Je pris mon téléphone et composais le numéro de Priscilla. Après deux sonneries elle me répondit : 

-Bonsoir ma chérie ! Me lança t-elle d'un air joyeux.
-Bonsoir... 
J'étais incapable de manifester un peu de joie à travers ma voix. 
-Tu vas bien chérie ? On dirait que quelque chose ne vas pas ?! 
Après une minute de vide, je lui racontais tout ce qu'il m'étais arrivée. Elle me répondit affolée :
-Alors c'était pas des conneries les histoires que je t'avais raconté ?! 
-Je sais pas mais je ne veux pas rester ici un instant de plus...
-Je vais essayer de voir avec mes parents si tu ne peux pas venir à la maison ! Je refuse de te laisser dans cet endroit morbide plus longtemps !
-Merci...

Ma voix trahissait ma peur mais j'étais un peu rassuré à l'idée de partir de Lavanville. 


Puis nous eûmes une longue discussion, cependant l'histoire de Mitch nous obnubilaient. Au bout de 2 heures de conversation je lui dis au revoir pour essayer de dormir un peu. Je regardais ma montre : 00h00. 


Cela faisait 10 minutes que j'étais couchée sans parvenir à dormir lorsque j'entendis un bruit dans le couloir. Je fus incapable de bouger et je fus prise d’effroi lorsque des bruits de pas dépassèrent la porte de ma chambre. Au bout de quelques secondes de silence, je pris mon courage à deux mains et me levais. Je m’habillais et prenais mes pokémons avec moi quand le bruit retentit de nouveau, mais plus éloigné cette fois. Je fus prise de sueurs froides et de tremblements lorsque je sortis de ma chambre. Ce que je vis me rassura un peu : Ma sœur se tenait debout dans le couloir le dos tourné. Je l'appelais pour savoir ce qui se passait mais elle ne me répondait pas. Je répétais son nom encore et encore et je n'obtenais aucune réponse.
Je commençais à m'inquiéter et je décidais de m'approcher d'elle. Ce que je vis me glaça le sang. Elle était toute pale, les yeux blancs sans pupilles et sa bouche se déformait sans cesse.
Au moment ou j'allais lui attraper le bras, elle se mit à courir comme une folle.
Je me hâtais à sa poursuite, folle d'inquiétude. Elle accélérait de plus en plus, et j'avais du mal à la suivre. Je la perdais de vue avant de la retrouver, mais dans le jardin du manoir. Quand elle me vit (enfin je crois) elle se remit en marche, d'un pas vif et déterminé. 


Nous étions maintenant sorties de la propriété et elle me baladait dans les rues de la ville. Puis arrivée sur une petite place je la perdais de vue à cause d'un attroupement. Lorsque je me fus rapprochée de celui-ci, je ne pus m’empêcher de pousser un cri de terreur. Les gens de ce groupe, qui étaient sûrement des habitants, étaient dans le même état que ma sœur lorsque je l'ai vu dans le couloir. Dés qu'ils me virent, ils m'encerclèrent en poussant des grognements. On aurait dit des morts-vivants. Je fus prise de panique sans savoir quoi faire. Je cru pendant un instant que mon cœur allait exploser. Un homme d'une trentaine d'années se jeta sur moi et tenta de me mordre. Je l’esquivais de justesse et me mis à courir vers la ruelle la plus proche. Hélas le groupe de la place s'était séparé en deux groupes qui barraient les deux extrémités de la ruelle. Plus ils se rapprochaient et plus je paniquais, j'étais incapable de bouger à cause de mes tremblements. Puis, au moment où ils allaient s'emparer de moi une porte s’ouvrit à coté de moi et un bras me tira à l’intérieur. La porte se referma derrière moi et je vis un visage familier qui me regardait inquiet, Mitch. Je fus prise de panique :

-QUE SE PASSE T-IL DANS CETTE VILLE ?! QU'EST-CE QU'IL ARRIVE AUX HABITANTS ?! 
-Calme toi et assieds toi si tu veux que je t'explique. Me répondit-il d'un ton sec. 


