais ils ne s'attendaient pas à la scène d'apocalypse qui se présenta alors sous leurs yeux. Partout dans la ville, la guerre faisait rage. Les fées avaient décidés d'agir.

Mar

Chapitre 5 : La guerre civile



Partout, la guerre civile faisait rage. Les troupes féeriques s’étaient alliées avec les malfrats de la ville, qui étaient bien décidés à profiter de cette situation très avantageuse pour eux. Au fur et à mesure de sa progression, Mar repéra plusieurs têtes bien connues, recherchés pour des crimes divers.
Sans hésiter, le Mercenaire et son équipe se mirent à courir vers le QG des Mercenaires. Leur Commandant, Exagide, ainsi que tout les Capitaines étaient probablement encore là-bas, ils se faisaient le devoir d'aller les aider ! Durant le trajet, Mar prit conscience qu'il avait failli à sa mission. Arrêter tout ces espions et Rattatac en personne n'avait guère fait avancer les choses. Non seulement le chef du réseau d'espionnage courait encore, mais en plus, la guerre avait éclaté, rendant complètement inutile un quelconque succès.
Traversant le chaos constant qui régnait dans la ville, le Lucario arriva enfin devant le QG Mercenaire... qui était pris d'assaut par les fées.
Les Mercenaires se défendaient tant bien que mal, mais le nombre d'ennemis était trop important. Ils arrivaient juste à temps.
Soudainement, du coin de l’œil, Mar perçu un éclat caractéristique : celui d'une méga gemme.
Il se retourna... pour apercevoir sa cible, Nanmeouie, qui avait méga évolué et se battait avec nonchalance.
Mais soudainement, de l'autre coté, le Lucario vit son Commandant, Exagide, se battant contre 6 adversaires à la fois !
"Commandant !" cria t il
"Ne t'occupe pas de moi !" lui répondit celui ci "Je vais m'en sortir, vas plutôt t'occuper de leur chef !"
Acquiesçant, le Lucario se précipita vers Nanmeouie. Toute cette histoire n'avait que trop duré. Il fallait y mettre un terme.
"Tu crois pouvoir me vaincre moucheron ?" dit Nanmeouie d'un ton snob quand Mar arriva à sa hauteur
"Et comment !"

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Nanmeouie se battait bien. Avec flegme, il esquiva les coups du Lucario et en portait d'autres dans le même temps.
Mais Mar était un Mercenaire, un expert en combat, un guerrier qui s’était entraîné à chaque jour de sa vie dans le seul but de protéger le royaume.
Et Mar gagna. Réussissant à feinter, il passa sous la garde de son adversaire et lui porta un coup violent au ventre, puis à la tete. Nanmeouie fut projeté plusieurs mètres plus loin... et ne se releva pas. Le Maître-Espion de Nymphali était mort.
Se retournant, le Mercenaire vit que la situation s’éclaircissait : leur chef mort, les fées tentèrent de se replier, mais pourchassés par les Mercenaires restant et la Garde Citadine, ils furent exterminés.
Soudain, Mar vit Exagide. A terre, le noble Commandant ne se relevait pas. Se précipitant, Mar l'examina : il était mortellement blessé, mais encore en vie.
"Je... je suis fier de toi, Mar... tu as brillamment accompli...ta mission. L'honneur est sauf, comme on dit... haha..."
"Ne dites plus rien, Commandant. On va vous soigner."
"Ah... ça ne sera pas la peine. Je... n'ai déjà plus de forces... Non, c'en est bien fini de moi. Mais je ne regrette rien. Je pars... l'esprit libre. Mar... transmet mes salutations...les plus distinguées au Roi pour moi... s'il te plait."
Et sur ces mots, Exagide rendit son dernier souffle. Paisiblement, calmement, comme un feu qui s’éteint.