Au bout de plusieurs minutes je parvenais à m’asseoir dans la chaise qu'il me tendait, et mes tremblements se calmèrent légèrement. Je pris la parole avec un ton colérique et sec :
 
-Bien vous allez maintenant m'expliquer ce qu'il se passe dans cette ville !
Il attrapa une chaise et deux bouteilles d'eau, il me tendait l'une d'entre elle que je refusais. Lorsqu'il fut assis, il bu une gorgé d'eau et s’éclaircit la voix : 
-Bien allons-y. Pour commencer, je vais te rassurer, la porte de laquelle je t'ai sauvé est blindé et aucun bruit ne s'en échappe. Tu es en sécurité ici. 
-En sécurité ? Mon esprit était trop confus pour pouvoir raisonner. 
-Tu m'as entendu. Bien maintenant je pense qu'il est nécessaire de t'expliquer ce qu'il se passe. Je t'avais déjà parler de l'homme enterré vivant non ? Eh bien on raconte qu'une vielle superstition traîne sur son enterrement.. 
-Une superstition ? 
-Il est dit que la 14ème année de son enterrement il viendrait se venger des gens de cette ville. Et vu l'état des habitants ça pourrait être le cas. 
-Et pourquoi nous ne sommes pas affectés ? 
Puis je me rappelais ce que Mitch m'avais dis au supermarché et je repris avec un air sombre.
-Les Pokémon de type Normal...
-Apparemment l'état des habitants a un rapport avec les pokémons Spectres, car nous sommes immunisés car nous possédons des pokémons Normal. 
-Bon maintenant va falloir rejoindre les autres, dit Mitch l'air pensif. 
-Les autres ? 
-On s'était préparé... Je savais bien qu'il allait se passer un truc. Les gens nous ont pris pour des fous mais finalement on avait raison... Oh désolé je parle tout seul ! Bon tu as compris je pense. Avec plusieurs personnes de la ville ont à formé un groupe de 30 personnes et ont s'est préparé pour contrer toute éventualité.

Mitch me montra une grande table et trois personnes qui semblaient attendre l'air inquiet. Sur la table étaient posés des sacs, des trousses de soins, des provisions, bref de quoi tenir un siège. Puis mon regard se posa sur quelque chose qui me glaça le sang. Différents types d'armes à feu ainsi que des munitions étaient posés sur une grande table. Mitch s'approcha de la table, pris un pistolet et me le tendis ainsi que des munitions. 

Je fut prise de tremblements, je réussi à articuler avec beaucoup d'effort :

-Vous ne compter tout de même pas tirer sur les habitants...

Mitch me répondit d'un ton sec :

-Et tu crois que se défendre avec ses Pokémons c'est mieux ? Nous ne tirerons qu'en cas de nécessité mais prépare toi.

Il marqua une pause et repris :

-Tu t'es déjà servi d'une arme ? 

Je fis non de la tête.

-Je vais te montrer place toi devant les cibles. 

Je pris le pistolet et me plaçais avec difficulté devant la cible à cause de mes tremblements. Je pris une inspiration et Mitch se plaça à coté de moi et me fit lever les bras. Il m'attrapa l'épaule et dit :

-Concentre toi sur la cible et fait bien attention à tenir le flingue à deux mains si tu ne veux pas te déboîter l'épaule. Prend une inspiration et tire et vise bien la tête de la cible.

Je pris une grande inspiration et j'appuyais sur la détente. L'impact me fit reculer de quelques centimètres et la balle alla se loger dans la tête de la cible.

-Tu te débrouille très bien tu aurais fait une bonne recrue dans l'armée. Me dit Mitch avec un clin d’œil. 