Igameprac

Chapitre 5 : Et que vienne le temps des fées

Laissant ses compagnons se reposer à l’intérieur des ruines d'une maison, Igameprac prit son envol et traversa la ville à tire-d aile. Du ciel, il eut une vue d'ensemble de la situation.
Les troupes des Fées étaient partout. Toute la ville résonnait des bruits des combats. Ça et là, des colonnes de fumées noires indiquaient les endroits où des incendies avaient débutés
Mais d'où sortaient ils tous ?
En l'air, la situation n’était guère meilleure. Les combats étaient autant aérien que terrestres. Le Garde aperçu les Eclaireurs se battant avec une troupe commandées par Nostenfer, dit le Vampire, pour sa méthode "particulière" d'assassinat. Ainsi les Malfrats s’étaient ils bel et bien associés aux fées... Il faut dire que la situation leur était profitable.
Soudainement, le Dracaufeu aperçu un Lucario, accompagné de 5 autres pokemons, traversant la ville en sautant de toits en toits, se dirigeant vers le QG des Mercenaires. Mar ! Il allait probablement porter secours aux autres Mercenaires restés la bas !
Sachant qu'il pouvait lui faire confiance, Igameprac pensa tout à coup à son propre Ordre ! La Garde ! Le palais ! Ils subissaient sans aucun doute un siège en règle !
Se hâtant, le Dracaufeu prit la direction du palais. Le Capitaine Rexillius devait sûrement avoir besoin d'aide !
Et en effet, lorsqu'il atteignit enfin le palais, Igameprac constata l'étendue du chaos qui s’étendait sous ses yeux : les troupes fées avaient fait une percée monumentale, se concentrant sur la place forte.
Au milieu du carnage, le Garde aperçu sa cible. Se battant joyeusement, riant à chaque dragon tué, Nymphali s'en donnait à cœur joie en progressant vers l’entrée du palais.
Ni une ni deux, contenant mal sa rage, le Dracaufeu piqua vers elle...

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... et lui administra un coup d'une telle puissance que Nymphali étouffa sous le choc.
Mais, à la grande surprise du Garde, elle se releva et, utilisant l'un de ses rubans, saisi Igameprac par une patte et le projeta contre le mur du palais. Le Dracaufeu en eut le souffle coupé.
Triomphante, Nymphali s’apprêta à lui donner le coup de grâce... quand soudainement elle se figea. Une ombre menaçante venait de la recouvrir.
C’était Tranchodon. Le Bourreau royal.
"Mais qui avons nous la ?" s'exclama Nymphali, sarcastique "Le Bourreau en personne ! Tu n'aurais pas quelque tête à trancher ailleurs par hasard ? Je dis ça pour toi, tu risque fort de périr en restant ici... l'endroit n'est guère sur, il se dit même que le Roi va bientôt mourir."
Impassible, Tranchodon dégaina ses griffes et commença à aiguiser ses lames
"Des têtes à trancher ?" répliqua t il "J'ai déjà eu mon compte pour aujourd'hui. La tienne, ça sera le dessert." Puis se tournant vers Igameprac : "Tu ferais bien de filer. Le Roi est en danger. Je me charge de Nymphali."
Acquiesçant, le Dracaufeu s'envola. Mais il ne put rentrer dans le palais. Se heurtant au troupes Fées aériennes, il n'eut d'autre choix que de se battre.