Je ne savais pas si je devais prendre ça comme un compliment ou une moquerie. Je rangeais le pistolet à la ceinture de ma jupe. Mitch me tendit une sacoche avec des munitions et une trousse de secours. Je pris la sacoche et je rejoignais les quelques personnes qui se trouvaient dans un coin de la pièce ou nous étions qui ressemblait à un salon. Mitch partit passer un coup de téléphone. Au bout de quelques minutes il revint et annonça l'air grave : 

-Nous partons. On va rejoindre les autres au supermarché et on verra ce que l'on fait une fois là-bas.

Tous ces événements m'avaient fait oublier ma sœur et mes parents ; j'espère pouvoir retrouver ma sœur au plus vite et j’espère que mes parents ne se sont pas rendu compte de mon absence. Mitch ouvrit la porte et dis l'air rassuré :

-C'est désert les détraqués sont partis ailleurs mails il y a de fortes chances qu'on en croise en chemin. 

Je regardais ma montre au moment ou nous sortions :
00h20.

Mitch nous fit signe et nous sortions de la maison d'un pas lent et méfiant. N'étant point du tout rassurée, je fis appel à Roussil et Nymphali pour me protéger et me tranquilliser. Nous étions douze en comptant Mitch et moi, et nous avancions armes à la main au travers des rues en direction du supermarché. La peur régnait en maître et nous avancions en rangs serrés. Roussil et Nymphali se tenaient à mes cotés, Roussil à gauche et Nymphali à droite. Nous avancions d'un pas rapide malgré la peur pour rejoindre le supermarché au plus vite. Tous se passait bien et nous étions presque arrivés, quand Mitch nous fit nous arrêter quelques secondes et annonça :


-Au bout de cette rue se trouve une petite place et ensuite une ruelle, puis on arrive dans celle du supermarché.


La place était déserte. Au moment ou nous dépassions la statue en son centre, un cri à glacer le sang nous fit hurler de terreur. Des maudits, ils arrivaient de partout nous étions encerclés et ils se ruaient sur nous à une vitesse folle, avec une rage bestiale. Un maudit voulu me sauter à la gorge mais il fut stoppé dans sa course par une balle en pleine tête. Je me retournais et vis que Mitch venait de me sauver la vie. Il cria pour me faire réaliser la situation :

-BOUGE TOI UN PEU ET AIDE NOUS PUTAIN !


Malgré la terreur qui enveloppait l’atmosphère et mon corps, je parvins à me ressaisir et je lançais à Nymphali et Roussil :


-Nymphali utilise Mur Lumière ! Roussil lance Dance-Flammes !


Je ne voulais pas blesser les habitants maudits, juste les repousser. Mais malheureusement ils se jetèrent dans les flammes ou s’éclatèrent la tête contre le Mur Lumière. Derrière moi un habitant voulu immobiliser les maudits avec la Cage Éclair de son Elektek, mais cela n’eut aucun effet sur eux. Ils se ruèrent sur Elektek et son dresseur qui furent assaillis et dévorés sur place. Les deux corps furent mis en lambeaux dans une grande gerbe de sang et de tripes. Une bataille sans pitié s'était déclarée. Un Simiabraz d'un des habitants voulu repousser les ennemis mais il subit le même sort qu'Elektek. Les membres de notre groupe se faisaient tués les un après les autres. J'étais immobilisée par la terreur. Roussil et Nymphali me protégeaient comme ils le pouvaient mais ils fatiguaient. Au bout de quelques minutes, nous n'étions plus que quatre. Deux habitants, Mitch et moi. Ils s'était repliés autour de moi pour me protéger, comme Roussil et Nymphali.


Mitch tenta de me dire quelque chose, sauf qu’un ultrason me déchirait les oreilles et je ne parvins pas à entendre. Malgré cela, Roussil attaqua et créa un gigantesque cercle de flammes. Mitch le lui avait sans doute ordonné à ma place, ce dernier m'attrapa par l'épaule et me fit revenir à la réalité. Il sortit un petit coffret de son sac et une grenade. Il me dit d'un air malicieux :

-Prends ça. Cela pourra t'être utile. 