Tranchodon et Nymphali restèrent seuls. Le combat s’était déplacé plus loin, ses clameurs avec.
Calmement, le Bourreau continuait d'aiguiser ses lames, passant ses griffes dessus, d'avant en arrière.
Sssnn ... ssssnn...ssssnn le bruit de ses griffes sur les lames semblait emplir l'espace. Méditatif, Tranchodon fermait les yeux en écoutant ce son.
Si pur... si léger...
Nymphali souriait
"Tu compte rester comme ça longtemps ?" dit elle, brisant le calme étrange qui s’était installé entre les deux adversaires
"La ferme !" s'exclama Tranchodon. Puis il continua...
Ssssnn... sssssnn...ssssssssnn...
Le son de la mort... est tellement apaisant... ce son si pur... Plongé dans ses pensées, le Bourreau n'entendait plus Nymphali qui se moquait ouvertement de lui, le poussant à l'attaquer.
C’était un jour d'hiver... un magnifique jour d'hiver... le soleil se levait à peine, éclairant un vaste champs de neige. Emerveillé, un petit Coupenotte sorti d'un chalet posé au milieu de ce champs pour aller batifoler librement dans toute cette neige fraîche. Il s'en donnait à cœur joie. Qu’était ce que la neige, sinon un cadeau des dieux destiné aux enfants ? Son contact froid ne dérangeait pas le petit Coupenotte. Sa simple présence suffisait à son bonheur.
Elle l'apaisait aussi. Si pure, si belle ! La neige était ce qu'il préférait le plus au monde, après ses parents.
Il appréciait en particulier son père. Bien qu'il ne le voyait que rarement ; il partait tôt le matin, avant le lever du soleil, et revenait tard le soir, après le coucher. Mais bon après tout, il avait un travail très important à la Cour ! C'est bien pour ça que la petite famille pouvait vivre dans un endroit aussi reculé.
Le petit Coupenotte était fier de son père. Il l'admirait. Il ne savait pas trop pourquoi, peut être parce qu'il travaillait tout près du Roi ? Son père devait avoir beaucoup d'influence à la Cour pour avoir ce poste. Et puis, c'est grâce à lui si ils vivaient tous heureux ! Comment ne pas être fier d'un père aussi fort que le sien ?
Ce matin là, alors que Coupenotte était assis sur un rondin de bois, reprenant son souffle après avoir joyeusement couru dans la neige, il vit une ombre se détacher devant le soleil levant. Était ce possible ? Non il ne rêvait pas ! C’était bien son père qui revenait !
"Papa, papa !" L'enfant courut l'accueillir. "Papa, tu es déjà de retour ?"
"Fiston" dit le père "Suis moi. Nous allons en ville."
Emerveillé, l'enfant demanda :
"On va voir le Roi ?"
"Non" répondit le père " Il est temps que je te montre mon travail."
L'enfant sauta joyeusement. Enfin ! Son père allait lui montrer son travail ! Comme ça, plus tard il serait comme lui ! Lui aussi il travaillerait aux cotés du Roi. Et il aurait une belle maison ensuite ! Comme celle de papa et maman !
Une fois arrivé en ville, le petit Coupenotte ne se lassa pas d’émerveillement. Tout était tellement nouveau ! Toutes ces maisons, tout ces magasins, toutes ces rues ! Tous ces gens !
Tous ces gens qui s’écartaient prudemment de leur passage.
La peur se lisait dans leurs yeux. Que se passait il ?
Le père et son fils arrivèrent bientôt devant une vaste construction. L’arène de la ville ! Le petit Coupenotte en avait déjà entendu parler par son père lors des rares moment privilégiés où ils étaient ensemble. Il paraîtrait que c’était un endroit très spécial, où des pokemons s'affrontaient dans le cadre de formidable championnats. Le gagnant remportait toujours un prix fabuleux. Un jour, le petit Coupenotte irait lui aussi dans cette arène, il rendrait ses parents fiers en sortant victorieux de chacun de ses combats !
Le père et l'enfant entrèrent dans l’édifice.
"Emprunte cet escalier, le Roi se trouve au dessus. Dit lui que tu es mon fils, il t'autorisera à t'asseoir à coté de lui"
Le petit Coupenotte acquiesça et s'en fut joyeusement. Il allait voir le Roi ! La personne qui protégeait le royaume et permettait aux gens d’être heureux ! Que de bonheur, que de découvertes en un seul jour !
Il arriva dans la loge royale. Tournant son regard en tout sens, il ne tarda pas à apercevoir le Roi. C’était un fier Dracolosse. Avec beaucoup de sérieux, il trônait au milieu de la loge et regardait ce qui se déroulait en bas, dans l’arène qui elle aussi était couverte de neige.
S'excusant, le petit Coupenotte vint s'asseoir tout près. Le Dracolosse lui jeta un regard. L'enfant crut l'entendre murmurer : "Si jeune..."
Mais c’était peut être son imagination.
En bas, dans l’arène, son père entra, suivit d'un Zoroark.
Soudain, l'enfant comprit ! Gladiateur ! Gladiateur ROYAL ! Voilà ce qu’était son père ! Et ce Zoroark était probablement son adversaire ! Son père avait probablement voulu qu'il assiste à la finale du tournoi !
Coupenotte remarqua cependant un fait étrange : pourquoi le Zoroark était il ligoté ? Ça n’était pas juste !
Tranchodon marcha jusqu'à un curieux objets en bois. Soudainement il fit un signe au Zoroark, qui docilement, abaissa la tête et la mit sur l'objet en question.
Que se passait il ?
"Tu as un dernier vœu a faire ?" s'exclama le Tranchodon, en aiguisant ses lames...
Papa, que fais tu ?
"Fais ton travail..."
Ssssnnn ... ssssnn... faisaient les griffes de Tranchodon sur ses lames.
Non papa, mais que fais tu ?
"...Bourreau"
Le Tranchodon s’arrêta, puis pris la tête de Zoroark
Non papa, arrête !
Soudain il sauta...
Papa, non !
Faisant une demi rotation aérienne, il se retrouva la tête en bas, lame inclinée vers la nuque de Zoroark...
Arrête !
Et il retomba.
PAPAAAA !!!
Le sang gicla sur la neige, jusque là si pure.

Lorsqu'ils rentrèrent à la maison, sa mère accouru vers le petit Coupenotte. Il avait le regard vide.


Sssssnn... sssssnn... sssssnnn... si pur...

"Puisque tu ne veux pas venir à moi, c'est moi qui viendrai !" s'exclama Nymphali
Et elle chargea
Ssssnn ... ssssnn...
Nymphali était presque sur Tranchodon.
Ssssssnn...
Tendant ses rubans, Nymphali allait exécuter un estoc mortel. Mais sa cible avait disparu. Tranchodon avait sauté.
Plaquant la tête de Nymphali au sol, Tranchodon inclina sa lame vers sa nuque en retombant. Et exécuta une parfaite Guillotine.
La tête de Nymphali sauta, une expression de surprise mêlée de regret peinte sur le visage. Puis elle alla rouler plus loin, le regard définitivement éteint. Nymphali était morte.
Tranchodon se remit sur pied, regardant avec indifférence sa victime,  dont le sang coulait à flot.
Mort, je te salue. Une fois de plus.

Paul

Chapitre 5 : Un voeu a formuler


Le Roi s’avança à son tour. Il regarda longuement Paul, l’étudiant, puis il prit la parole :
"Je tiens à te remercier. Ce qu'a dit Drattak n'est pas faux, sans toi, je ne serais plus là. Tu es blessé à ce que je vois ?"
"Ah" Le petit Teddiursa avait oublié son bras "Non, ce n'est rien. Je ne sens plus rien Votre Majesté"
"Soit. Dans ce cas, il est temps que je te conduise dans les jardins du palais. Il me semble que tu as une certaine requête à formuler auprès des dieux"
Le Roi passa devant et conduisit Paul jusqu'à une porte dérobée menant aux jardins. Curieusement, l'endroit semblait coupé du monde extérieur : arbres et fleur poussaient joyeusement un peu partout, divers oiseaux et insectes butineurs égayaient le jardin, une brise chaude soufflait, et pas un son venant de l’extérieur ne se faisait entendre. On se serait cru dans un autre monde, un monde où le chaos et la guerre n'existait pas. Le petit ourson se serait volontiers attardé dans cet endroit enchanteur, mais le Roi ne s’arrêta pas. Passant à coté de tout ça, il pénétra dans la partie boisée du jardin, puis s’arrêta au milieu d'une clairière. Un rayon de soleil perçait le feuillage des arbres et l'illuminait. Arrivant dans la clairière, Paul examina les alentours : des pierres au formes diverses ornaient l'endroit, faisant tout le pourtour de l'espace. Des tombes... Probablement celles de la famille royale. Quel bel endroit pour reposer en paix...
Au fond, Paul remarqua une curieuse statue : elle représentait un dragon aux allures serpentines, et tenant une étrange pierre vert émeraude entre ses pattes avants. Rayquaza, le dieu du Ciel. Le petit Teddiursa resta muet devant cette figure mythique.
Soudainement, le Roi fit un geste. Exhibant sa méga gemme, il la tendit droit devant lui, vers la statue, et prononça d une voix forte :
"Vois, Passeur, celui qui s’amène et contemple sa force !"
Et soudainement, l’émeraude de la statue de Rayquaza se mit à briller intensément . Déchirant l'air, une fissure fit son apparition juste devant, avant de s’élargir. Paul contempla ce qui apparut de l'autre coté : un monde vide et obscur, au fond duquel se distinguaient des étoiles.
"Paul, prépare toi" dit tout à coup le Roi "Tu vas faire la rencontre des Dieux. Ce n'est pas n'importe quoi, je te demanderai de faire attention ! Pour que tu puisses exaucer ton vœu, les Dieux vont te demander un combat. Je sais que tu peux gagner. Mais pendant ton combat, souviens toi de quelque chose : parfois, il vaut mieux laisser les morts en paix pour privilégier les vivants"
Sur ces énigmatiques paroles, il se retourna et s'en alla.
Le Teddiursa n'eut pas le temps de réfléchir à ce qu'il venait de dire. De longs tentacules noirs sortirent du portail et le saisirent, l’entraînant dans le monde des Dieux de force. La faille se referma immédiatement après son passage. La gemme qu'il portait avec lui se mit à briller et à illuminer l'endroit qui apparut autour de lui.
Reprenant ses esprits, Paul s'aperçu qu'il était à terre. Un sol de pierre s’étendait en dessous de lui. Levant les yeux, il trembla.
Six êtres divins l'observaient, le jaugeant du regard. Parmi eux, Rayquaza. Le petit ourson aperçu aussi Giratina, dieu de la Mort. C’était probablement lui qui l'avait entraîné ici.
Reprenant contenance, Paul prit la parole :
"Je suis Paul le Teddiursa, et je viens réclamer un vœu !"
Les dieux éclatèrent de rire. Rayquaza, resté impassible, ordonna rapidement le silence. Tout redevint immédiatement calme.
Puis il dit :
"Paul le Teddiursa, au nom des pouvoirs qui sont les nôtres, nous acceptons ton défi !"