Je répondis étonnée :

-Qu'est-ce que c'est ?
-Ne pose pas de questions, tu le découvriras lorsque tu seras à l'abri. Je vais créer une diversion, enfuyez vous tous les trois et courrez vers le supermarché. La gérante est prévenue de votre arrivée. 


-Les flammes commençais à se clairsemer, elles allaient bientôt se dissiper. Mitch dégoupilla sa grenade. Les deux autres personnes le regardèrent avec un air affolé, l'un d’eux pris la parole :

-Fais pas le con Mitch, te prends pas pour un héros. Tu restes avec nous. 

J’intervins également :

-Mitch ne faites pas ça ! Sans vous, je ne pourrais pas m'en sortir ! C'est un véritable cauchemar ! 

Il me répondit avec un air fier :

-Tu es assez forte et assez grande pour te débrouiller, et puis tu n'es pas seule. Tes Pokémon sont là pour te protéger. Il marqua une pause et il repris :

Au moment où je vous le dirais, courrez. Le supermarché n'est pas loin. Je vous couvre. 

Je répondis affolée :

-Vous n'allez tout de même pas…
-Je suis trop vieux pour ce genre de conneries. Me répondit-il avec un sourire malin.

J'acquiesçais d'un signe de tête et je lui répondis à voix basse :

-Merci pour tout... 
-De rien beauté. me répondit-il, toujours avec son petit sourire en coin.

Je rougis et dus cacher mon visage. Il reprit, soudainement tendu :

-Attention....

Les flammes se dissipèrent massivement. 

-COURREZ ! hurla-t-il.

J’eus juste le temps de lui dire, d'un air solennel :

-Merci pour tout...au revoir..
-Et surtout promet moi de rester en vie ! Me dit-il, avec ce même petit air fier qui ne le quittait pas.
-Promis !

Je me mis à courir à perdre haleine. Derrière nous, j’entendis Mitch lancer aux maudits :

-Approchez sous-fifres du diable ! 

Les maudits se ruèrent sur lui maintenant que les flammes avaient disparues. Il fit de même en criant, sa grenade à la main. Puis une explosion retentit et le souffle nous projeta à terre. Nous étions à peine à une vingtaine de mètres du supermarché lorsque qu'un de mes deux compagnons se retourna et hurla :

-Les détraqués ! Ils ne sont pas tous morts !

J'étais déjà debout mais l'autre homme était toujours à terre, il s’était sans doute cassé une jambe. Son ami essayait de le relever mais il représentait un poids pour lui. Les maudits les rattrapaient, ils allaient les atteindre. Je criai à plein poumon :

-ATTENTION !

Ils se retournèrent et virent avec effroi les maudits qui allaient leur sauter à la gorge. Je n'avais pas le temps de les aider, il était trop tard. Soudain, une voix retentit dans mon dos :

-Roucarnage, utilise Rapace !

Une ombre faucha les êtres et les transperça dans une giclée de sang. Un Roucarnage venait de nous sauver la vie. Je me retournai et vis la vendeuse que j’avais croisé quelques heures plus tôt. Elle me questionna, inquiète :

-Tu vas bien ?

-Mieux que lui. fis-je en désignant l'homme qui marchait avec peine.[/i]

La vendeuse ordonna :

-Allez les aider !

Trois personnes se ruèrent pour aller récupérer les deux hommes. Cependant, certains maudit avaient esquivé l'attaque de Roucarnage et se relevaient avec une haine encore plus grande. Ils courraient vers nous en hurlant de rage. La vendeuse envoya un second Pokémon et lui cria :

-Rhinoféros, utilise Bélier !

Le Pokémon sortit de sa Pokéball et écrasa les maudits, les repoussants définitivement. La vendeuse cria :

-Tous à l'abri !

Tout le monde se replia dans le supermarché et les portes blindées furent fermées avec grand soin. Un homme extrêmement musclé sécurisa la porte avec des chaînes.[/size]
La vendeuse demanda :

-Tout le monde va bien ?

Un silence pesant envahit le supermarché....