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Rayquaza fut impressionné par la force de l'ourson. Vaincu, il accepta de réaliser son vœu.
"Réfléchis bien avant de faire ton choix" dit il soudainement "Rappelle toi que tu n'as droit qu'à un seul vœu"
Tout a coup, les paroles du Roi revinrent à la mémoire de Paul.
Parfois il vaut mieux laisser les morts en paix pour privilégier les vivants
Il comprit le sens de ses paroles. D'autres que lui avaient peut être besoin qu'on pense à eux... Il se rappela soudainement cette Cornèebre... comment s’appelait elle ?
Branette
La réponse lui vint immédiatement, comme chuchotée par le vent. Oui... Branette, qui elle était morte beaucoup trop tôt, Branette qui essayait d'aider sa mère. Branette qui elle en avait encore une.
Maman, pardon...
Ses derniers mots résonnaient encore dans la tête de l'ourson.
Rayquaza le regardait attentivement, attendant son souhait.
Soudain, Paul prit la parole. Et formula son vœu.

"Je souhaite que Branette soit ressuscitée. Je souhaite qu'elle puisse vivre heureuse, avec sa mère qu'elle aime tant. Je souhaite qu'à jamais elle soit écartée du malheur."
"QU'IL EN SOIT AINSI !" crièrent en chœur les dieux.

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Soudain, en pleine bataille, une énorme tache lumineuse fit son apparition dans le ciel, grossissant encore et encore. Interrompant les combats, tout le monde leva la tête.
Avec fracas, un énorme rayon lumineux s'abattit devant la prison, à l'endroit exact où la Guillotine de Tranchodon avait frappé la dernière fois.
Le rayon resta un moment. Puis disparut. Laissant à la place le corps d'une petite Cornèbre. Le corps de Branette.
Qui respirait. Qui vivait
A ses cotés était couché un petit Teddiursa, comme endormi, vivant lui aussi.

Epilogue : Un nouveau jour

 Le soleil se levait. Lentement, il illumina la capitale, qui se remettait peu à peu de la brève guerre civile qui avait éclaté. Partout dans la ville, les bruits des combats avaient été remplacés par le bruit des réparations.
 Aussitôt après que le rayon ait frappé l’entrée de la prison, révélant un Cornèbre et un Teddiursa qui semblaient comme venus du ciel, toute trace de rébellion avait aussitôt disparu. Subjugués par la puissance des dieux, Malfrats et Fées s’étaient rendus sans en faire plus. La paix était revenue, les criminels capturés et condamnés à des peines diverse, allant des travaux d’intérêts généraux à la peine de mort. Et un nouveau jour se levait.
 Contemplant le soleil levant, je me préparais à sortir enfin du palais. Nombreux étaient ceux qui m'attendaient là dehors. Il ne s'agissait de rien d'autre qu'une remise de récompense, pourquoi me sentais je donc aussi bizarre ?
 Sortant par la grande porte, accompagné de Rexillius et de Tranchodon, je contemplai un instant la foule réunie devant moi. Se tenait la toute la population de la région. Ils avaient tous eu envie de venir acclamer les héros qui avaient sauvé le royaume.
 Pourquoi me sentais je si mal ?
 Peut être à cause du regard de ce Teddiursa, qui se tenait fièrement au centre de la place du château avec les autres. Ce Teddiursa qui avait vécu la mort, si jeune. Cet ourson qui m'avait sauvé la vie. Cet enfant qui avait défié les Dieux. Et qui avait gagné.
 Oui, ça devait être ça, la cause de mon malaise.
 Lentement, d'un pas mesuré, je m’avançai au devant des Héros du royaume. Puis je pris la parole. Ma voix ne tremblait pas.
"Mesdames et messieurs, chers citoyens de la capitale ! Aujourd'hui, nous accueillons trois valeureux guerriers qui à eux seuls surent sauver le royaume de la destruction ! Nombreux furent les ennemis affrontés, nombreux furent les obstacles rencontrés ; mais quels qu'ils soient, ces Héros ont toujours su garder la tête haute, jamais ils ne se sont découragés !
Mar, tu as brillamment accompli ta mission et démantelé un réseau d'espionnage qui aurait pu se révéler fatal si tu n’étais pas intervenu. Ton sens du devoir et de la justice ont su te mener jusqu'au bout sans faillir. Pour cette raison, et par les pouvoirs qui me sont conférés, je proclame ta succession au poste de Commandant des Mercenaires ! Puisses tu diriger ton Ordre avec loyauté, justice et honneur !
 Igameprac, de par ton honneur et ton courage, tu as su toi aussi triompher d'un ennemi dangereux. Ton aide fut extrêmement précieuse sur le champs de bataille. Pour cette raison, et par les pouvoirs qui me sont conférés, je te fais Chevalier de la Cour, et t'accorde à partir d'aujourd'hui tes propres terres au sein du royaume. Puisses tu les gouverner comme moi même je règne.
  Enfin, Paul,... il n'y a pas de mots pour décrire tout ce que tu as fait. Tes exploits sont si grands pour ton si jeune âge qu'ils sont tout simplement inqualifiable. Non content de m'avoir sauvé la vie, tu as également fais preuve d'altruisme envers Branette, jeune Cornèbre qui mourut trop tôt. Tu as décidé devant les Dieux réunis de faire passer son vœu, soigner sa mère, avant le tien, revoir ta mère. Une telle preuve d'altruisme mérite un profond respect, d'autant plus qu'il s'agit là d'une qualité rare."
 Je m'interrompis quelque instants, marquant une pause magistrale. Puis je repris :
"Mais malheureusement je n'ai rien d'autre à t'offrir qu'un endroit où dormir. C'est pourquoi je te propose ceci : que dirais tu d'habiter au palais ?"
 Le sourire de l'enfant fit plaisir à voir. Enfin la joie était revenue dans son cœur. Il accepta, en s'inclinant respectueusement.
  Oui, c’était bien plus qu'un toit que je lui offrais. C’était aussi une famille.
  La foule acclama les trois héros ; les vivats retentirent jusque haut dans le ciel, pendant que le soleil, porteur d'espoir, se levait.

---

 Perdue en pleine foret, se trouvait une petite maison de bois. Nichée au creux des arbres, la petite maison respirait la tranquillité et la paix.
 Branette avait quelques appréhensions en rentrant chez elle. Elle n'avait pas pu retrouver son butin après sa résurrection miraculeuse, elle ne savait d'ailleurs pas trop quoi penser de tout ce qu'il s’était passé en ville pendant tout le temps qu'elle y était. Combien de temps exactement ? Elle espérait que sa mère allait toujours "bien". Elle espérait que son état n'avait pas trop empiré, peut être était il encore temps de la soigner.
 Se posant prudemment sur la terrasse de la maisonnette, Branette jeta un coups d'œil à l'intérieur.
 Et ce qu'elle vit la consterna.
 Et la rendit heureuse.
 Déambulant à travers l'unique pièce de la maison, sa mère Corboss parlait toute seule, arrangeant le sempiternel chapeau de plume noire lorsqu'il lui arrivait de passer devant un miroir :
"Bon sang !" disait elle. Visiblement elle était en pleine forme. "Il faut tout de suite que je me prépare, il parait que le Roi donne une importante réception au palais. Et cette maison qui n'est pas en ordre ! Une vraie porcherie ! Oh bon sang je vais être en retard..."
Osant un pas à l’intérieur, Branette articula un seul mot :
"Maman..."
Sa mère se retourna brusquement. Puis elle accouru, la prit dans ses ailes
"Oh, Branette, mais où étais tu passée ? Je t'ai cherchée partout ! Ne me refais plus jamais ça, d'accord ? Tu ne te rend pas compte à quel point j’étais inquiète !"
Lui rendant son étreinte, Branette pleura de joie, doucement. Ses larmes coulèrent sur son plumage, glissant comme des gouttes de rosée.
Maman, je suis revenue.